Charles Dauphinais est de retour au Théâtre La Roulotte pour un deuxième été. Après Hansel et Gretel, c’est sur Jack et le haricot magique que le jeune metteur en scène a jeté son dévolu. Sous sa houlette, les aventures rocambolesques du courageux garçon prennent une tournure résolument… souverainiste.
À vrai dire, sans ralentir le déroulement de son récit, sans lésiner sur les rebondissements, sans perdre de vue la mission de la compagnie, c’est-à-dire de faire en plein air du théâtre pour toute la famille, le metteur en scène parvient à décocher plusieurs flèches en direction d’une société en déroute.
Tout commence avec Christine, une vache adorable que Jack refuse de voir finir en steak haché. Pour la sauver, le garçon est prêt à laisser un haricot magique le mener au monde céleste. Dans son périple, l’enfant rencontrera des citoyens que la peur empêche de s’épanouir, un peuple entier soumis aux volontés d’un ogre qui se prend pour Eminem et mange des Pizzas Pochettes à saveur de petits garçons.
C’est ainsi que, l’air de rien, en s’appuyant sur un conte popularisé au 19e siècle, la représentation raille notre fascination pour le vedettariat à l’états-unienne, dénonce la corruption de nos élus et accuse notre soif dévastatrice de posséder. La poule aux œufs d’or, ça vous dit quelque chose?
On fait même allusion aux aléas de l’autogestion et au règne de l’enfant-roi! Certains considèreront que ces clins d’œil savoureux s’adressent aux adultes et ils n’auront pas tort, mais gageons que quelques enfants seront eux aussi à même d’apprécier les troublantes ressemblances entre le conte et la réalité.
Pour raconter son histoire, le metteur en scène se sert des moyens habituels : quelques chansons entêtantes, quelques marionnettes truculentes et cinq talentueux comédiens qui font des pieds et des mains. Vous quitterez sans aucun doute le parc en chantonnant, le sourire aux lèvres, mais soyez avertis qu’il se pourrait aussi que vous repartiez de là en ressentant un besoin urgent de surmonter vos peurs.
Adaptation : Charles Dauphinais et Elisabeth Sirois. Mise en scène : Charles Dauphinais. Décor, accessoires et marionnettes : Loïc Lacroix Hoy. Costumes : Laurence Gagnon. Son : Alexis Aubin-Marchand. Avec : Marianne Dansereau, Guillaume Gauthier, Mathieu Richard, André-Luc Tessier et Tatiana Zinga Botao. Une production du Théâtre La Roulotte. Dans les parcs de la ville de Montréal jusqu’au 24 août 2014.
Charles Dauphinais est de retour au Théâtre La Roulotte pour un deuxième été. Après Hansel et Gretel, c’est sur Jack et le haricot magique que le jeune metteur en scène a jeté son dévolu. Sous sa houlette, les aventures rocambolesques du courageux garçon prennent une tournure résolument… souverainiste.
À vrai dire, sans ralentir le déroulement de son récit, sans lésiner sur les rebondissements, sans perdre de vue la mission de la compagnie, c’est-à-dire de faire en plein air du théâtre pour toute la famille, le metteur en scène parvient à décocher plusieurs flèches en direction d’une société en déroute.
Tout commence avec Christine, une vache adorable que Jack refuse de voir finir en steak haché. Pour la sauver, le garçon est prêt à laisser un haricot magique le mener au monde céleste. Dans son périple, l’enfant rencontrera des citoyens que la peur empêche de s’épanouir, un peuple entier soumis aux volontés d’un ogre qui se prend pour Eminem et mange des Pizzas Pochettes à saveur de petits garçons.
C’est ainsi que, l’air de rien, en s’appuyant sur un conte popularisé au 19e siècle, la représentation raille notre fascination pour le vedettariat à l’états-unienne, dénonce la corruption de nos élus et accuse notre soif dévastatrice de posséder. La poule aux œufs d’or, ça vous dit quelque chose?
On fait même allusion aux aléas de l’autogestion et au règne de l’enfant-roi! Certains considèreront que ces clins d’œil savoureux s’adressent aux adultes et ils n’auront pas tort, mais gageons que quelques enfants seront eux aussi à même d’apprécier les troublantes ressemblances entre le conte et la réalité.
Pour raconter son histoire, le metteur en scène se sert des moyens habituels : quelques chansons entêtantes, quelques marionnettes truculentes et cinq talentueux comédiens qui font des pieds et des mains. Vous quitterez sans aucun doute le parc en chantonnant, le sourire aux lèvres, mais soyez avertis qu’il se pourrait aussi que vous repartiez de là en ressentant un besoin urgent de surmonter vos peurs.
Jack et le haricot magique
Adaptation : Charles Dauphinais et Elisabeth Sirois. Mise en scène : Charles Dauphinais. Décor, accessoires et marionnettes : Loïc Lacroix Hoy. Costumes : Laurence Gagnon. Son : Alexis Aubin-Marchand. Avec : Marianne Dansereau, Guillaume Gauthier, Mathieu Richard, André-Luc Tessier et Tatiana Zinga Botao. Une production du Théâtre La Roulotte. Dans les parcs de la ville de Montréal jusqu’au 24 août 2014.