Ils sont cinq, ils se succèdent, se détestent, s’aiment, se trahissent et sont du même sang. Ils sont parfois père et fils, parfois ennemis jurés, souvent tout ça en même temps. Ils proviennent du fond des âges et pourtant, ils sont d’aujourd’hui. Ils passent leur vie à attendre d’être au sommet et sitôt la montagne gravie, leur chute s’amorce. Autour d’eux, leurs alliés, leurs conspirateurs, leur cour, le champ de bataille.
Au-dessus d’eux, les femmes, à la fois souveraines et victimes, prises malgré elles dans les rets des grandes machinations, broyées par les mâchoires de l’Histoire en marche, se défendant corps et âme pour ne pas sombrer dans la folie et l’ivresse du pouvoir.
Five Kings – L’Histoire de notre chute reprend là où Orson Welles, en 1939, a arrêté : désirant effectuer un collage des pièces historiques de Shakespeare, Welles n’avait livré que la moitié de son projet. Soixante-seize ans plus tard, le Théâtre PÀP, le Théâtre des Fonds de Tiroirs et les Trois Tristes Tigres s’allient pour s’approprier le « cycle des rois » et proposent un spectacle inusité, composé d’œuvres trop rarement jouées ici, de Richard II à Richard III en passant par les Henry IV, V et VI.
Des années 1960 à 2015, quarante-cinq ans se déroulent ainsi sous nos yeux, découpés en cinq règnes de plus en plus sanglants. Le contexte historique des tétralogies (la Guerre de Cent Ans, puis la Guerre des Deux-Roses) se mue en réalité immédiate : l’Autre n’est plus Français, mais Arabe ; la chute d’Harfleur est celle de Bagdad ; les anciens Rois, c’est nous.
Treize comédiens partageront la scène à raison de cinq heures par représentation pour donner vie à une saga historique et sociopolitique qui invite les spectateurs à plonger dans la dimension on ne peut plus humaine des personnages. Après son très beau Moi, dans les ruines rouges du siècle, Olivier Kemeid trempe son arme dans l’encrier et transporte les rois moyenâgeux au cœur de notre histoire politique et sociale récente.
Frédéric Dubois, que l’on a vu se mesurer à Ducharme, Ionesco et Ronfard, signe la mise en scène, concentrant sa charge autour des rapports familiaux et observant finement la coulisse des pouvoirs. Martin Labrecque, que l’on connaît pour ses très beaux éclairages sur plusieurs productions à Espace GO, signe quant à lui l’environnement scénique.
Du 20 octobre au 8 novembre 2015 à Espace GO. Texte : Olivier Kemeid, d’après Shakespeare. Mise en scène : Frédéric Dubois. Distribution : Olivier Coyette, Jean-Marc Dalpé, Patrice Dubois, Hugues Frenette, Jonathan Gagnon, Gauthier Jansen, Park Krausen, Louise Laprade, Marie-Laurence Moreau, Étienne Pilon, Isabelle Roy, Vlace Samar et Emmanuel Schwartz. Production : Théâtre PÀP, Théâtre des Fonds de Tiroirs, Trois Tristes Tigres, en coproduction avec le Théâtre français du Centre national des Arts à Ottawa et le Théâtre de Poche de Bruxelles.
Ils sont cinq, ils se succèdent, se détestent, s’aiment, se trahissent et sont du même sang. Ils sont parfois père et fils, parfois ennemis jurés, souvent tout ça en même temps. Ils proviennent du fond des âges et pourtant, ils sont d’aujourd’hui. Ils passent leur vie à attendre d’être au sommet et sitôt la montagne gravie, leur chute s’amorce. Autour d’eux, leurs alliés, leurs conspirateurs, leur cour, le champ de bataille.
Au-dessus d’eux, les femmes, à la fois souveraines et victimes, prises malgré elles dans les rets des grandes machinations, broyées par les mâchoires de l’Histoire en marche, se défendant corps et âme pour ne pas sombrer dans la folie et l’ivresse du pouvoir.
Five Kings – L’Histoire de notre chute reprend là où Orson Welles, en 1939, a arrêté : désirant effectuer un collage des pièces historiques de Shakespeare, Welles n’avait livré que la moitié de son projet. Soixante-seize ans plus tard, le Théâtre PÀP, le Théâtre des Fonds de Tiroirs et les Trois Tristes Tigres s’allient pour s’approprier le « cycle des rois » et proposent un spectacle inusité, composé d’œuvres trop rarement jouées ici, de Richard II à Richard III en passant par les Henry IV, V et VI.
Des années 1960 à 2015, quarante-cinq ans se déroulent ainsi sous nos yeux, découpés en cinq règnes de plus en plus sanglants. Le contexte historique des tétralogies (la Guerre de Cent Ans, puis la Guerre des Deux-Roses) se mue en réalité immédiate : l’Autre n’est plus Français, mais Arabe ; la chute d’Harfleur est celle de Bagdad ; les anciens Rois, c’est nous.
Treize comédiens partageront la scène à raison de cinq heures par représentation pour donner vie à une saga historique et sociopolitique qui invite les spectateurs à plonger dans la dimension on ne peut plus humaine des personnages. Après son très beau Moi, dans les ruines rouges du siècle, Olivier Kemeid trempe son arme dans l’encrier et transporte les rois moyenâgeux au cœur de notre histoire politique et sociale récente.
Frédéric Dubois, que l’on a vu se mesurer à Ducharme, Ionesco et Ronfard, signe la mise en scène, concentrant sa charge autour des rapports familiaux et observant finement la coulisse des pouvoirs. Martin Labrecque, que l’on connaît pour ses très beaux éclairages sur plusieurs productions à Espace GO, signe quant à lui l’environnement scénique.
Five Kings – L’Histoire de notre chute
Du 20 octobre au 8 novembre 2015 à Espace GO. Texte : Olivier Kemeid, d’après Shakespeare. Mise en scène : Frédéric Dubois. Distribution : Olivier Coyette, Jean-Marc Dalpé, Patrice Dubois, Hugues Frenette, Jonathan Gagnon, Gauthier Jansen, Park Krausen, Louise Laprade, Marie-Laurence Moreau, Étienne Pilon, Isabelle Roy, Vlace Samar et Emmanuel Schwartz. Production : Théâtre PÀP, Théâtre des Fonds de Tiroirs, Trois Tristes Tigres, en coproduction avec le Théâtre français du Centre national des Arts à Ottawa et le Théâtre de Poche de Bruxelles.