Classique du temps des fêtes, la véritable légende de Casse-noisette est assez éloignée du ballet de Tchaïkovski, dont le livret est inspiré d’une version d’Alexandre Dumas. Le Théâtre Ciel Ouvert a choisi de revenir au conte original, écrit par E. T. A. Hoffman, en 1816, pour les enfants de son meilleur ami.
Au centre de la scène, un grand livre doré s’ouvre sur un imaginaire où évolueront marionnettes et personnages d’ombres. On est au soir du 24 décembre, Marie et Fritz jouent avec leurs jouets dans le salon, lorsque la petite fille remarque un bonhomme de bois qui est resté accroché au sapin de Noël. C’est un casse-noisette. Même si Parrain Drosselmeyer le trouve très laid, Marie continue d’être intriguée et veut en savoir davantage sur cet étrange personnage. Une fois dans son lit, elle se retrouvera au cœur d’un conte qui lui révélera les origines du casse-noisette et lui permettra de changer la destinée d’un petit garçon coincé par le sortilège du Roi des rats.
Mêlant théâtre d’ombres et marionnettes, la mise en scène de Vania Beaubien est parfaitement adaptée à ce conte où l’aventure rêvée devient quasiment plus réelle que la réalité. Les figurines de bois animées décrivent la vie réelle des personnages, alors que le théâtre d’ombres sert plutôt l’onirisme du conte dans le conte, quand Marie doit prouver son courage et sa fidélité à son ami en combattant le Roi des rats et ses maléfices.
En plus de faire découvrir le conte original, la dramaturgie de ce court spectacle pour enfants de 5 à 10 ans insiste sur la force de l’amitié et de l’entraide. Les habiletés sociales des enfants de la tranche d’âge visée ne sont pas toujours parfaitement acquises. À travers cette histoire, ils vont aisément comprendre qu’on est plus fort en étant épaulé et soutenu par des amis. L’entraide est aussi une valeur autour de laquelle l’histoire s’articule, car si Marie n’aide pas Casse-noisette à combattre le Roi des souris, il ne pourra jamais redevenir un petit garçon de chair et de sang. En ce sens, le conte reprend un thème récurrent des contes de fées, soit la réunion d’une princesse ou d’une petite fille sage avec un personnage trouble, voire monstrueux, mais qui, une fois le sort levé, s’avérera un être de lumière.
Si les comédiennes excellent dans les manipulations, on pourra toutefois reprocher un rythme un peu trop lent pour des enfants nourris à la rapidité des nouvelles technologies, ainsi que quelques incongruités entre le texte et les marionnettes (Casse-noisette est censé avoir un manteau jaune et des bottes noires, mais la figurine a des petites chaussures brunes et pas de manteau). Néanmoins, les plus jeunes spectateurs sont happés par l’histoire et, dès la fin de la représentation, ils s’empressent d’aller voir de plus près les figurines de bois.
Mise en scène: Vania Beaubien. Recherche, interprétation et manipulation: Vania Beaubien et Annie Valin. Texte et dramaturgie: Anne-Marie Cousineau. Scénographie et fabrication des marionnettes: Robert Trépanier. Collaboration artistique: Isabel Rancier. Une production du Théâtre Ciel Ouvert. Au Théâtre Prospero jusqu’au 23 décembre 2017.
Classique du temps des fêtes, la véritable légende de Casse-noisette est assez éloignée du ballet de Tchaïkovski, dont le livret est inspiré d’une version d’Alexandre Dumas. Le Théâtre Ciel Ouvert a choisi de revenir au conte original, écrit par E. T. A. Hoffman, en 1816, pour les enfants de son meilleur ami.
Au centre de la scène, un grand livre doré s’ouvre sur un imaginaire où évolueront marionnettes et personnages d’ombres. On est au soir du 24 décembre, Marie et Fritz jouent avec leurs jouets dans le salon, lorsque la petite fille remarque un bonhomme de bois qui est resté accroché au sapin de Noël. C’est un casse-noisette. Même si Parrain Drosselmeyer le trouve très laid, Marie continue d’être intriguée et veut en savoir davantage sur cet étrange personnage. Une fois dans son lit, elle se retrouvera au cœur d’un conte qui lui révélera les origines du casse-noisette et lui permettra de changer la destinée d’un petit garçon coincé par le sortilège du Roi des rats.
Mêlant théâtre d’ombres et marionnettes, la mise en scène de Vania Beaubien est parfaitement adaptée à ce conte où l’aventure rêvée devient quasiment plus réelle que la réalité. Les figurines de bois animées décrivent la vie réelle des personnages, alors que le théâtre d’ombres sert plutôt l’onirisme du conte dans le conte, quand Marie doit prouver son courage et sa fidélité à son ami en combattant le Roi des rats et ses maléfices.
En plus de faire découvrir le conte original, la dramaturgie de ce court spectacle pour enfants de 5 à 10 ans insiste sur la force de l’amitié et de l’entraide. Les habiletés sociales des enfants de la tranche d’âge visée ne sont pas toujours parfaitement acquises. À travers cette histoire, ils vont aisément comprendre qu’on est plus fort en étant épaulé et soutenu par des amis. L’entraide est aussi une valeur autour de laquelle l’histoire s’articule, car si Marie n’aide pas Casse-noisette à combattre le Roi des souris, il ne pourra jamais redevenir un petit garçon de chair et de sang. En ce sens, le conte reprend un thème récurrent des contes de fées, soit la réunion d’une princesse ou d’une petite fille sage avec un personnage trouble, voire monstrueux, mais qui, une fois le sort levé, s’avérera un être de lumière.
Si les comédiennes excellent dans les manipulations, on pourra toutefois reprocher un rythme un peu trop lent pour des enfants nourris à la rapidité des nouvelles technologies, ainsi que quelques incongruités entre le texte et les marionnettes (Casse-noisette est censé avoir un manteau jaune et des bottes noires, mais la figurine a des petites chaussures brunes et pas de manteau). Néanmoins, les plus jeunes spectateurs sont happés par l’histoire et, dès la fin de la représentation, ils s’empressent d’aller voir de plus près les figurines de bois.
Casse-noisette, le conte
Mise en scène: Vania Beaubien. Recherche, interprétation et manipulation: Vania Beaubien et Annie Valin. Texte et dramaturgie: Anne-Marie Cousineau. Scénographie et fabrication des marionnettes: Robert Trépanier. Collaboration artistique: Isabel Rancier. Une production du Théâtre Ciel Ouvert. Au Théâtre Prospero jusqu’au 23 décembre 2017.