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Parution de JEU 165

© Lou Scamble

Le 165e numéro de la revue JEU sera lancé au restaurant Robin des Bois (4653, boul. Saint-Laurent) le mercredi 10 janvier 2018 dès 17 h.

Il sera disponible dans les kiosques et les librairies du Québec le jour même. En couverture, l’artiste multidisciplinaire Émilie Monnet. La photo a été réalisée par Lou Scamble.

Dossier : Liberté d’expression

Sous la direction de Raymond Bertin et Christian Saint-Pierre. Liberté d’expression: sujet brûlant s’il en est, cette liberté de dire, de créer, de déranger, de provoquer n’est jamais garantie, toujours à conquérir, à chérir, à protéger. Nous nous intéressons ici aux limites de la liberté d’expression au sein de la création artistique. N’est-il pas dans les fonctions mêmes de l’art de repousser ces limites, de les tester, de les mettre à l’épreuve, ou, à tout le moins, de les interroger?

En ouverture de dossier, Michel Vaïs dresse un panorama historique des audaces théâtrales qui ont fait avancer la société, au Québec et dans le monde, et des nombreux cas où la censure a tenté d’étouffer ces bravoures provocatrices. Ralph Elawani s’intéresse aux créations pour les jeunes publics abordant les délicats enjeux du radicalisme et du terrorisme, notamment Djihad d’Ismaël Saidi et Antioche de Sarah Berthiaume. De retour du Rideau Vert, où elle a assisté à une représentation de Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu?, Marilou Craft réfléchit à la vaste question de la diversité sur nos scènes.

Josianne Dulong-Savignac a rencontré trois femmes autochtones, Joséphine Bacon, Natasha Kanapé Fontaine et Émilie Monnet, des artistes dont la parole forte brise le silence et l’invisibilité imposés depuis des générations aux Premières Nations. Catherine Voyer-Léger interroge pour sa part les créatrices Brigitte Haentjens, Annick Lefebvre, Catherine Léger et Dominick Parenteau-Lebeuf sur l’occultation de la création des femmes. Raymond Bertin scrute le tabou de la sexualité dans le théâtre pour adolescents et tente de nommer ce qui retient les créateurs de s’exprimer librement sur la chose. Émilie Martz-Kuhn analyse deux spectacles récents mettant en scène des citoyens et des citoyennes, et Julie-Michèle Morin se demande comment le théâtre peut être un espace de médiation pour les violences criminelles.

Hors dossier

Dans nos CHRONIQUES, il est question d’une rencontre inusitée entre auteurs de théâtre et scientifiques grâce à l’événement Binôme, puis de la qualité de la langue offerte aux enfants dans certains spectacles. Le COUP DE GUEULE de Carmen Jolin consiste en un plaidoyer bien senti en faveur de la liberté de l’art. La CARTE BLANCHE permet au prolixe auteur Simon Boulerice de réfléchir à sa prochaine création sans paroles. Sous la rubrique ENJEUX, la pédagogue Suzanne Lantagne se penche sur la difficulté pour les acteurs d’aborder des personnages «monstrueux» tels Macbeth ou Caligula, Gilbert Turp revient sur la pièce Glengarry Glen Ross montée par Brigitte Poupart, et les Femmes pour l’Équité en Théâtre font le bilan d’une année d’action.

Sous AILLEURS, nous rappelons l’immense rayonnement de nos marionnettistes à l’étranger, et nous revenons sur la plus récente création du Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine, Une chambre en Inde. Dans la rubrique PROFILS, Catherine-Anne Toupin présente sa nouvelle pièce, La Meute, et les trois créateurs de la compagnie Qui Va Là reviennent sur leur trilogie anniversaire.

Alors que le texte de la rubrique DANSE est un entretien avec le chorégraphe et metteur en scène Jérémie Niel, celui de la rubrique CIRQUE s’intéresse aux créateurs du spectacle Petits pieds à grignoter, qui s’adresse aux enfants et qui, surtout, met en scène un enfant. Finalement, sous la rubrique MÉMOIRE, nous faisons la recension d’une récente biographie de Paul Buissonneau, signée Jean-Fred Bourquin.