Basé sur un modèle d’économie collaborative, le collectif entend soutenir les artistes en arts vivants et les travailleurs culturels en les mettant en contact. Portrait d’un « entremetteur nouveau genre ».
Nini Bélanger aime comparer la Machinerie à une startup. Jamais figé et en évolution constante, cet instrument compte répondre au besoin urgent de rassembler les acteurs et agents de la scène en arts vivants. Avant le lancement officiel du collectif à la Vitrine Culturelle le 22 septembre, nous avons rencontré la metteure en scène et initiatrice du projet, ainsi que deux de ses collaborateurs.
Rachel Billet a œuvré pendant trois ans à la direction de la 2e Porte à Gauche. En charge du volet développement et administration de la Machinerie, elle s’intéresse aux modèles innovants d’organisation dans le secteur des arts vivants et connaît bien les défis organisationnels des artistes. Pablo Matos, quant à lui, assure les communications et le positionnement de l’organisme. Du Brésil au Québec, il a collaboré dans diverses institutions et coordonne aujourd’hui le Programme d’accompagnement du MAI (Montréal, arts interculturels).
« Au départ, on s’est réuni en 2012 [avec l’équipe du Bureau, gestion des arts] afin de soutenir plusieurs artistes, tant au niveau de l’administration, de la diffusion et de la production, dit Nini Bélanger. Puis, on s’est mis à rêver d’un outil collaboratif qu’on pourrait mettre sur pied tout en permettant au milieu des arts vivants d’y participer. Dans ce projet, tout le monde aurait une responsabilité, un rôle à jouer. Ainsi, plus il y aura d’acteurs qui s’impliqueront, plus il y aura un retour sur l’investissement. »

Pablo Matos
Outre les mutations du langage artistique, alors que la dynamique de création et les modes d’organisation des artistes sont en changement perpétuel et dépendent souvent des conseils des arts, la Machinerie vient apporter une solution naturelle. « Ce ne sont pas tous les artistes qui ont la possibilité d’avoir une structure, une compagnie ou des travailleurs ayant des compétences diverses autour d’eux pour soutenir leur processus de création, reprend Pablo Matos. Que ce soit pour des conditions économiques ou des choix artistiques, il y a des créateurs qui choisissent de ne pas avoir toujours les mêmes collaborateurs autour d’eux. La Machinerie est une alternative à un système de travail qui marche pour un certain nombre d’artistes, mais pas pour tous. »
Le principe est donc de générer une plateforme complètement autonome, mais qui ne fonctionnera que si les artistes y prennent part. À l’aide de diagnostics préalables, évaluant les réels besoins et les budgets des créateurs, La Machinerie veut orienter les artistes vers les ressources qu’elle continue de développer, ou qui existent déjà éventuellement.
Guichet collaboratif, réseau et apprentissage pair à pair
L’objectif est de référer des travailleurs culturels ayant fait leurs preuves et les mobiliser à offrir leurs services en participant au guichet de collaboration. « On s’est rendu compte que ces ressources étaient peu accessibles aux artistes. Le but est de donner accès à une banque de données structurées. En ce sens, on devient un entremetteur entre un artiste et un travailleur culturel », affirme Nini Bélanger.

© Julie Artacho
« En réponse à l’ultra-spécialisation dans le milieu et aux besoins de plus en plus spécifiques des artistes, la mission de La Machinerie est de fédérer une communauté de travailleurs culturels qui se bonifiera au fur et à mesure et de rassembler ces expertises. Le guichet de collaboration en représente la porte d’entrée. Dans un deuxième temps, on compte mettre sur pied un volet d’accompagnement à long terme », ajoute Rachel Billet.
Parce que les travailleurs culturels se trouvent souvent isolés, débordés, gérant plusieurs compagnies à la fois, l’organisme se conçoit aussi comme une pépinière. « Il s’agit de créer un espace où ils puissent s’entraider, échanger et continuer à se former, un milieu effervescent palliant au dispersement entre différentes petites compagnies », explique Nini Bélanger.
Le collectif croit en l’apprentissage entre pairs. En mettant en place des ateliers d’expertise qui réunissent travailleurs culturels aguerris (ressources-membres de la Machinerie) et artistes, il les encourage à venir échanger librement sur leurs problématiques respectives et élaborer collectivement un plan de travail.
« La Machinerie deviendra ce que le milieu voudra qu’elle devienne, c’est à lui de se l’approprier, et non à nous de le déterminer. Pour être à l’écoute des besoins du milieu, il faut que nous fassions preuve d’une grande souplesse », conclut Nini Bélanger.
Basé sur un modèle d’économie collaborative, le collectif entend soutenir les artistes en arts vivants et les travailleurs culturels en les mettant en contact. Portrait d’un « entremetteur nouveau genre ».
Nini Bélanger aime comparer la Machinerie à une startup. Jamais figé et en évolution constante, cet instrument compte répondre au besoin urgent de rassembler les acteurs et agents de la scène en arts vivants. Avant le lancement officiel du collectif à la Vitrine Culturelle le 22 septembre, nous avons rencontré la metteure en scène et initiatrice du projet, ainsi que deux de ses collaborateurs.
Rachel Billet a œuvré pendant trois ans à la direction de la 2e Porte à Gauche. En charge du volet développement et administration de la Machinerie, elle s’intéresse aux modèles innovants d’organisation dans le secteur des arts vivants et connaît bien les défis organisationnels des artistes. Pablo Matos, quant à lui, assure les communications et le positionnement de l’organisme. Du Brésil au Québec, il a collaboré dans diverses institutions et coordonne aujourd’hui le Programme d’accompagnement du MAI (Montréal, arts interculturels).
« Au départ, on s’est réuni en 2012 [avec l’équipe du Bureau, gestion des arts] afin de soutenir plusieurs artistes, tant au niveau de l’administration, de la diffusion et de la production, dit Nini Bélanger. Puis, on s’est mis à rêver d’un outil collaboratif qu’on pourrait mettre sur pied tout en permettant au milieu des arts vivants d’y participer. Dans ce projet, tout le monde aurait une responsabilité, un rôle à jouer. Ainsi, plus il y aura d’acteurs qui s’impliqueront, plus il y aura un retour sur l’investissement. »
Pablo Matos
Outre les mutations du langage artistique, alors que la dynamique de création et les modes d’organisation des artistes sont en changement perpétuel et dépendent souvent des conseils des arts, la Machinerie vient apporter une solution naturelle. « Ce ne sont pas tous les artistes qui ont la possibilité d’avoir une structure, une compagnie ou des travailleurs ayant des compétences diverses autour d’eux pour soutenir leur processus de création, reprend Pablo Matos. Que ce soit pour des conditions économiques ou des choix artistiques, il y a des créateurs qui choisissent de ne pas avoir toujours les mêmes collaborateurs autour d’eux. La Machinerie est une alternative à un système de travail qui marche pour un certain nombre d’artistes, mais pas pour tous. »
Le principe est donc de générer une plateforme complètement autonome, mais qui ne fonctionnera que si les artistes y prennent part. À l’aide de diagnostics préalables, évaluant les réels besoins et les budgets des créateurs, La Machinerie veut orienter les artistes vers les ressources qu’elle continue de développer, ou qui existent déjà éventuellement.
Guichet collaboratif, réseau et apprentissage pair à pair
L’objectif est de référer des travailleurs culturels ayant fait leurs preuves et les mobiliser à offrir leurs services en participant au guichet de collaboration. « On s’est rendu compte que ces ressources étaient peu accessibles aux artistes. Le but est de donner accès à une banque de données structurées. En ce sens, on devient un entremetteur entre un artiste et un travailleur culturel », affirme Nini Bélanger.
© Julie Artacho
« En réponse à l’ultra-spécialisation dans le milieu et aux besoins de plus en plus spécifiques des artistes, la mission de La Machinerie est de fédérer une communauté de travailleurs culturels qui se bonifiera au fur et à mesure et de rassembler ces expertises. Le guichet de collaboration en représente la porte d’entrée. Dans un deuxième temps, on compte mettre sur pied un volet d’accompagnement à long terme », ajoute Rachel Billet.
Parce que les travailleurs culturels se trouvent souvent isolés, débordés, gérant plusieurs compagnies à la fois, l’organisme se conçoit aussi comme une pépinière. « Il s’agit de créer un espace où ils puissent s’entraider, échanger et continuer à se former, un milieu effervescent palliant au dispersement entre différentes petites compagnies », explique Nini Bélanger.
Le collectif croit en l’apprentissage entre pairs. En mettant en place des ateliers d’expertise qui réunissent travailleurs culturels aguerris (ressources-membres de la Machinerie) et artistes, il les encourage à venir échanger librement sur leurs problématiques respectives et élaborer collectivement un plan de travail.
« La Machinerie deviendra ce que le milieu voudra qu’elle devienne, c’est à lui de se l’approprier, et non à nous de le déterminer. Pour être à l’écoute des besoins du milieu, il faut que nous fassions preuve d’une grande souplesse », conclut Nini Bélanger.