Paru récemment, aux éditions Solitaires Intempestifs, La maison de la force (Tétralogie du sang), d’Angelica Liddell. L’artiste espagnole révélée par le festival d’Avignon, encensée par la critique d’un bout à l’autre de l’Europe, publie cette année en français le texte d’une production créée en 2009.
Arrière de couverture:
Vous vivrez‚ baiserez‚ mourrez.
Et rien de ce que vous ferez ne changera l’idée de l’homme.
L’idée de l’homme persistera indépendamment de votre vie et de votre mort.
La nature vous ignore.
Le vent‚ les tempêtes‚ la chaleur‚
toutes ces merveilles vous ignorent.
La chaleur est absolument indifférente à votre putain de vie et à votre putain de mort.
Même si on retrouve vos cadavres déchiquetés au bord du fleuve‚
pour le fleuve‚ vous n’êtes ni vivants ni morts.
Le texte est précédé de Je ne suis pas jolie‚ Anfægtelse‚ Je te rendrai invincible par ma défaite.
À propos de l’auteure:
Ses mots, d’une poésie crue et violente, sont ceux de la souffrance intime et collective, l’une et l’autre étant indissociables chez Angélica Liddell. Mais ne lui parlez pas d’engagement : elle préfère se définir comme une « résistante civile », guidée par la compassion, l’art de partager la souffrance. En écrivant sa douleur intime, elle écrit celle des autres. Dans Et les poissons partirent combattre les hommes, ce sont les immigrés clandestins, traversant le détroit de Gibraltar, échoués morts ou vifs sur les plages du sud de l’Espagne ; dans Belgrade, ce sont les habitants d’une ville où l’humiliation le dispute à la colère, où les bourreaux côtoient les victimes, où chacun tente désespérément de se justifier ou de sauver sa peau. Et parce qu’elle affirme ne pas se considérer comme un écrivain, ou parce que les mots ne sont pas toujours à la hauteur de l’horreur, la scène est le lieu idéal pour lui donner corps. Un corps parfois soumis à rude épreuve, malmené, violenté, tourmenté jusque dans sa chair. Dans ses spectacles, Angélica Liddell constate la noirceur du monde, assume la douleur de l’autre et transforme l’horreur pour faire de l’acte théâtral un geste de survie. (tiré du site web du Théâtre du Rond-Point, Paris)
Paru récemment, aux éditions Solitaires Intempestifs, La maison de la force (Tétralogie du sang), d’Angelica Liddell. L’artiste espagnole révélée par le festival d’Avignon, encensée par la critique d’un bout à l’autre de l’Europe, publie cette année en français le texte d’une production créée en 2009.
Arrière de couverture:
Vous vivrez‚ baiserez‚ mourrez.
Et rien de ce que vous ferez ne changera l’idée de l’homme.
L’idée de l’homme persistera indépendamment de votre vie et de votre mort.
La nature vous ignore.
Le vent‚ les tempêtes‚ la chaleur‚
toutes ces merveilles vous ignorent.
La chaleur est absolument indifférente à votre putain de vie et à votre putain de mort.
Même si on retrouve vos cadavres déchiquetés au bord du fleuve‚
pour le fleuve‚ vous n’êtes ni vivants ni morts.
Le texte est précédé de Je ne suis pas jolie‚ Anfægtelse‚ Je te rendrai invincible par ma défaite.
À propos de l’auteure:
Ses mots, d’une poésie crue et violente, sont ceux de la souffrance intime et collective, l’une et l’autre étant indissociables chez Angélica Liddell. Mais ne lui parlez pas d’engagement : elle préfère se définir comme une « résistante civile », guidée par la compassion, l’art de partager la souffrance. En écrivant sa douleur intime, elle écrit celle des autres. Dans Et les poissons partirent combattre les hommes, ce sont les immigrés clandestins, traversant le détroit de Gibraltar, échoués morts ou vifs sur les plages du sud de l’Espagne ; dans Belgrade, ce sont les habitants d’une ville où l’humiliation le dispute à la colère, où les bourreaux côtoient les victimes, où chacun tente désespérément de se justifier ou de sauver sa peau. Et parce qu’elle affirme ne pas se considérer comme un écrivain, ou parce que les mots ne sont pas toujours à la hauteur de l’horreur, la scène est le lieu idéal pour lui donner corps. Un corps parfois soumis à rude épreuve, malmené, violenté, tourmenté jusque dans sa chair. Dans ses spectacles, Angélica Liddell constate la noirceur du monde, assume la douleur de l’autre et transforme l’horreur pour faire de l’acte théâtral un geste de survie. (tiré du site web du Théâtre du Rond-Point, Paris)