Aucune création scénique contemporaine ne se revendique ouvertement racialiste, c’est-
à-dire élaborée à partir de l’idée que les protagonistes de l’histoire sont déterminé·es par des traits héréditaires inhérents à leur race.
Dé-ra-ci-sa-tion. Vous lisez bien. Le mot est si rarement employé en français que lorsqu’on effectue une recherche, c’est le terme dératisation qui apparaît systématiquement. Interrogé à ce sujet, le comédien Mugisha R. entend ce néologisme comme « une tentative d’abstraction ou de retrait de l’importance de la race dans une activité ou une interaction humaine ». À son avis, « dans la pratique de l’art, la déracisation serait une asymptote, une courbe, un mouvement qui tendrait vers l’infini en se rapprochant toujours plus de son objectif mais sans jamais l’atteindre complètement. La race sera de plus en plus négligeable dans les activités artistiques, mais il y aura toujours un résidu. »
Histoire d’un mot sulfureux
C’est aux États-Unis que le concept de deracialization s’est le plus imposé. Dans ce pays, berceau d’une forte ségrégation et de tensions ethniques depuis sa création au 18e siècle, s’est développé tout un courant théorique universitaire autour de l’idée qu’un·e citoyen·ne est avant tout américain·e, en parallèle à d’abondants travaux académiques sur l’identité raciale…
(Le sujet vous intéresse ? Lisez la suite dans JEU 186.)
Aucune création scénique contemporaine ne se revendique ouvertement racialiste, c’est-
à-dire élaborée à partir de l’idée que les protagonistes de l’histoire sont déterminé·es par des traits héréditaires inhérents à leur race.
Dé-ra-ci-sa-tion. Vous lisez bien. Le mot est si rarement employé en français que lorsqu’on effectue une recherche, c’est le terme dératisation qui apparaît systématiquement. Interrogé à ce sujet, le comédien Mugisha R. entend ce néologisme comme « une tentative d’abstraction ou de retrait de l’importance de la race dans une activité ou une interaction humaine ». À son avis, « dans la pratique de l’art, la déracisation serait une asymptote, une courbe, un mouvement qui tendrait vers l’infini en se rapprochant toujours plus de son objectif mais sans jamais l’atteindre complètement. La race sera de plus en plus négligeable dans les activités artistiques, mais il y aura toujours un résidu. »
Histoire d’un mot sulfureux
C’est aux États-Unis que le concept de deracialization s’est le plus imposé. Dans ce pays, berceau d’une forte ségrégation et de tensions ethniques depuis sa création au 18e siècle, s’est développé tout un courant théorique universitaire autour de l’idée qu’un·e citoyen·ne est avant tout américain·e, en parallèle à d’abondants travaux académiques sur l’identité raciale…
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