Nouvelles

L’Usine C en 2014-2015

L’Usine C dévoile une saison 2014-2015 branchée sur les grands courants esthétiques.

Du 4 au 6 septembre, Iceberg

L’Usine C accueillera dans ses murs les créations de trois artistes en plein envol dans leurs disciplines respectives. Manuel Roque, y présentera Data, un solo sublime et poétique porté par le Requiem de Fauré, où la danse explore la mutation de la matière. Suivra Orphée-Karaoké, dernière folie conceptuelle du jeune metteur en scène Félix-Antoine Boutin qui propose de réactualiser certains mythes grecs fondateurs à travers le vaste répertoire de la musique pop. Une œuvre participative, loufoque dans laquelle chaque spectateur sera mis à contribution. L’artiste Marlène Renaud-B. offrira quant à elle Structures, une performance éclatée à l’esthétique low-tech dans laquelle il est question de l’érosion de notre culture de l’image. 

Du 21 octobre au 1er novembre : Festival Actoral Marseille Montréal

Fondé en 2001 à Marseille, le Festival Actoral interroge les écritures contemporaines dans tous les domaines artistiques. Cette année, Actoral propose à Marseille, en coproduction avec l’Usine C, un temps fort dédié à la richesse et la diversité des écritures de la scène québécoise. Réciproquement, pour cette première édition montréalaise du festival, l’Usine C accueillera des œuvres uniques issues de la scène contemporaine française, belge et québécoise !

Kindertotenlieder de l’artiste franco-autrichienne iconoclaste Gisèle Vienne. Interrogeant la confusion entre fantasme et réalité, cette pièce convoque sur scène le monde des morts et des vivants en extirpant les oripeaux rituels de la culture traditionnelle autrichienne pour une œuvre d’une beauté effroyable.

Instigateur du Festival Actoral et metteur en scène incomparable, Hubert Colas reviendra avec Nécessaire et urgent, une œuvre coup de poing qui questionne « l’impossible transmission du vide » laissée par les disparus, et la contamination du présent par les horreurs du passé. Les 524 questions laissées sans réponses de l’écrivaine Annie Zadek trament cette pièce qui révèle le poids de l’Histoire sur notre intimité.

La série L’Objet des Mots propose des collaborations inédites entres auteurs et artistes de la scène, conçues spécialement pour l’événement. Marie Brassard et Alain Farah seront ainsi associés autour du projet Vauban, une œuvre labyrinthique faite d’ombres et de lumières dans laquelle volent en éclat les structures qui nous contraignent.

Sarah Berthiaume et Julien Gosselin proposent quant à eux Nous habiterons Détroit, pérégrination poétique et sensible au cœur de la cité dévastée.

PME_ART, le collectif interdisciplianire de Jacob Wren, Caroline Dubois et Claudia Fancello, présentera une performance musicale collaborative en formule « apportez votre disque », où tous partageront les souvenirs qui s’éveillent au son de la musique.

Dana Michel offrira en grande première sa nouvelle création, Uncanny Valley Stuff. Enfin, Angela Konrad et Marie-Christine Lesage animeront une journée de rencontres professionnelles et classes de maîtres organisées en collaboration avec l’UQÀM.

Quand je pense qu’on va vieillir ensemble, Les Chiens de Navarre

Pour une première visite en Amérique du Nord, Les Chiens de Navarre, cette meute d’artistes français complètement déjantés, dirigés par Jean-Christophe Meurisse, présenteront Quand je pense qu’on va vieillir ensemble. Un terrain dévasté nous révèle huit interprètes sanguinolents prêts à tout pour s’accrocher à ce qu’il reste de vie à vivre. Inspirés par la puissante tristesse émanant du texte Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig Dagerman, Les Chiens de Navarre livrent une pièce explosive, sur l’énergie du désespoir. Du 21 au 27 novembre 2014.

Phèdre, mise en scène de Jérémie Niel

Après le succès de sa dernière création présentée à l’usine C en 2013, La concordance des temps, Jérémie Niel sera de retour à l’Usine C avec Phèdre, qui met en scène Marie Brassard, Emmanuel Schwartz, Mani Soleymanou et Benoît Lachambre. Ils portent ce texte avec une fougue impériale, nous laissant ébahis devant l’étrange contemporanéité de cette tragédie ancestrale. Du 3 au 5 décembre 2014.

AH/HA, de Lisbeth Gruwez

La flamboyante Lisbeth Gruwez présentera AH/HA en première nord-américaine. Pour la première fois, la danseuse et chorégraphe propose une pièce de groupe où se décuplent l’énergie et l’intensité auxquelles elle nous a habitués à travers une étude magistrale et extatique sur…le rire ! Du 28 au 30 janvier 2015.

Du 4 au 7 février 2015 : série Temps d’Images

Dreamland, du Théâtre Rude Ingénierie (TODHO), navigue à la frontière des genres et propose une fable musicale, sonore et visuelle en hommage à Coney Island, parc d’attraction New-Yorkais de la fin du XXème siècle. Cette épopée fantastique pour machines, patentes et performeurs-bricoleurs prendra l’affiche du 4 au 7 février.  Dans la même série, les 6 et 7 février, la jeune metteure en scène Anne-Marie Ouellet dresse le portrait poétique, documentaire et sonore de trois adolescents et de deux adultes. Jouant entre fiction et réalité, Impatience invoque une forme théâtrale instable dans un univers sonore ultrasensible.

Cabaret Gravel, de Frédérick Gravel

Artiste irrévérencieux s’il en est un, Frédérick Gravel traîne dans son sillon ses complices de la nouvelle vague d’artistes québécois, musiciens, chanteurs, danseurs et comédiens afin d’offrir au public un cabaret festif où les performances se succèdent à la manière d’un concert chorégraphique allumé. Du 28 février au 7 mars 2015.

How to Disappear Completely de James Long

Bouleversant et pudique hommage d’un fils accompagnant sa mère en fin de vie, cette pièce dépasse le simple récit pour fondre représentation publique et vie personnelle en une même expérience brute et sensible. Du 18 au 20 mars 2015.

Klumzy, de Nicolas Cantin

Nicolas Cantin, électron libre et inclassable offrira en reprise son dernier opus. Klumzy dévoile le portrait trafiqué d’une jeune femme se livrant par bribes, entre confessions chuchotées et jeux de rôles à l’inquiétante étrangeté. Le ton est au dépouillement dans cette pièce d’une tendre violence, mémoire fuyante arrachée à la chair. Du 25 au 27 mars

Confession publique, de Mélanie Demers

Après avoir clos l’an passé un premier cycle de travail avec MAYDAY Remix, la compagnie de la chorégraphe et danseuse Mélanie Demers est, elle aussi, de retour avec une proposition entre mensonge et vérité. Confession Publique met à nu les faux semblants par le biais d’une fausse conférence dans laquelle s’affrontent le réel et sa « magnification » en objet spectaculaire. Entre faux aveux et vraie mascarade, Mélanie Demers renoue avec une forme low-tech/low-cost/low-fi pour ériger sa nouvelle création en une réelle confession publique livrée aux spectateurs. Du 8 au 11 avril 2015.

Hamlet_Director’s cut, de Marc Beaupré et François Blouin

Version revisitée du classique shakespearien, cette création explosive déploie le langage et la forme cinématographiques pour présenter un Hamlet en proie à ses doutes, dans un réel constamment soumis à sa réinterprétation. Une réjouissante folie portée par un Marc Beaupré au sommet de sa forme. Du 15 au 24 avril 2015.

Communiqué de presse | Usine C