«Il fallait être là», voilà une expression qui prendra tout son sens cet été au Zoofest grâce à Dompteur, un spectacle évolutif qui se situe entre théâtre, performance et improvisation, une formule qui cherche à repousser les limites du jeu par la création spontanée.
Formé en art dramatique à l’UQAM, comédien pour la LNI depuis 2005 et pour la LIM de 1996 à 2015, Frédéric Barbusci est l’un des cofondateurs du collectif Cinplass. En 2011, il fonde les Productions de l’Instable, une compagnie qu’il codirige aujourd’hui avec Rachel Gamache. «Je suis avant tout un créateur, lance-t-il. Après toutes ces années à chercher, à décortiquer, à tenter de réinventer le spectacle de théâtre improvisé, j’ai eu l’idée de créer un dompteur, quelqu’un qui s’occupe du texte et de la mise en scène afin de laisser le comédien se concentrer sur l’interprétation.»
Le concept de Dompteur est simple. Sur scène, une distribution différente chaque soir, accompagnée d’un musicien et d’un dompteur. Au fil des représentations, dans le but de susciter des expériences différentes, Barbusci partagera la délicate tâche avec Christian Laurence, réalisateur et initiateur du mouvement KINO, et Nicolas Michon, comédien, auteur et metteur en scène. Par ses judicieuses indications, le dompteur mènera les interprètes vers toutes sortes de situations, il contribuera à la naissance de scènes toutes spontanées.
Repenser l’inspiration
Cette façon d’aborder la création permet-elle d’atteindre une plus grande liberté dans le jeu? «Complètement, lance Barbusci. On évacue totalement l’autocensure. Quand je sens un blocage chez un comédien, je pousse encore plus. Parfois, je vais inviter les artistes à continuer, à donner plus. Je m’en lave un peu les mains, parce que ce n’est pas moi qui joue. Et le comédien peut se dire que c’est de ma faute si ce n’est pas bon. Des deux côtés, on se déresponsabilise de la commande, ce qui nous aide à y aller à fond.»
En plus de permettre aux artistes d’explorer sur scène sans censure, Dompteur offre une nouvelle manière d’aborder l’inspiration. «Je demande aux comédiens de ne pas du tout réfléchir, explique Barbusci. De mon côté, par contre, j’ai une valise remplie d’objets et de sources d’inspiration. J’y vais à l’instinct. Ça peut m’arriver de sortir une tasse, par exemple, et de demander à l’artiste d’imaginer un personnage. Je vois ce qu’on me propose, et je dirige l’attitude, la voix… Cette matière va parfois m’inspirer une scène que personne n’avait préméditée.»
Qu’il le présente avec des comédiens amateurs ou professionnels, Barbusci avoue que le spectacle a toujours réussi à l’étonner : «À chaque représentation, des moments sortent du lot.» Cela dit, le créateur voit tout de même des tendances apparaître, selon le dompteur en place : «Personnellement, je travaille beaucoup dans l’opposition. J’ai une approche très binaire. J’essaie d’éviter les portes de sortie trop faciles, les clichés.»
Dompteurs : Frédéric Barbusci, Christian Laurence et Nicolas Michon. Avec Mathieu Lepage, Joëlle Paré-Beaulieu, Anne-Marie Binette, Nicolas Michon, Johanne Lapierre, Salomé Corbo et Frédéric Barbusci. Musique : Dominiq Hamel et Catherine Planet. Éclairages : Caroline Daigle et Julie Basse. Un spectacle des Productions de l’Instable. Au Cabaret du 4e du Monument-National, à l’occasion du Zoofest, du 6 au 26 juillet 2017.
«Il fallait être là», voilà une expression qui prendra tout son sens cet été au Zoofest grâce à Dompteur, un spectacle évolutif qui se situe entre théâtre, performance et improvisation, une formule qui cherche à repousser les limites du jeu par la création spontanée.
Formé en art dramatique à l’UQAM, comédien pour la LNI depuis 2005 et pour la LIM de 1996 à 2015, Frédéric Barbusci est l’un des cofondateurs du collectif Cinplass. En 2011, il fonde les Productions de l’Instable, une compagnie qu’il codirige aujourd’hui avec Rachel Gamache. «Je suis avant tout un créateur, lance-t-il. Après toutes ces années à chercher, à décortiquer, à tenter de réinventer le spectacle de théâtre improvisé, j’ai eu l’idée de créer un dompteur, quelqu’un qui s’occupe du texte et de la mise en scène afin de laisser le comédien se concentrer sur l’interprétation.»
Le concept de Dompteur est simple. Sur scène, une distribution différente chaque soir, accompagnée d’un musicien et d’un dompteur. Au fil des représentations, dans le but de susciter des expériences différentes, Barbusci partagera la délicate tâche avec Christian Laurence, réalisateur et initiateur du mouvement KINO, et Nicolas Michon, comédien, auteur et metteur en scène. Par ses judicieuses indications, le dompteur mènera les interprètes vers toutes sortes de situations, il contribuera à la naissance de scènes toutes spontanées.
Repenser l’inspiration
Cette façon d’aborder la création permet-elle d’atteindre une plus grande liberté dans le jeu? «Complètement, lance Barbusci. On évacue totalement l’autocensure. Quand je sens un blocage chez un comédien, je pousse encore plus. Parfois, je vais inviter les artistes à continuer, à donner plus. Je m’en lave un peu les mains, parce que ce n’est pas moi qui joue. Et le comédien peut se dire que c’est de ma faute si ce n’est pas bon. Des deux côtés, on se déresponsabilise de la commande, ce qui nous aide à y aller à fond.»
En plus de permettre aux artistes d’explorer sur scène sans censure, Dompteur offre une nouvelle manière d’aborder l’inspiration. «Je demande aux comédiens de ne pas du tout réfléchir, explique Barbusci. De mon côté, par contre, j’ai une valise remplie d’objets et de sources d’inspiration. J’y vais à l’instinct. Ça peut m’arriver de sortir une tasse, par exemple, et de demander à l’artiste d’imaginer un personnage. Je vois ce qu’on me propose, et je dirige l’attitude, la voix… Cette matière va parfois m’inspirer une scène que personne n’avait préméditée.»
Qu’il le présente avec des comédiens amateurs ou professionnels, Barbusci avoue que le spectacle a toujours réussi à l’étonner : «À chaque représentation, des moments sortent du lot.» Cela dit, le créateur voit tout de même des tendances apparaître, selon le dompteur en place : «Personnellement, je travaille beaucoup dans l’opposition. J’ai une approche très binaire. J’essaie d’éviter les portes de sortie trop faciles, les clichés.»
Dompteur
Dompteurs : Frédéric Barbusci, Christian Laurence et Nicolas Michon. Avec Mathieu Lepage, Joëlle Paré-Beaulieu, Anne-Marie Binette, Nicolas Michon, Johanne Lapierre, Salomé Corbo et Frédéric Barbusci. Musique : Dominiq Hamel et Catherine Planet. Éclairages : Caroline Daigle et Julie Basse. Un spectacle des Productions de l’Instable. Au Cabaret du 4e du Monument-National, à l’occasion du Zoofest, du 6 au 26 juillet 2017.