Deux géants se rencontrent, le temps de faire le point sur une collaboration fructueuse, une vision complémentaire de l’art, une volonté de dire les choses différemment. Un soir seulement, les univers du compositeur Denis Gougeon (à qui la Société de musique contemporaine du Québec rend hommage cette saison) et du metteur en scène Denis Marleau s’uniront autrement, des extraits de textes se juxtaposant en direct sur scène à des musiques de 9 de leurs 11 projets conjoints, de Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès (1993, Masque de la musique originale) aux Femmes savantes de Molière (2012).
Denis Marleau a découvert la musique de Denis Gougeon quand la soprano Marie-Danielle Parent, femme du compositeur, a invité le metteur en scène à encadrer la dramaturgie du spectacle Histoires extraordinaires (créé en mai 1992 et présenté en tournée en 1994). Le compositeur y mettait en musique deux des Contes pour buveurs attardés de Michel Tremblay, La femme au parapluie et Maouna.
Un an plus tard, Marleau n’hésite pas à le contacter afin qu’il participe à une première mise en scène québécoise de Roberto Zucco. «Sa musique est chatoyante, très dramatique, évoque en entretien Marleau. Il possède un sens de la mélodie, un langage à la fois très complexe et très simple, un vrai sens du spectacle, du dialogue. Il est un néoromantique d’une certaine façon, tout en s’appuyant sur un langage musical d’aujourd’hui.» Si la pièce de Koltès possède une dimension lyrique, opératique presque, il reste fasciné du naturel avec lequel Gougeon est entré dans l’œuvre. «J’avais une certaine idée de ses musiques, mais je suis demeuré quand même surpris, ravi plutôt, les musiques proposées allant bien au-delà de mes attentes.»
Le compositeur se rappelle encore du plaisir ressenti quand il a plongé dans l’univers d’un auteur qu’il ne connaissait pas alors. «Denis m’a fait une confiance absolue, souligne-t-il. Il est quelqu’un qui laisse beaucoup d’espace à la réalisation des idées de ses collaborateurs, une grande place au dialogue, n’exerce pas de censure, adopte une approche conviviale pour faire émerger les meilleures idées.»
Si l’essentiel du propos avait alors été confié à un quatuor à cordes, il n’avait pas hésité à utiliser pour certains segments instruments médiévaux ou des voix d’enfant, en plus de recourir à certaines transformations électroacoustiques (le compositeur Robert Normandeau l’avait soutenu au niveau de la programmation). Au cours des projets subséquents, Gougeon privilégiera d’ailleurs toujours une approche spécifique, qui motivera aussi bien ses choix d’instruments que le travail qu’il effectuera sur les textures sonores. «Nous avons toujours un immense plaisir à nous retrouver, souligne Marleau, et nous avons la chance d’être devenus amis.»
Le lundi 24 mars 2014, à 20h, au Théâtre Rouge du Conservatoire d’art dramatique de Montréal (4750, avenue Henri-Julien, métro Laurier ou Mont-Royal). Billets: 514-873-4031 poste 313.
Deux géants se rencontrent, le temps de faire le point sur une collaboration fructueuse, une vision complémentaire de l’art, une volonté de dire les choses différemment. Un soir seulement, les univers du compositeur Denis Gougeon (à qui la Société de musique contemporaine du Québec rend hommage cette saison) et du metteur en scène Denis Marleau s’uniront autrement, des extraits de textes se juxtaposant en direct sur scène à des musiques de 9 de leurs 11 projets conjoints, de Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès (1993, Masque de la musique originale) aux Femmes savantes de Molière (2012).
Denis Marleau a découvert la musique de Denis Gougeon quand la soprano Marie-Danielle Parent, femme du compositeur, a invité le metteur en scène à encadrer la dramaturgie du spectacle Histoires extraordinaires (créé en mai 1992 et présenté en tournée en 1994). Le compositeur y mettait en musique deux des Contes pour buveurs attardés de Michel Tremblay, La femme au parapluie et Maouna.
Un an plus tard, Marleau n’hésite pas à le contacter afin qu’il participe à une première mise en scène québécoise de Roberto Zucco. «Sa musique est chatoyante, très dramatique, évoque en entretien Marleau. Il possède un sens de la mélodie, un langage à la fois très complexe et très simple, un vrai sens du spectacle, du dialogue. Il est un néoromantique d’une certaine façon, tout en s’appuyant sur un langage musical d’aujourd’hui.» Si la pièce de Koltès possède une dimension lyrique, opératique presque, il reste fasciné du naturel avec lequel Gougeon est entré dans l’œuvre. «J’avais une certaine idée de ses musiques, mais je suis demeuré quand même surpris, ravi plutôt, les musiques proposées allant bien au-delà de mes attentes.»
Le compositeur se rappelle encore du plaisir ressenti quand il a plongé dans l’univers d’un auteur qu’il ne connaissait pas alors. «Denis m’a fait une confiance absolue, souligne-t-il. Il est quelqu’un qui laisse beaucoup d’espace à la réalisation des idées de ses collaborateurs, une grande place au dialogue, n’exerce pas de censure, adopte une approche conviviale pour faire émerger les meilleures idées.»
Si l’essentiel du propos avait alors été confié à un quatuor à cordes, il n’avait pas hésité à utiliser pour certains segments instruments médiévaux ou des voix d’enfant, en plus de recourir à certaines transformations électroacoustiques (le compositeur Robert Normandeau l’avait soutenu au niveau de la programmation). Au cours des projets subséquents, Gougeon privilégiera d’ailleurs toujours une approche spécifique, qui motivera aussi bien ses choix d’instruments que le travail qu’il effectuera sur les textures sonores. «Nous avons toujours un immense plaisir à nous retrouver, souligne Marleau, et nous avons la chance d’être devenus amis.»
Marleau fête Gougeon
Le lundi 24 mars 2014, à 20h, au Théâtre Rouge du Conservatoire d’art dramatique de Montréal (4750, avenue Henri-Julien, métro Laurier ou Mont-Royal). Billets: 514-873-4031 poste 313.