Réservée aux initiés et aux mordus, la science-fiction? Pas si on en croit la ludique &&&&& & &&&, performance-installation de l’Amicale de production présentée pour deux soirs encore à l’Espace Libre.
C’est en boucle que se parcoure l’univers des comparses Antoine Defoort et Halory Georger. À une extrémité, une exposition met de l’avant différentes expériences que le spectateur peut vivre à son rythme et à sa guise : découvrir de quelle façon il va mourir, commenter par écrit la performance à laquelle il assiste, répondre à un sondage en appuyant sur des feuilles de plante branchées à un ordinateur. À l’autre extrémité, les deux performeurs rejouent sans cesse les mêmes séquences comme ce sketch à la postsynchronisation imparfaite ou cette fausse émission de radio où un droïde devenu humain traite de sa conversion.
Séparées par les gradins, les deux sections de l’installation se répondent cependant l’une et l’autre parce qu’elles partagent un même contenu. Ainsi, des composantes de l’exposition, par exemple cette histoire d’extra-terrestres écrite seulement grâce à des mots de quatre lettres que le spectateur aura pu lire sur un écran de télévision se retrouve aussi sur un écran géant dans le territoire des performeurs. Du coup, l’univers proposé par le duo submerge le spectateur qui en vient à oublier que cette réalité nouvelle proposée par le duo est pure fiction.
L’univers décalé auquel on a ici affaire est bien rendu par la moquette bleue sur laquelle évoluent les performeurs tout de bleu vêtus, l’omniprésence des boites en carton et de la technologie, les plantes en plastique et les instruments de musique inventés, autant d’objets qui évoquent un espace à la fois quotidien, futuriste et scientifique.
Parce que les mots droïde, continuum espace temps et autres vide spacio-temporel peuvent rebuter celui qui n’a pas un penchant pour la science-fiction, la délirante performance offerte par Defoort et Georger n’en vaut que davantage le détour. Si on peut reprocher au spectacle sa légèreté, on conviendra tout de même qu’en attendant de sauver la terre d’une invasion d’extra-terrestres, les deux performeurs accomplissent avec brio leur mission du moment: proposer avec générosité aux spectateurs un univers à l’originalité indéniable.
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Création et interprétation Antoine Defoort et Halory Georger
Dans le cadre du festival TransAmériques
Réservée aux initiés et aux mordus, la science-fiction? Pas si on en croit la ludique &&&&& & &&&, performance-installation de l’Amicale de production présentée pour deux soirs encore à l’Espace Libre.
C’est en boucle que se parcoure l’univers des comparses Antoine Defoort et Halory Georger. À une extrémité, une exposition met de l’avant différentes expériences que le spectateur peut vivre à son rythme et à sa guise : découvrir de quelle façon il va mourir, commenter par écrit la performance à laquelle il assiste, répondre à un sondage en appuyant sur des feuilles de plante branchées à un ordinateur. À l’autre extrémité, les deux performeurs rejouent sans cesse les mêmes séquences comme ce sketch à la postsynchronisation imparfaite ou cette fausse émission de radio où un droïde devenu humain traite de sa conversion.
Séparées par les gradins, les deux sections de l’installation se répondent cependant l’une et l’autre parce qu’elles partagent un même contenu. Ainsi, des composantes de l’exposition, par exemple cette histoire d’extra-terrestres écrite seulement grâce à des mots de quatre lettres que le spectateur aura pu lire sur un écran de télévision se retrouve aussi sur un écran géant dans le territoire des performeurs. Du coup, l’univers proposé par le duo submerge le spectateur qui en vient à oublier que cette réalité nouvelle proposée par le duo est pure fiction.
L’univers décalé auquel on a ici affaire est bien rendu par la moquette bleue sur laquelle évoluent les performeurs tout de bleu vêtus, l’omniprésence des boites en carton et de la technologie, les plantes en plastique et les instruments de musique inventés, autant d’objets qui évoquent un espace à la fois quotidien, futuriste et scientifique.
Parce que les mots droïde, continuum espace temps et autres vide spacio-temporel peuvent rebuter celui qui n’a pas un penchant pour la science-fiction, la délirante performance offerte par Defoort et Georger n’en vaut que davantage le détour. Si on peut reprocher au spectacle sa légèreté, on conviendra tout de même qu’en attendant de sauver la terre d’une invasion d’extra-terrestres, les deux performeurs accomplissent avec brio leur mission du moment: proposer avec générosité aux spectateurs un univers à l’originalité indéniable.
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Création et interprétation Antoine Defoort et Halory Georger
Un spectacle de l’Amicale de production, présenté à l’Espace Libre jusqu’au 8 juin
Dans le cadre du festival TransAmériques