Fondée en 1974, l’Aubergine, l’une des plus anciennes compagnies circassiennes du Québec, a créé en 2016 une œuvre fantaisiste intitulée TerZettto. Comme l’annonce son titre, le spectacle met en scène un trio clownesque fort sympathique qui partage l’espace au gré d’un enchaînement de situations humoristiques.
Les maquillages sobres et les costumes naturalistes sans clinquant rapprochent ces trois zigotos des spectateurs qui peuvent s’identifier à une musicienne-cantatrice, à une menuisière survoltée ou à un peintre-contorsionniste dont un pied indiscipliné et facétieux lui en fait voir de toutes les couleurs. Acrobatie, claquettes, contorsion et opéra figurent au menu de cette pièce rodée, au rythme soutenu, avec davantage de dynamisme quand les clownesses Marie-Michelle Pharand et Dominique Grenier interagissent.
Majoritairement en bois, le décor aux teintes orangées, chaleureusement éclairé, présente trois portes qui correspondent chacune à un personnage. Malgré les objets hétéroclites côté cour, rien n’est inutile ou artificiel dans cette scénographie: tout sert pendant la pièce et certains éléments se transforment ou s’agencent selon les scènes. Ainsi, la clownesse-cantatrice utilisera deux larges planches, dont l’une est en pente, pendant un joli moment avec ses claquettes: les séquences rythmiques et les glissades se mélangeant à ses exclamations ont bien amusé le public.
Le collectif de création de la pièce a abordé le comique dans l’angle des relations entre les personnages: rencontres, conflits, complicités et interactions émotives constituent le moteur de l’action scénique; les aléas et les plaisirs de la cohabitation sont ici à la source du rire. Les trois clowns s’expriment au début par onomatopées pour ensuite nous faire entendre des bribes de phrases.
La manipulation d’objets et d’accessoires donne également lieu à un jeu très physique: un lutrin, un chevalet ou des chaises qui se démantibulent font l’objet de pitreries et un simple rouleau de ruban adhésif sert de point de départ à des séquences d’acrobatie au sol. Malgré une fin un peu abrupte, ce spectacle familial fait réagir les adultes autant que les enfants. Oui, les clowns de TerZettto sont bêtes comme beaucoup de leurs comparses, mais cette bêtise et l’enthousiasme juvénile du trio font la joie du public.
Idée originale, direction artistique et mise en scène: Christine Rossignol. Direction de personnage: Michel Dallaire. Auteurs et interprètes: Étienne Audet, Dominique Grenier et Marie-Michèle Pharand. Scénographie: Huguette Lauzé et Josette Déchène. Musique: Fabrice Tremblay. Éclairages: Émilie Vachon. Une production de l’Aubergine. En tournée québécoise du 21 janvier au 11 mars 2018.
Fondée en 1974, l’Aubergine, l’une des plus anciennes compagnies circassiennes du Québec, a créé en 2016 une œuvre fantaisiste intitulée TerZettto. Comme l’annonce son titre, le spectacle met en scène un trio clownesque fort sympathique qui partage l’espace au gré d’un enchaînement de situations humoristiques.
Les maquillages sobres et les costumes naturalistes sans clinquant rapprochent ces trois zigotos des spectateurs qui peuvent s’identifier à une musicienne-cantatrice, à une menuisière survoltée ou à un peintre-contorsionniste dont un pied indiscipliné et facétieux lui en fait voir de toutes les couleurs. Acrobatie, claquettes, contorsion et opéra figurent au menu de cette pièce rodée, au rythme soutenu, avec davantage de dynamisme quand les clownesses Marie-Michelle Pharand et Dominique Grenier interagissent.
Majoritairement en bois, le décor aux teintes orangées, chaleureusement éclairé, présente trois portes qui correspondent chacune à un personnage. Malgré les objets hétéroclites côté cour, rien n’est inutile ou artificiel dans cette scénographie: tout sert pendant la pièce et certains éléments se transforment ou s’agencent selon les scènes. Ainsi, la clownesse-cantatrice utilisera deux larges planches, dont l’une est en pente, pendant un joli moment avec ses claquettes: les séquences rythmiques et les glissades se mélangeant à ses exclamations ont bien amusé le public.
Le collectif de création de la pièce a abordé le comique dans l’angle des relations entre les personnages: rencontres, conflits, complicités et interactions émotives constituent le moteur de l’action scénique; les aléas et les plaisirs de la cohabitation sont ici à la source du rire. Les trois clowns s’expriment au début par onomatopées pour ensuite nous faire entendre des bribes de phrases.
La manipulation d’objets et d’accessoires donne également lieu à un jeu très physique: un lutrin, un chevalet ou des chaises qui se démantibulent font l’objet de pitreries et un simple rouleau de ruban adhésif sert de point de départ à des séquences d’acrobatie au sol. Malgré une fin un peu abrupte, ce spectacle familial fait réagir les adultes autant que les enfants. Oui, les clowns de TerZettto sont bêtes comme beaucoup de leurs comparses, mais cette bêtise et l’enthousiasme juvénile du trio font la joie du public.
TerZettto
Idée originale, direction artistique et mise en scène: Christine Rossignol. Direction de personnage: Michel Dallaire. Auteurs et interprètes: Étienne Audet, Dominique Grenier et Marie-Michèle Pharand. Scénographie: Huguette Lauzé et Josette Déchène. Musique: Fabrice Tremblay. Éclairages: Émilie Vachon. Une production de l’Aubergine. En tournée québécoise du 21 janvier au 11 mars 2018.