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Danse-Cité présente : les études (hérésies 1-7)

les études (hérésies 1-7)Géraldine Perrier-Doron

À l’intersection de la performance et des arts plastiques, la performeuse et chorégraphe Antonija Livingstone et la scénographe Nadia Lauro collaborent à la mise en scène d’un symposium queer sur la présence rare et les pratiques en voie de disparition. Créé à Paris en 2016 à la Ménagerie de Verre, présenté initialement dans le cadre du Festival d’Automne à Paris, et dernièrement dans le cadre du American Realness (New York, 2018), c’est au tour de Montréal de recevoir la visite de cette bibliothèque chimérique peuplée de sescaretaker kin. Une présentation de Danse-Cité, dans le cadre de son volet « Traces-Hors-Sentiers », les 8. 9. 11 et 12 mars 2019, à la Galerie du MAI [Montréal, arts interculturels]; plus 2 installations déambulatoires, les 9 et 10 mars 2019 à 13h.

« On a créé une bibliothèque chimérique dont nous sommes les bibliothécaires. Je suis fascinée par la notion d’une bibliothèque comme un espace de drague. Cet espace de culture et de littérature est comme une espèce en voie de disparition qui nécessite des soins. » Propos d’Antonija Livingstone recueillis par Véronique Demers.

Le temps d’un orage, nous trouvons refuge ensemble dans un habitat nomade artificiel. Une assemblée wyrd constituée d’ami.e.s, d’artistes invité.e.s, de créatures et du public, sera réunie pour pratiquer et réfléchir sur le potentiel dissident des gestes lents, polyphoniques et autres gestes démodés.

« Nous sommes tous des caretaker kin dans le scénario. Nous sommes tous plus ou moins spectateurs, tous plus oumoins fiction.Les performeurs sont des agents potentiels d’un manifeste potentiel. » Propos d’Antonija Livingstone

Avec les études (hérésies 1-7), les artistes parlent par geste, à travers leur présence et leur conscience. Les études plastiques et la performance sont élaborées en séries, et coexistent dans l’environnement comme des voix polyphoniques. Il y a des notions d’éros, de logos et de pathos, que ce soit l’écoute, le toucher, la lenteur ou la réflexion. Doucement, elles affirmeront ensemble les hérésies contemporaines.

« La polyphonie parle de la coexistence d’une pluralité de voix et de sons pouvant également être compris dans un texte ou dans une situation textuelle supplémentaire. La vitalité de la polyphonie en tant que phénomène réside dans le fait que les voix ne se fondent pas en une seule conscience ou un seul bourdon, mais existent dans différents registres, générant ainsi un dynamisme entre elles. Ce n’est pas simplement une hétérogénéité, mais un autre angle de juxtaposition et de contre-voix qui génère quelque chose au-delà d’eux-mêmes. Chacune de ces voix existe dans un dialogue indirect avec d’autres voix, permettant à d’autres voix d’ajouter à une entité préexistante une polyphonie de voix réciproques, de célébrations et de personnes déplacées, des échanges dans lesquels tous les interlocuteurs impliqués peuvent être transformés lors de leur réunion. » – Mikhaïl Bhaktin

Bande-annonce :

les études (hérésies 1-7)

Conçu et réalisé par : Antonija Livingstone & Nadia Lauro. En collaboration avec : Stephen Thompson & Kennis Hawkins. Artistes invité.e.s : An Thorne, Tobaron Waxman, Winnipeg Monbijou, Nicoletta Brandi, Mich Cota, Malik Nashad Sharpe & invité.e.s. Son : Brendan Dougherty. Une présentation Danse-Cité, en collaboration avec Livingstone & Trembling Collaborations.

Communiqué de presse | Danse-Cité