Grand voyageur, mais pas vraiment touriste, l’auteur de Tu ne me croiras pas, une pièce qui nous plonge dans le quotidien déchirant d’une guerre imaginaire, témoigne ici de ce que ses périples au bout du monde font émerger au cœur de son écriture de l’intime.
Mali, mars 2012
Coopérant volontaire, contrat d’un an. Le 21 mars, après un peu moins de trois mois, un coup d’État surprise frappe. Je suis au centre-ville de Bamako, pris dans un embouteillage, comme d’habitude, quand je vois une masse de gens courir entre les voitures en sens inverse. Je me souviens du chauffeur de taxi qui me jette hors de son véhicule : dans un contexte politique instable, on pourrait en profiter pour se venger des années de colonialisme et pour casser du Blanc (et son chauffeur). Je me souviens avoir couru, moi aussi. Dans les deux semaines suivantes, je me souviens des ados survoltés, armés de kalachnikov, montés à l’arrière de jeeps volés qui tirent en l’air. Je me souviens de l’impossibilité de savoir réellement ce qui se passe. Je me souviens du désarroi des Malien·nes devant l’abandon de tous les expats quittant le territoire, mais aussi de tous les pays frères qui laissent le pays s’enfoncer…
(Le sujet vous intéresse? Lisez la suite dans JEU 186.)
Grand voyageur, mais pas vraiment touriste, l’auteur de Tu ne me croiras pas, une pièce qui nous plonge dans le quotidien déchirant d’une guerre imaginaire, témoigne ici de ce que ses périples au bout du monde font émerger au cœur de son écriture de l’intime.
Mali, mars 2012
Coopérant volontaire, contrat d’un an. Le 21 mars, après un peu moins de trois mois, un coup d’État surprise frappe. Je suis au centre-ville de Bamako, pris dans un embouteillage, comme d’habitude, quand je vois une masse de gens courir entre les voitures en sens inverse. Je me souviens du chauffeur de taxi qui me jette hors de son véhicule : dans un contexte politique instable, on pourrait en profiter pour se venger des années de colonialisme et pour casser du Blanc (et son chauffeur). Je me souviens avoir couru, moi aussi. Dans les deux semaines suivantes, je me souviens des ados survoltés, armés de kalachnikov, montés à l’arrière de jeeps volés qui tirent en l’air. Je me souviens de l’impossibilité de savoir réellement ce qui se passe. Je me souviens du désarroi des Malien·nes devant l’abandon de tous les expats quittant le territoire, mais aussi de tous les pays frères qui laissent le pays s’enfoncer…
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