Pour le Bureau de l’APA, pesez sur le 1. Pour Simon Drouin, appuyez sur le 2. Et pour Julie Cloutier Delorme, faites le 3. Un spectacle sur les pitons et sur les connexions : physiques, virtuelles, électriques, mécaniques. Chaque fois que l’on use d’un bouton, on déclenche une réaction.
Marion Gotti
Partant de ce constat, Simon Drouin et Laurence Brunelle-Côté, fondateurs du Bureau de l’APA, Julie Cloutier Delorme, DJ invitée, entourés de techniciens, de bricoleurs, de bidouilleurs et de patenteux, ont imaginé Entrez, nous sommes ouverts, qu’ils présentent cette année au Festival TransAmériques.
Le Bureau de l’APA, tel que défini par ses travailleurs, est un «atelier de bricolage indiscipliné en arts vivants permettant la rencontre de créateurs de tous horizons autour de projets artistiques atypiques». Les productions, très multidisciplinaires, font appel à tous les sens : sons, musiques, bruits, visuels, corps en action, parce que le sens doit émerger de la forme.
Chloé Surprenant
«Appuyer sur un bouton n’a rien de mystérieux et pourtant c’est un acte de foi» est-il écrit dans le dossier de presse. Et Julie Cloutier Delorme d’expliquer : «Au départ, on voulait faire un show de musique. Je suis DJ, je fais de la musique électronique, avec toutes sortes d’instruments dont on ne voit pas les boutons. Aussi, nous avons voulu montrer des boutons, des pitons, les déplier, les étendre, les inventer. Dans les performances des DJ, on ne sait pas ce qui est en direct ou préenregistré. Nous, on montre tout de différentes façons.»
Et Simon Drouin de renchérir : «L’idée, c’est d’aller derrière le bouton. On appuie sur le bouton et on a confiance que quelque chose va se passer : la lumière s’allume, donc un chemin a été tracé. Derrière le branchement de deux fils, la connexion fait que quelque chose apparaît. Pendant la durée du spectacle, on s’acharne à trouver différentes façons à faire des connexions et, derrière ces connexions électriques, à montrer qu’il y a des connexions d’idées.»
Un spectacle inexplicable
Dans une forme de cabaret, le spectacle présente cinq séquences, qui explorent chacune un système de connectivité. «Dans la première, on montre les boutons, reprend Julie Cloutier Delorme. La deuxième, c’est la touche enter du clavier, qui est l’endroit par lequel on entre dans le système, dans les idées, dans l’économie, dans l’amour. Enter : nous sommes ouverts. La troisième représente le choix : l’ascenseur ou la gâchette du revolver. Là, on refait les branchements, on débranche pour rebrancher. La quatrième partie, c’est la sonnette de la maison : on habite le système, et enfin la dernière est figurée par un marteau, qui fait référence à l’effort, à l’énergie supplémentaire pour faire survenir et basculer les choses.»
Construire un spectacle qui repose sur des moments rapides qu’on ne perçoit pas a quelque chose de forcément complexe. Simon Drouin ajoute : «Expliquer nos projets est difficile, c’est le projet qui parle tout seul. Ce qu’on veut dire, on va le dire au FTA. En danse, on peut se permettre d’être dans une idée qui opère différemment quand on la présente sur scène. Nous sommes plus dans cette approche, intuitive, passionnelle, que dans celle du théâtre qui essaie d’exprimer le sujet. Dans nos autres créations, on se défendait de ça, et finalement, on regrette d’avoir à s’expliquer, parce que si on parvenait à expliquer ce qu’on veut faire dans une entrevue, on n’aurait pas besoin de mettre toute cette énergie à créer une installation vivante, qui parle d’elle-même, qui donne les clés. Le spectacle veut illustrer un système, une pensée complexe, des ramifications. Quand toutes les connexions sont faites, il reste une sorte de chaos.»
Ariane Plante
Et Julie Cloutier Delorme de conclure : «On veut que le public sente que tout se passe devant lui, comme dans une performance. On ne désire pas arriver ensemble à une conclusion, mais à une sorte de célébration étrange de la connexion.»
Une création de David Archambault, Frédéric Auger, Laurence Brunelle-Côté, Jasmin Cloutier, Julie Cloutier Delorme, Simon Drouin, Ludovic Fouquet, Danya Ortmann et Chloé Surprenant. Une production du Bureau de l’APA. À Espace Libre, à l’occasion du Festival TransAmériques, du 1er au 3 juin 2017. Puis, toujours à Espace Libre, du 11 au 20 janvier 2018.
Pour le Bureau de l’APA, pesez sur le 1. Pour Simon Drouin, appuyez sur le 2. Et pour Julie Cloutier Delorme, faites le 3. Un spectacle sur les pitons et sur les connexions : physiques, virtuelles, électriques, mécaniques. Chaque fois que l’on use d’un bouton, on déclenche une réaction.
Partant de ce constat, Simon Drouin et Laurence Brunelle-Côté, fondateurs du Bureau de l’APA, Julie Cloutier Delorme, DJ invitée, entourés de techniciens, de bricoleurs, de bidouilleurs et de patenteux, ont imaginé Entrez, nous sommes ouverts, qu’ils présentent cette année au Festival TransAmériques.
Le Bureau de l’APA, tel que défini par ses travailleurs, est un «atelier de bricolage indiscipliné en arts vivants permettant la rencontre de créateurs de tous horizons autour de projets artistiques atypiques». Les productions, très multidisciplinaires, font appel à tous les sens : sons, musiques, bruits, visuels, corps en action, parce que le sens doit émerger de la forme.
«Appuyer sur un bouton n’a rien de mystérieux et pourtant c’est un acte de foi» est-il écrit dans le dossier de presse. Et Julie Cloutier Delorme d’expliquer : «Au départ, on voulait faire un show de musique. Je suis DJ, je fais de la musique électronique, avec toutes sortes d’instruments dont on ne voit pas les boutons. Aussi, nous avons voulu montrer des boutons, des pitons, les déplier, les étendre, les inventer. Dans les performances des DJ, on ne sait pas ce qui est en direct ou préenregistré. Nous, on montre tout de différentes façons.»
Et Simon Drouin de renchérir : «L’idée, c’est d’aller derrière le bouton. On appuie sur le bouton et on a confiance que quelque chose va se passer : la lumière s’allume, donc un chemin a été tracé. Derrière le branchement de deux fils, la connexion fait que quelque chose apparaît. Pendant la durée du spectacle, on s’acharne à trouver différentes façons à faire des connexions et, derrière ces connexions électriques, à montrer qu’il y a des connexions d’idées.»
Dans une forme de cabaret, le spectacle présente cinq séquences, qui explorent chacune un système de connectivité. «Dans la première, on montre les boutons, reprend Julie Cloutier Delorme. La deuxième, c’est la touche enter du clavier, qui est l’endroit par lequel on entre dans le système, dans les idées, dans l’économie, dans l’amour. Enter : nous sommes ouverts. La troisième représente le choix : l’ascenseur ou la gâchette du revolver. Là, on refait les branchements, on débranche pour rebrancher. La quatrième partie, c’est la sonnette de la maison : on habite le système, et enfin la dernière est figurée par un marteau, qui fait référence à l’effort, à l’énergie supplémentaire pour faire survenir et basculer les choses.»
Construire un spectacle qui repose sur des moments rapides qu’on ne perçoit pas a quelque chose de forcément complexe. Simon Drouin ajoute : «Expliquer nos projets est difficile, c’est le projet qui parle tout seul. Ce qu’on veut dire, on va le dire au FTA. En danse, on peut se permettre d’être dans une idée qui opère différemment quand on la présente sur scène. Nous sommes plus dans cette approche, intuitive, passionnelle, que dans celle du théâtre qui essaie d’exprimer le sujet. Dans nos autres créations, on se défendait de ça, et finalement, on regrette d’avoir à s’expliquer, parce que si on parvenait à expliquer ce qu’on veut faire dans une entrevue, on n’aurait pas besoin de mettre toute cette énergie à créer une installation vivante, qui parle d’elle-même, qui donne les clés. Le spectacle veut illustrer un système, une pensée complexe, des ramifications. Quand toutes les connexions sont faites, il reste une sorte de chaos.»
Et Julie Cloutier Delorme de conclure : «On veut que le public sente que tout se passe devant lui, comme dans une performance. On ne désire pas arriver ensemble à une conclusion, mais à une sorte de célébration étrange de la connexion.»
Entrez, nous sommes ouverts
Une création de David Archambault, Frédéric Auger, Laurence Brunelle-Côté, Jasmin Cloutier, Julie Cloutier Delorme, Simon Drouin, Ludovic Fouquet, Danya Ortmann et Chloé Surprenant. Une production du Bureau de l’APA. À Espace Libre, à l’occasion du Festival TransAmériques, du 1er au 3 juin 2017. Puis, toujours à Espace Libre, du 11 au 20 janvier 2018.