La 39e saison d’Espace GO qui s’amorce mobilisera nos énergies sur des terrains de jeu très distincts : entre celui, bien concret, de la réparation et de l’agrandissement de notre théâtre et celui des univers intangibles auxquels nous convient les artistes qui, à travers les spectacles proposés, tentent de rendre compte de l’importance de ne pas laisser les mots des autres circonscrire notre pensée, ni personne disposer de nos libertés.
Les Marguerite(s)
Du 20 février au 17 mars 2018. Le spectacle de réouverture conjugue les signatures d’Espace GO et d’UBU, compagnies associées depuis 2006. Avec Les Marguerite(s), Stéphanie Jasmin signe un texte original, résultat d’une vaste recherche qui l’aura menée jusqu’en France sur les traces de Marguerite Porete, une philosophe humaniste du 14e siècle condamnée à mort par l’Inquisition pour avoir écrit son unique livre Le miroir des âmes simples et anéanties. Une sentence sans appel pour une femme qui a exprimé une pensée libre, défiant le monopole du clergé sur l’interprétation de la parole sacrée. Mis en scène conjointement par Denis Marleau et Stéphanie Jasmin, le spectacle reconstruit par une sorte d’enquête imaginaire le portrait de cette écrivaine humaniste et libre.
Dans la première partie, intitulée Le Procès, Louise Lecavalier, interprète iconique de la danse contemporaine, incarne en mouvements le silence qu’a opposé Porete à ses juges. Dans la seconde partie, Les Témoins, d’autres Marguerite historiques, liées de près ou de loin au destin ou au livre de Marguerite Porete, sont conviées au procès. Ainsi, par la technique du personnage vidéo propre à UBU, les comédiennes Céline Bonnier et Évelyne Rompré (en alternance selon un calendrier déterminé de représentations) prêteront leurs traits et leurs voix à Marguerite II de Flandre, à Marguerite de Navarre, à Margaret d’York, à Marguerite d’Oingt et à Marguerite Duras qui viendront témoigner de la force et de la portée du livre de Porete; de sa liberté de penser au-delà des dogmes.
La troisième partie, La femme-livre, verra apparaître un témoin-surprise : une jeune Marguerite d’aujourd’hui, interprétée par Sophie Desmarais, qui trouve le livre par hasard et qui exprime sa fascination devant cette écriture et cette soif d’absolu. Les six Marguerite interviendront et interagiront avec celle-ci, comme un chœur de femmes.
La vie utile
Du 24 avril au 31 mai 2018 (les représentations du 28 au 31 mai sont présentées dans le cadre de l’édition 2018 du FTA). Une coproduction d’Espace GO et du Festival TransAmériques. Avec la collaboration d’Infrarouge. La résidence d’artiste d’Evelyne de la Chenelière se conclut par la création d’une nouvelle œuvre inspirée par les mots de son chantier d’écriture, déployé durant les trois dernières saisons sur le mur du café-bar d’Espace GO.
Le point de départ de La vie utile est une chute à cheval. La cavalière tombe sans fin. Des secondes où le temps s’épaissit, où s’accumulent les couches d’une mémoire tissée de toute une vie utile. La femme constate qu’elle a traversé son existence dans une sorte d’indifférence et tente de regarder le monde à travers une nouvelle fenêtre avant de le quitter pour de bon. Elle veut recommencer. Autrement. Elle s’engage alors dans une ultime négociation… avec l’au-delà, pour obtenir un sursis. Elle veut gagner du temps. Retarder le dénouement inéluctable du pacte, cette entente injustement conclue à son insu, qui veut que sans préavis elle doive abandonner tout ce qu’elle a eu tant de mal à apprendre à nommer.
Le chantier d’écriture portait tout ce qui obsède l’auteure depuis l’éveil de sa conscience d’être. Il y était question de l’enfance, ce temps où on ne sait pas encore dire ce que l’on pense, et de deux livres fondateurs qui ont forgé son imaginaire et son rapport au monde : le Précis de grammaire française (parce que la langue maternelle désigne le réel, le moule et le scelle) et la Bible (car le sort de notre âme pèse comme une malédiction muette sur nos consciences).
Pour répondre à cette écriture par le théâtre, Evelyne de la Chenelière a souhaité retrouver la metteure en scène Marie Brassard, avec qui elle a collaboré pour La fureur de ce que je pense. Toutes deux engagées dans un théâtre qui défie ses propres formes et contours, elles proposent un conte métaphysique, baroque et insolite, qui nous plonge dans les eaux troubles de la mémoire, du rêve, et de tout ce qui se façonne à notre insu. La vie utile réunira sur scène Christine Beaulieu, Sophie Cadieux, Evelyne de la Chenelière, Louis Negin et Théodore Pellerin.
Svadba
Du 24 au 31 mars 2018. Une production de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. Nous vous présentons en première montréalaise et pour six représentations seulement une production de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, Svadba (qui signifie mariage en serbe), un opéra de chambre a cappella d’Ana Sokolović, dans une mise en scène de Martine Beaulne. Cette œuvre, d’une beauté fulgurante, écrite pour six voix de femmes a déjà connu de nombreuses créations au Canada et en Europe.
Svadba raconte la veillée et la nuit de la jeune Milica passées aux côtés de ses amies, avant son mariage arrangé. À travers jeux, chansons et derniers préparatifs, les jeunes filles revivent ensemble les gestes de toujours, avant la séparation définitive d’avec le monde de leur enfance. Un temps d’arrêt précieux durant lequel la jeune fiancée exprime librement ses hésitations et ses rêves face à un avenir dont elle ne possède pas tous les droits. Codirectrice musicale et chef : Dáirine Ní Mheadhra. Codirecteur musical : John Hess. Avec Caroline Gélinas, Myriam Leblanc, Rose Naggar-Tremblay, Suzanne Rigden, Chelsea Rus et Rachèle Tremblay.
Nous vous convions donc à une saison théâtrale écourtée, mais intense, car les personnages des spectacles nourris de l’écriture et de la luminosité des Stéphanie Jasmin, Marguerite Porete, Evelyne de la Chenelière et Ana Sokolović cherchent à briser les jougs, à s’élancer vers le haut.
GO en chantier!
Des travaux de construction viendront bousculer nos habitudes et notre calendrier de spectacles, et pour mener à bien ce chantier nous devons faire une pause des activités jusqu’au 20 février 2018, date de réouverture officielle. Espace GO est dépositaire d’un outil de création majeur à Montréal : son théâtre. Malgré un entretien constant et méticuleux de celui-ci, l’édifice faisait face à des problèmes d’usure importants et nécessitait, après 23 ans d’utilisation, des réparations majeures et une mise à niveau de ses équipements.
Ainsi, le hall d’entrée et les salles de bain seront redessinés et la circulation du public sera améliorée pour permettre aux personnes à mobilité réduite d’accéder à toutes les commodités. Les sièges et gradins seront — enfin! — remis à neuf pour notre plus grand bonheur, tandis que le chauffage et la climatisation pourront à nouveau être ajustés à des niveaux souhaités de confort. Et, pour pouvoir rester à l’affût de l’évolution des pratiques scéniques, le nouvel Espace GO sera doté d’un laboratoire technologique dédié à la recherche multimédia, espace qui pourra profiter à l’ensemble du milieu théâtral.
Compagnie en accueil
L’ajout de nouveaux espaces à l’arrière du théâtre (bureaux et salles de répétition) permettra de mettre fin à des années de recherche d’un lieu permanent pour Denis Marleau et Stéphanie Jasmin, codirecteurs d’UBU, l’une des plus prestigieuses compagnies de théâtre du Canada, qui brille sur les scènes nationales et internationales. Compagnies associées depuis 2006, Espace GO et UBU ont réalisé conjointement des 4 spectacles qui se sont distingués par la beauté et l’originalité formelle de leurs propositions scéniques et par les performances remarquables de leurs interprètes.
Espace GO a toujours partagé ses espaces avec d’autres compagnies qui créent leurs spectacles en ses murs. En plus de vingt ans de cohabitation, le Théâtre PÀP a apporté sa couleur propre aux programmations d’Espace GO, ralliant des publics enthousiastes. Le PÀP s’élance aujourd’hui dans une autre belle aventure en joignant le Théâtre de Quat’Sous à titre de compagnie en résidence.
Nous profitons de ce changement pour accueillir la compagnie Porte Parole, dirigée par Annabel Soutar, pionnière du théâtre documentaire au Québec. Porte Parole est reconnue pour la grande pertinence et l’impact de ses créations auprès des publics. Il suffit de penser au magnifique J’aime Hydro, au bouleversant Fredy, à Import/Export et à Sexy béton, spectacles qui ont fortement marqué les communautés. Nous nous réjouissons de l’arrivée de cette compagnie au Théâtre Espace GO!
Communiqué de presse | Espace GO
La 39e saison d’Espace GO qui s’amorce mobilisera nos énergies sur des terrains de jeu très distincts : entre celui, bien concret, de la réparation et de l’agrandissement de notre théâtre et celui des univers intangibles auxquels nous convient les artistes qui, à travers les spectacles proposés, tentent de rendre compte de l’importance de ne pas laisser les mots des autres circonscrire notre pensée, ni personne disposer de nos libertés.
Les Marguerite(s)
Du 20 février au 17 mars 2018. Le spectacle de réouverture conjugue les signatures d’Espace GO et d’UBU, compagnies associées depuis 2006. Avec Les Marguerite(s), Stéphanie Jasmin signe un texte original, résultat d’une vaste recherche qui l’aura menée jusqu’en France sur les traces de Marguerite Porete, une philosophe humaniste du 14e siècle condamnée à mort par l’Inquisition pour avoir écrit son unique livre Le miroir des âmes simples et anéanties. Une sentence sans appel pour une femme qui a exprimé une pensée libre, défiant le monopole du clergé sur l’interprétation de la parole sacrée. Mis en scène conjointement par Denis Marleau et Stéphanie Jasmin, le spectacle reconstruit par une sorte d’enquête imaginaire le portrait de cette écrivaine humaniste et libre.
Dans la première partie, intitulée Le Procès, Louise Lecavalier, interprète iconique de la danse contemporaine, incarne en mouvements le silence qu’a opposé Porete à ses juges. Dans la seconde partie, Les Témoins, d’autres Marguerite historiques, liées de près ou de loin au destin ou au livre de Marguerite Porete, sont conviées au procès. Ainsi, par la technique du personnage vidéo propre à UBU, les comédiennes Céline Bonnier et Évelyne Rompré (en alternance selon un calendrier déterminé de représentations) prêteront leurs traits et leurs voix à Marguerite II de Flandre, à Marguerite de Navarre, à Margaret d’York, à Marguerite d’Oingt et à Marguerite Duras qui viendront témoigner de la force et de la portée du livre de Porete; de sa liberté de penser au-delà des dogmes.
La troisième partie, La femme-livre, verra apparaître un témoin-surprise : une jeune Marguerite d’aujourd’hui, interprétée par Sophie Desmarais, qui trouve le livre par hasard et qui exprime sa fascination devant cette écriture et cette soif d’absolu. Les six Marguerite interviendront et interagiront avec celle-ci, comme un chœur de femmes.
La vie utile
Du 24 avril au 31 mai 2018 (les représentations du 28 au 31 mai sont présentées dans le cadre de l’édition 2018 du FTA). Une coproduction d’Espace GO et du Festival TransAmériques. Avec la collaboration d’Infrarouge. La résidence d’artiste d’Evelyne de la Chenelière se conclut par la création d’une nouvelle œuvre inspirée par les mots de son chantier d’écriture, déployé durant les trois dernières saisons sur le mur du café-bar d’Espace GO.
Le point de départ de La vie utile est une chute à cheval. La cavalière tombe sans fin. Des secondes où le temps s’épaissit, où s’accumulent les couches d’une mémoire tissée de toute une vie utile. La femme constate qu’elle a traversé son existence dans une sorte d’indifférence et tente de regarder le monde à travers une nouvelle fenêtre avant de le quitter pour de bon. Elle veut recommencer. Autrement. Elle s’engage alors dans une ultime négociation… avec l’au-delà, pour obtenir un sursis. Elle veut gagner du temps. Retarder le dénouement inéluctable du pacte, cette entente injustement conclue à son insu, qui veut que sans préavis elle doive abandonner tout ce qu’elle a eu tant de mal à apprendre à nommer.
Le chantier d’écriture portait tout ce qui obsède l’auteure depuis l’éveil de sa conscience d’être. Il y était question de l’enfance, ce temps où on ne sait pas encore dire ce que l’on pense, et de deux livres fondateurs qui ont forgé son imaginaire et son rapport au monde : le Précis de grammaire française (parce que la langue maternelle désigne le réel, le moule et le scelle) et la Bible (car le sort de notre âme pèse comme une malédiction muette sur nos consciences).
Pour répondre à cette écriture par le théâtre, Evelyne de la Chenelière a souhaité retrouver la metteure en scène Marie Brassard, avec qui elle a collaboré pour La fureur de ce que je pense. Toutes deux engagées dans un théâtre qui défie ses propres formes et contours, elles proposent un conte métaphysique, baroque et insolite, qui nous plonge dans les eaux troubles de la mémoire, du rêve, et de tout ce qui se façonne à notre insu. La vie utile réunira sur scène Christine Beaulieu, Sophie Cadieux, Evelyne de la Chenelière, Louis Negin et Théodore Pellerin.
Svadba
Du 24 au 31 mars 2018. Une production de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. Nous vous présentons en première montréalaise et pour six représentations seulement une production de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, Svadba (qui signifie mariage en serbe), un opéra de chambre a cappella d’Ana Sokolović, dans une mise en scène de Martine Beaulne. Cette œuvre, d’une beauté fulgurante, écrite pour six voix de femmes a déjà connu de nombreuses créations au Canada et en Europe.
Svadba raconte la veillée et la nuit de la jeune Milica passées aux côtés de ses amies, avant son mariage arrangé. À travers jeux, chansons et derniers préparatifs, les jeunes filles revivent ensemble les gestes de toujours, avant la séparation définitive d’avec le monde de leur enfance. Un temps d’arrêt précieux durant lequel la jeune fiancée exprime librement ses hésitations et ses rêves face à un avenir dont elle ne possède pas tous les droits. Codirectrice musicale et chef : Dáirine Ní Mheadhra. Codirecteur musical : John Hess. Avec Caroline Gélinas, Myriam Leblanc, Rose Naggar-Tremblay, Suzanne Rigden, Chelsea Rus et Rachèle Tremblay.
Nous vous convions donc à une saison théâtrale écourtée, mais intense, car les personnages des spectacles nourris de l’écriture et de la luminosité des Stéphanie Jasmin, Marguerite Porete, Evelyne de la Chenelière et Ana Sokolović cherchent à briser les jougs, à s’élancer vers le haut.
Des travaux de construction viendront bousculer nos habitudes et notre calendrier de spectacles, et pour mener à bien ce chantier nous devons faire une pause des activités jusqu’au 20 février 2018, date de réouverture officielle. Espace GO est dépositaire d’un outil de création majeur à Montréal : son théâtre. Malgré un entretien constant et méticuleux de celui-ci, l’édifice faisait face à des problèmes d’usure importants et nécessitait, après 23 ans d’utilisation, des réparations majeures et une mise à niveau de ses équipements.
Ainsi, le hall d’entrée et les salles de bain seront redessinés et la circulation du public sera améliorée pour permettre aux personnes à mobilité réduite d’accéder à toutes les commodités. Les sièges et gradins seront — enfin! — remis à neuf pour notre plus grand bonheur, tandis que le chauffage et la climatisation pourront à nouveau être ajustés à des niveaux souhaités de confort. Et, pour pouvoir rester à l’affût de l’évolution des pratiques scéniques, le nouvel Espace GO sera doté d’un laboratoire technologique dédié à la recherche multimédia, espace qui pourra profiter à l’ensemble du milieu théâtral.
Compagnie en accueil
L’ajout de nouveaux espaces à l’arrière du théâtre (bureaux et salles de répétition) permettra de mettre fin à des années de recherche d’un lieu permanent pour Denis Marleau et Stéphanie Jasmin, codirecteurs d’UBU, l’une des plus prestigieuses compagnies de théâtre du Canada, qui brille sur les scènes nationales et internationales. Compagnies associées depuis 2006, Espace GO et UBU ont réalisé conjointement des 4 spectacles qui se sont distingués par la beauté et l’originalité formelle de leurs propositions scéniques et par les performances remarquables de leurs interprètes.
Espace GO a toujours partagé ses espaces avec d’autres compagnies qui créent leurs spectacles en ses murs. En plus de vingt ans de cohabitation, le Théâtre PÀP a apporté sa couleur propre aux programmations d’Espace GO, ralliant des publics enthousiastes. Le PÀP s’élance aujourd’hui dans une autre belle aventure en joignant le Théâtre de Quat’Sous à titre de compagnie en résidence.
Nous profitons de ce changement pour accueillir la compagnie Porte Parole, dirigée par Annabel Soutar, pionnière du théâtre documentaire au Québec. Porte Parole est reconnue pour la grande pertinence et l’impact de ses créations auprès des publics. Il suffit de penser au magnifique J’aime Hydro, au bouleversant Fredy, à Import/Export et à Sexy béton, spectacles qui ont fortement marqué les communautés. Nous nous réjouissons de l’arrivée de cette compagnie au Théâtre Espace GO!
Communiqué de presse | Espace GO