Le OFFTA est une plateforme où les artistes présentent les dessous de leur processus créatif, un lieu où se dévoilent des étapes de créations et des œuvres en devenir. C’est le travail, avec ses organisations et ses logiques, qui inspire et encadre cette année l’intégralité des œuvres. On pourra y rencontrer Olivier Arteau, jeune homme de théâtre qui dévoilera l’ébauche de sa nouvelle pièce At the end, everybody’s fucking !
Présenter une pièce au OFFTA est une grande première pour Olivier Arteau. Habitué à être un auteur et à composer du théâtre à texte, il propose ici un travail plus axé sur l’écriture scénique, une approche qui lui plaît beaucoup : « Je trouve ça vraiment précieux comme plateforme, ce n’est pas le genre de festivals où j’ai l’habitude de m’inscrire, mais ça m’enivre beaucoup. L’embryon de mon travail, c’est toujours l’écriture scénique même si ce n’est pas là-dedans qu’on a l’habitude de me voir. »
Par son titre provocateur, At the end, everybody’s fucking !, l’artiste cherche à trouver le dénominateur commun du monde, ce qui unit vraiment l’humanité : « Le sexe, le désir et le fait d’être des animaux, ça nous rapproche tous. Mais est-ce la seule chose qui crée notre communauté ? Est-ce qu’il nous reste juste ça ? »
Pour répondre à cette question au départ de sa création, Olivier Arteau a construit un univers basé sur les fakes news et le concept de post-vérité, selon lequel les faits objectifs ont moins d’influence sur l’opinion publique que les opinions personnelles et les émotions. « Le mot de l’année, en 2016, c’était post-vérité et j’ai voulu créer quelque chose à partir de ça. La pièce est un regard sur notre culture internationale, universelle, et sur le régime de la peur qui existe en ce moment. J’ai eu envie de créer un spectacle où on pouvait abolir les frontières, notamment par le langage. »
Ce langage, il décide de le laisser vivre, sans même le comprendre, afin d’être toujours plus proche de la réalité qu’il veut montrer sur scène. « Je dirige des acteurs et des actrices qui ne parlent même pas la même langue que moi et qui ne se comprennent pas entre eux. Je les laisse communiquer lors d’une scène pour voir ce que ça crée chez le spectateur et la spectatrice. Quand on perd le code du langage, qu’est-ce qui reste pour communiquer ? »
Son but, c’est qu’on comprenne grâce aux corps, aux émotions qui s’en dégagent, mais pas selon une réflexion logique et analytique. Olivier Arteau souhaite « prioriser l’émotion sur la raison » et, à travers cela, critiquer notre monde actuel et le faisant refaire naître sur scène.
« Le théâtre participe à la post-vérité parce qu’on crée chez le spectateur une émotion pour le faire adhérer à une morale. On crée le fake. Mon but est qu’on voit les dessous de la magie du théâtre. »
C’est à travers une proposition multisensorielle que l’artiste compose cette étape de création : « J’apporte les codes, les masques, la vidéo, l’idée du son, des comédiens avec d’autres langues et, après, on essaye de générer des situations et une histoire. Je voulais éliminer la narrativité et bâtir un portrait de société sans personnages distincts ; voir le comédien comme un corps politique. »
Avec At the end, everybody’s fucking !, le créateur cherche avant tout à questionner le public, à lui apporter des pistes de réflexion, multiples et infinies…
« Je veux parler du régime de la peur et montrer à quel point ça nous contrôle. Est-ce que l’individu se perd derrière le régime qui le contrôle ? Est-ce qu’on perd notre culture propre lorsqu’on parle d’universalité, quand on essaye de comprendre l’autre ou de s’intégrer dans un autre pays ? Est-ce qu’on est piégé dans des codes qui ne sont pas les nôtres ? Puis, en tant que société, est-ce qu’on est pris avec des stéréotypes ? Ce sont plus des questions que des constats que je fais à travers cette proposition scénique. »
Idéation et mise en scène : Olivier Arteau. Interprétation : Marie-Ève Bérubé, Claude Breton Potvin, Daniel D’Amours, Emma Gomez, Julie Leclerc, Lucie M. Constantineau, Alexander Peganov, Nathalie Séguin, Catherine St-Martin. Direction de production : Nathalie Séguin. Direction technique et régie : Claire Seyller. Conception vidéo : Sebastien Pircher. Conception lumières : Claire Seyller. Photo : Annie Éthier. Bande-annonce : Sebastien Pircher. Avec le soutien de Conseil des arts et des lettres du Québec, Ville de Laval. Résidences de création : Maison des arts de Laval, Théâtre Périscope. Présenté au Théâtre Aux Écuries les 30 et 31 mai 2019.
Le OFFTA est une plateforme où les artistes présentent les dessous de leur processus créatif, un lieu où se dévoilent des étapes de créations et des œuvres en devenir. C’est le travail, avec ses organisations et ses logiques, qui inspire et encadre cette année l’intégralité des œuvres. On pourra y rencontrer Olivier Arteau, jeune homme de théâtre qui dévoilera l’ébauche de sa nouvelle pièce At the end, everybody’s fucking !
Présenter une pièce au OFFTA est une grande première pour Olivier Arteau. Habitué à être un auteur et à composer du théâtre à texte, il propose ici un travail plus axé sur l’écriture scénique, une approche qui lui plaît beaucoup : « Je trouve ça vraiment précieux comme plateforme, ce n’est pas le genre de festivals où j’ai l’habitude de m’inscrire, mais ça m’enivre beaucoup. L’embryon de mon travail, c’est toujours l’écriture scénique même si ce n’est pas là-dedans qu’on a l’habitude de me voir. »
Par son titre provocateur, At the end, everybody’s fucking !, l’artiste cherche à trouver le dénominateur commun du monde, ce qui unit vraiment l’humanité : « Le sexe, le désir et le fait d’être des animaux, ça nous rapproche tous. Mais est-ce la seule chose qui crée notre communauté ? Est-ce qu’il nous reste juste ça ? »
Pour répondre à cette question au départ de sa création, Olivier Arteau a construit un univers basé sur les fakes news et le concept de post-vérité, selon lequel les faits objectifs ont moins d’influence sur l’opinion publique que les opinions personnelles et les émotions. « Le mot de l’année, en 2016, c’était post-vérité et j’ai voulu créer quelque chose à partir de ça. La pièce est un regard sur notre culture internationale, universelle, et sur le régime de la peur qui existe en ce moment. J’ai eu envie de créer un spectacle où on pouvait abolir les frontières, notamment par le langage. »
Ce langage, il décide de le laisser vivre, sans même le comprendre, afin d’être toujours plus proche de la réalité qu’il veut montrer sur scène. « Je dirige des acteurs et des actrices qui ne parlent même pas la même langue que moi et qui ne se comprennent pas entre eux. Je les laisse communiquer lors d’une scène pour voir ce que ça crée chez le spectateur et la spectatrice. Quand on perd le code du langage, qu’est-ce qui reste pour communiquer ? »
Son but, c’est qu’on comprenne grâce aux corps, aux émotions qui s’en dégagent, mais pas selon une réflexion logique et analytique. Olivier Arteau souhaite « prioriser l’émotion sur la raison » et, à travers cela, critiquer notre monde actuel et le faisant refaire naître sur scène.
« Le théâtre participe à la post-vérité parce qu’on crée chez le spectateur une émotion pour le faire adhérer à une morale. On crée le fake. Mon but est qu’on voit les dessous de la magie du théâtre. »
C’est à travers une proposition multisensorielle que l’artiste compose cette étape de création : « J’apporte les codes, les masques, la vidéo, l’idée du son, des comédiens avec d’autres langues et, après, on essaye de générer des situations et une histoire. Je voulais éliminer la narrativité et bâtir un portrait de société sans personnages distincts ; voir le comédien comme un corps politique. »
Avec At the end, everybody’s fucking !, le créateur cherche avant tout à questionner le public, à lui apporter des pistes de réflexion, multiples et infinies…
« Je veux parler du régime de la peur et montrer à quel point ça nous contrôle. Est-ce que l’individu se perd derrière le régime qui le contrôle ? Est-ce qu’on perd notre culture propre lorsqu’on parle d’universalité, quand on essaye de comprendre l’autre ou de s’intégrer dans un autre pays ? Est-ce qu’on est piégé dans des codes qui ne sont pas les nôtres ? Puis, en tant que société, est-ce qu’on est pris avec des stéréotypes ? Ce sont plus des questions que des constats que je fais à travers cette proposition scénique. »
At the end, everybody’s fucking!
Idéation et mise en scène : Olivier Arteau. Interprétation : Marie-Ève Bérubé, Claude Breton Potvin, Daniel D’Amours, Emma Gomez, Julie Leclerc, Lucie M. Constantineau, Alexander Peganov, Nathalie Séguin, Catherine St-Martin. Direction de production : Nathalie Séguin. Direction technique et régie : Claire Seyller. Conception vidéo : Sebastien Pircher. Conception lumières : Claire Seyller. Photo : Annie Éthier. Bande-annonce : Sebastien Pircher. Avec le soutien de Conseil des arts et des lettres du Québec, Ville de Laval. Résidences de création : Maison des arts de Laval, Théâtre Périscope. Présenté au Théâtre Aux Écuries les 30 et 31 mai 2019.