Le Théâtre de Quat’sous, dirigé par le metteur en scène Eric Jean, dévoilait aujourd’hui sa saison 2012-2013.
À l’affiche :
De Larry Tremblay
Mise en scène Eric Jean
Une production du Début de la fin collectif, en codiffusion avec le Théâtre de Quat’Sous, du 28 août au 1er septembre et 11 au 15 septembre 2012
Tout commence par un ventriloque. Il prête sa voix à une poupée-adolescente qui raconte un anniversaire raté par la faute d’une famille étouffante. Puis, vient le réalisme apparent; pour ses 16 ans, Gaby reçoit un stylo peu ordinaire: tout ce qu’il écrit se concrétise. Ainsi le temps, les apparences, la réalité, le rêve, le désir, le souvenir se superposent et se confondent. Le public est alors entraîné dans les méandres de la pensée d’une adolescente aux prises avec ses propres fantasmes, ses propres pulsions de vie et de mort, ses rapports ambigus au frère et sa soif d’affirmer son existence par l’écriture…
Eric Jean a travaillé avec des finissants de l’École nationale de théâtre du Canada afin de transformer un texte de Larry Tremblay en une oeuvre chorale; la synergie fut immédiate. Toujours soucieux de soutenir la relève, le Quat’Sous est heureux d’accueillir ces jeunes artistes et ainsi faire connaître au public leur immense talent. C’est donc avec le plus grand plaisir que le Début de la fin collectif, qui regroupe l’ensemble de l’équipe de création originale, présente aujourd’hui ce spectacle, véritable œuvre labyrinthique où il peut parfois nous paraître simple de se perdre dans l’esprit humain.
Un événement du Centre des auteurs dramatiques (CEAD) en collaboration avec le Théâtre de Quat’Sous
Pays invité en 2012 : Allemagne
Du 5 au 9 septembre 2012
Pour une quatrième année, le Théâtre de Quat’Sous accueille le rendez-vous annuel des écritures contemporaines du CEAD. En plus de faire découvrir les meilleurs textes des auteurs d’ici, Dramaturgies en dialogue invite à chacune de ses éditions une dramaturgie étrangère: cette année le CEAD accueille les écritures d’Allemagne. À ce carrefour de lectures, de rencontres et de débats, le texte dramatique occupe durant cinq jours toute la scène.
Texte et mise en scène: Olivier Choinière
Une production du Théâtre de Quat’Sous, du 16 octobre au 10 novembre 2012
Les membres d’une famille dévastée par le deuil se retrouvent sur un site proposant un jeu en ligne multijoueur. C’est là que, par le biais des personnages du jeu qu’ils incarnent, ils communiquent. On pourrait en conclure qu’ils n’ont aucune vie de famille, mais il n’en est rien : ils ont la vie de famille que leur procure ce site, à travers leurs avatars. Dans le contexte du Québec rural des années 20, Le Père, La Mère et Le Fils doivent, pour gagner, parfaire l’éducation d’un « petit monstre », selon des règles et des coutumes tordues, diamétralement opposées aux principes d’éducation d’aujourd’hui.
Direction artistique et idée originale : Nancy Leduc
Chorégraphies : Evelyne de la Chenelière, Alain Desrochers, Robert Favreau et Michel Lam
Une production de Danse-Cité, en codiffusion avec le Théâtre de Quat’Sous et en collaboration avec les Productions Rackamlarouge, du 28 novembre au 8 décembre 2012
À l’aube de l’adolescence, la danseuse Nancy Leduc fait la découverte de l’univers du roman Harlequin. Encouragée par sa mère qui lui refile ses plus beaux romans d’amour, elle passe plusieurs étés au bord de l’eau à lire et rêver de personnages au regard sardonique, à la démarche féline et au corps sculpté dans l’acajou.
Objet fétiche d’un passé révolu, le roman Harlequin a survécu à tout effort d’intellectualisation. Plaisir coupable, mythologie populaire, le roman Harlequin, leader du roman sentimental moderne, bien que souvent décrié et qualifié de littérature dégradante, connaît une popularité hors du commun (250 millions de copies vendues, traduit en 24 langues); ici réside un paradoxe à explorer.
Nancy Leduc a ainsi invité trois cinéastes et une femme de théâtre à créer, à tour de rôle, une œuvre chorégraphique de courte durée inspirée d’un livre de la Collection Harlequin. Ici, le risque est à l’honneur, le récit par le geste et la parole également. De cet affrontement des grands sentiments naîtra un spectacle d’amour, de passion et de perdition.
Texte et interprétation : Geneviève Bilodeau, Marie-Eve Pelletier et Dominique Pétin
Collaborateurs : Marie-Josée Bastien, Jean-François Julien, Marie-Andrée Labbé et Karl Surprenant
Une production du Brassières shop, en codiffusion avec le Théâtre de Quat’Sous, du 17 au 21 décembre 2012
Le Brassières Shop, ce n’est ni une danse à dix ni une grande vente de sous-vêtements usagés. C’est un tour de chant, le plus charmant et sexy qui soit, réunissant les voix sublimes de Dominique Pétin, Geneviève Bilodeau et Marie-Eve Pelletier. Sans pudeur et avec humour, les trois chanteuses et comédiennes nous invitent dans leur monde, où s’entremêlent chansons et dramaturgie. De Donna Summer à Richard Desjardins en passant par Florent Vollant et France Gall, elles s’approprient les textes pour en livrer une interprétation nouvelle et personnelle. Surtout, elles partagent leur bonheur de chanter.
- Carte blanche à Martin Léon
Une production de Celestone, en codiffusion avec le Théâtre de Quat’Sous, du 10 au 26 janvier 2013
Accompagné d’une guitare, d’un écran et d’un projectionniste DJ, Martin Léon retrace, à la manière d’un conteur, l’origine des chansons de l’album Les Atomes, écrites pour la plupart lors d’un voyage en Asie. Chansons, poésie, humour, groove et anecdotes de voyage, appuyés de bouts de films faisant le récit de lieux et de contextes d’inspiration souvent insolites…
Texte: Sébastien David
Mise en scène : Gaétan Paré
Une coproduction du Théâtre de Quat’Sous et de La Bataille, du 5 au 23 mars 2012
Dans un quartier pauvre et gris dans l’est de la ville, Stéphany et Sa Sœur vivent ensemble, mais n’ont rien en commun sinon la haine de leur corps obèse. Sa Sœur, dépressive et agoraphobe, reste évachée devant la télévision tandis que Stéphany, elle, tente de lutter contre l’inertie sur un vélo stationnaire.
Les morb(y)des explore, avec un humour grinçant, l’errance de corps atypiques de la génération «Y» à la recherche de soi, le besoin d’établir un contact avec les autres et la découverte du désir sexuel. Les morb(y)des, c’est aussi une passion pour Moby et l’impression de devenir un meuble à force d’inertie.
Les morb(y)des est avant tout la voix puissante d’un jeune auteur qui donne la parole à ceux qui ne la prennent jamais, qui offre un espace dramaturgique aux laissés pour compte et qui cherche la poésie dans un quotidien d’où la beauté, parfois, s’échappe.
Texte : Olivier Kemeid en collaboration avec Eric Jean
Mise en scène: Eric Jean
Après Les mains et Une ardente patience, Eric Jean et Olivier Kemeid se réunissent à nouveau pour explorer avec esprit et dérision l’univers d’un bureau qui risque de nous sembler si étrangement familier.
Ils sont sept et travaillent sans relâche dans un sous-sol ou un centième étage qui ressemble à tous les sous-sols et à tous les centièmes étages des tours à bureaux des villes modernes. Leur travail est important, essentiel à la marche du monde mais quelle est sa nature, on ne pourrait le dire. D’élans de solidarité en petites actions mesquines, de froideur clinique en érotisme fugace, de censures défensives en sursauts libérateurs, ils avancent dans le long écoulement des travaux et des jours à l’aide d’écrans, de claviers, de téléphones et de photocopieurs.
Place au carnaval de la condition humaine, aux prises avec ce que l’on nomme en nos temps contemporains « l’aliénation du travail », cette nouvelle forme d’esclavage qui repose sur l’un des postulats les plus troubles de notre histoire : cette idée que le travail rendrait libre.
Le Théâtre de Quat’sous, dirigé par le metteur en scène Eric Jean, dévoilait aujourd’hui sa saison 2012-2013.
À l’affiche :