Présenté à l’occasion du ZH Festival, tertuliaNebula est décrit comme « un jeu vidéo de joute oratoire sanglante et cruelle », mais aussi comme « une fête magnifique » où « chacun se perd ou se trouve face à soi-même ».
Le texte de Maxime Brillon (dont on découvrait Nous irons cirer nos canons numériques dans un sweatshop portugais au Jamais Lu en 2017) est mis en scène par Emanuel Robichaud (sa relecture du Désir de Gobi de Suzie Bastien a été présentée dans la salle intime du Prospero en 2015).
Pour Robichaud, cette création est d’autant plus importante qu’elle lui a donné l’occasion de questionner sa pratique : « J’ai voulu mieux structurer mon discours et moins me reposer sur l’instinct, amener une plus grande part de travail intellectuel. J’ai lu de la philosophie, de la théorie des jeux vidéo, de la sociologie, de la psychologie, etc. Je crois que l’instinct est quelque chose d’essentiel, mais sans tout ce travail de recherche, on retombe trop vite dans nos pantoufles. Ça m’a en quelque sorte ressourcé et permis de mettre des mots sur mes ambitions artistiques au-delà même de ce spectacle. »
Le metteur en scène précise que la pièce repose sur deux trames narratives : « L’une s’intéresse à Kyle et Maggie, deux podcasteurs cherchant à révéler à la face du monde la pratique malsaine de la tertuliaNebula, un genre de joute métaphysique dans un jeu vidéo. L’autre trame concerne Coreen, une adepte qui trouve dans la tertuliaNebula une certaine forme de révolte romantique. Celle-ci se verra confrontée à Elisha Otis, vedette incontestée de ces joutes, qui viendra la challenger. En toile de fond: une rivalité familiale centenaire remontant à l’origine de l’invention de l’ascenseur. »
« Après la vérité, il n’y a rien de plus beau que la fiction », a écrit le poète espagnol Antonio Machado, auteur d’un ouvrage sur « la pluralité des je » qui a grandement inspiré Maxime Brillon : De l’essentielle hétérogénéité de l’être. « Lorsqu’on énonce un je dans une phrase, explique Robichaud, il y a un mélange de contexte social, de personnalité et de représentation. Nous ne sommes jamais complètement nous-mêmes parce qu’en tant qu’être social nous sommes complexes. La pluralité des je, c’est un peu la limite que l’on dresse entre la fiction et la réalité dans nos vies. Facebook est la plus flagrante expression de ce phénomène. »
Dans la pièce, les avatars des jeux vidéo donnent naissance à des corps fictifs, des noms fictifs, des identités virtuelles, altérées, mais qui traduisent tout de même des réalités. « Je crois que nous sentirons dans le spectacle ce besoin d’évasion dans la fiction, explique Robichaud, son importance pour survivre à la réalité. Pour la présentation au ZH Festival, je veux surtout développer les personnages et leurs relations, rendre cet ensemble limpide. Je m’efforce à vrai dire de créer un théâtre qui soit à la fois profond et festif. Mon objectif premier, c’est de surprendre le public. »
Mise en scène : Emanuel Robichaud. Texte : Maxime Brillon. Costumes : Leïlah Dufour. Éclairages : Cédric Delorme-Bouchard. Scénographie : Gwenaelle Elashdé. Vidéo : Christian Renaud Jobin-Delaquis. Accessoires : Sophie Paquette. Son : Carl Mathieu Neher. Avec Catherine Beauchemin, Maxime Brillon, Jérémy Carmichael, Marie-Ève Groulx, Luc Martial-Dagenais, Magalie Saint-Vincent, François Ruel-Côté et Kevin Tremblay. À la Maison de la culture Maisonneuve, à l’occasion du ZH Festival, le 10 août 2018.
Présenté à l’occasion du ZH Festival, tertuliaNebula est décrit comme « un jeu vidéo de joute oratoire sanglante et cruelle », mais aussi comme « une fête magnifique » où « chacun se perd ou se trouve face à soi-même ».
Le texte de Maxime Brillon (dont on découvrait Nous irons cirer nos canons numériques dans un sweatshop portugais au Jamais Lu en 2017) est mis en scène par Emanuel Robichaud (sa relecture du Désir de Gobi de Suzie Bastien a été présentée dans la salle intime du Prospero en 2015).
Pour Robichaud, cette création est d’autant plus importante qu’elle lui a donné l’occasion de questionner sa pratique : « J’ai voulu mieux structurer mon discours et moins me reposer sur l’instinct, amener une plus grande part de travail intellectuel. J’ai lu de la philosophie, de la théorie des jeux vidéo, de la sociologie, de la psychologie, etc. Je crois que l’instinct est quelque chose d’essentiel, mais sans tout ce travail de recherche, on retombe trop vite dans nos pantoufles. Ça m’a en quelque sorte ressourcé et permis de mettre des mots sur mes ambitions artistiques au-delà même de ce spectacle. »
Le metteur en scène précise que la pièce repose sur deux trames narratives : « L’une s’intéresse à Kyle et Maggie, deux podcasteurs cherchant à révéler à la face du monde la pratique malsaine de la tertuliaNebula, un genre de joute métaphysique dans un jeu vidéo. L’autre trame concerne Coreen, une adepte qui trouve dans la tertuliaNebula une certaine forme de révolte romantique. Celle-ci se verra confrontée à Elisha Otis, vedette incontestée de ces joutes, qui viendra la challenger. En toile de fond: une rivalité familiale centenaire remontant à l’origine de l’invention de l’ascenseur. »
« Après la vérité, il n’y a rien de plus beau que la fiction », a écrit le poète espagnol Antonio Machado, auteur d’un ouvrage sur « la pluralité des je » qui a grandement inspiré Maxime Brillon : De l’essentielle hétérogénéité de l’être. « Lorsqu’on énonce un je dans une phrase, explique Robichaud, il y a un mélange de contexte social, de personnalité et de représentation. Nous ne sommes jamais complètement nous-mêmes parce qu’en tant qu’être social nous sommes complexes. La pluralité des je, c’est un peu la limite que l’on dresse entre la fiction et la réalité dans nos vies. Facebook est la plus flagrante expression de ce phénomène. »
Dans la pièce, les avatars des jeux vidéo donnent naissance à des corps fictifs, des noms fictifs, des identités virtuelles, altérées, mais qui traduisent tout de même des réalités. « Je crois que nous sentirons dans le spectacle ce besoin d’évasion dans la fiction, explique Robichaud, son importance pour survivre à la réalité. Pour la présentation au ZH Festival, je veux surtout développer les personnages et leurs relations, rendre cet ensemble limpide. Je m’efforce à vrai dire de créer un théâtre qui soit à la fois profond et festif. Mon objectif premier, c’est de surprendre le public. »
tertuliaNebula
Mise en scène : Emanuel Robichaud. Texte : Maxime Brillon. Costumes : Leïlah Dufour. Éclairages : Cédric Delorme-Bouchard. Scénographie : Gwenaelle Elashdé. Vidéo : Christian Renaud Jobin-Delaquis. Accessoires : Sophie Paquette. Son : Carl Mathieu Neher. Avec Catherine Beauchemin, Maxime Brillon, Jérémy Carmichael, Marie-Ève Groulx, Luc Martial-Dagenais, Magalie Saint-Vincent, François Ruel-Côté et Kevin Tremblay. À la Maison de la culture Maisonneuve, à l’occasion du ZH Festival, le 10 août 2018.