En marge du Festival TransAmerique (FTA), le OFFTA présente au public montréalais des étapes de création, des processus, des œuvres en devenir. Cette année, la thématique du travail, de sa logique et de ses organisations chapeautera les propositions des divers artistes, dans l’exploration et le sensible.
Nous y retrouverons la jeune et prometteuse chorégraphe Daina Ashbee, lauréate 2016 du Prix de la danse de Montréal, catégorie Découverte. Elle nous en dit plus sur sa nouvelle création Laborious Song.
Dans Laborious Song, Daina Ashbee s’adjoint la participation du danseur Benjamin Kamino, interprète notamment pour Peggy Baker, Marie Chouinard ou encore Antonija Livingstone. Elle l’a découvert à son arrivée à Montréal.
« J’ai rencontré Benjamin la même journée que j’ai rencontré Paige [interprète de sa pièce Pour] et je me suis dit wahoo ! C’est un interprète très occupé et moi j’étais dans d’autres projets, alors je n’ai jamais eu la chance de pouvoir travailler avec lui. Et là, je sens qu’avec cette pièce, il y a quelque chose d’important, de fort qui sort de nous. »
Pour pouvoir travailler et créer en harmonie et à travers une communication saine, le choix des interprètes est un moment important pour la chorégraphe, une étape très intuitive pour elle.
« C’est un peu comme une famille. Je ne choisis pas seulement des danseurs, mais des personnes avec qui j’ai envie de passer du temps en tournée, en création, avec qui je peux pleurer, parler… On se nourrit l’un de l’autre et il faut surtout beaucoup de confiance. »
Tout comme dans sa pièce Pour, Daina Ashbee traite, dans Laborious Song, de la fragilité humaine. Pour débuter la création, elle s’est inspirée des images mentales qu’elle a eues et a instauré un véritable dialogue avec son interprète.
« Créer, c’est quelque chose qui vient de mon subconscient, c’est assez spirituel. Je médite beaucoup et j’écoute les images qui en ressortent. C’est un échange intime entre moi, mes images, l’interprète et ses propres images. On travaille dans l’échange. »
Cet esprit de confiance et de partage, elle le bâtit au fur et à mesure des répétitions, tout au long du processus de création qui se veut très demandant, émotionnellement et physiquement.
« On a beaucoup exploré la vulnérabilité. Je voulais commencer avec un corps nu et trouver la résilience grâce à la danse, à l’insistance et à la répétition. On arrive ensuite à une transformation. Je veux sortir ce qu’il y a à l’intérieur de l’être, encore plus nu qu’un corps nu. »
Au OFFTA, Daina Ashbee ne dévoilera qu’une partie de cette nouvelle création qu’elle veut plus positive que ses anciennes pièces, même si elle s’attaque à des sujets délicats.
« J’essaye d’exprimer quelque chose de plus organique, de plus joyeux. Mais pour ça, je vais dans le plus sombre. Hier, j’ai eu de la difficulté à regarder mon propre travail parce qu’on a fouillé des thématiques difficiles à aborder. Pourtant, je veux que la fin de la pièce soit délicate et plaisante. »
À travers Laborious Song, l’artiste désire avant tout s’exprimer, que la danse et la performance puissent amener le public à réfléchir, à faire éclore des émotions diverses. Daina Ashbee n’a jamais eu pour but de choquer son assistance, mais souhaite parler de sujets qu’on aborde peu d’après elle, notamment la douleur.
« Des fois, la douleur, c’est dur à regarder, mais c’est une force naturelle qu’on a tous à l’intérieur. Il y a sûrement des gens qui vont rigoler pendant la performance, qui vont pleurer, être choqués, et d’autres qui ne vont même pas venir. »
Parallèlement à sa pièce Laborious Song, qu’elle souhaite terminer d’ici un an, Daina Ashbee est en création d’un spectacle qui sera annoncé prochainement. C’est son premier spectacle de groupe, avec cinq interprètes féminines, et elle tient à présenter une création d’envergure.
« Ce sera le rassemblement de mes quatre derniers projets, avec cinq corps différents, dans trois tableaux. C’est un projet ambitieux. Mais c’est parfait parce que ça correspond à l’année de mes trente ans ! »
Création : Daina Ashbee. Interprétation : Benjamin Kamino. En collaboration avec Pieter Ampe. Conception lumières : Karine Gauthier. Photo : Pieter Ampe par David Flores Rubio. Avec le soutien du Conseil des arts du Canada. Résidences de création : La Briqueterie/Circuit-Est Centre Chorégraphique (FR), fabrik – Potsdam (DE), Nuuk Nordic Culture Festival (GL), CEPRODAC (MX), Bad Lemons (DE). Présenté dans le cadre du OFFTA à l’Édifice Wilder — Espace danse les 1er et 2 juin.
En marge du Festival TransAmerique (FTA), le OFFTA présente au public montréalais des étapes de création, des processus, des œuvres en devenir. Cette année, la thématique du travail, de sa logique et de ses organisations chapeautera les propositions des divers artistes, dans l’exploration et le sensible.
Nous y retrouverons la jeune et prometteuse chorégraphe Daina Ashbee, lauréate 2016 du Prix de la danse de Montréal, catégorie Découverte. Elle nous en dit plus sur sa nouvelle création Laborious Song.
Dans Laborious Song, Daina Ashbee s’adjoint la participation du danseur Benjamin Kamino, interprète notamment pour Peggy Baker, Marie Chouinard ou encore Antonija Livingstone. Elle l’a découvert à son arrivée à Montréal.
« J’ai rencontré Benjamin la même journée que j’ai rencontré Paige [interprète de sa pièce Pour] et je me suis dit wahoo ! C’est un interprète très occupé et moi j’étais dans d’autres projets, alors je n’ai jamais eu la chance de pouvoir travailler avec lui. Et là, je sens qu’avec cette pièce, il y a quelque chose d’important, de fort qui sort de nous. »
Pour pouvoir travailler et créer en harmonie et à travers une communication saine, le choix des interprètes est un moment important pour la chorégraphe, une étape très intuitive pour elle.
« C’est un peu comme une famille. Je ne choisis pas seulement des danseurs, mais des personnes avec qui j’ai envie de passer du temps en tournée, en création, avec qui je peux pleurer, parler… On se nourrit l’un de l’autre et il faut surtout beaucoup de confiance. »
Tout comme dans sa pièce Pour, Daina Ashbee traite, dans Laborious Song, de la fragilité humaine. Pour débuter la création, elle s’est inspirée des images mentales qu’elle a eues et a instauré un véritable dialogue avec son interprète.
« Créer, c’est quelque chose qui vient de mon subconscient, c’est assez spirituel. Je médite beaucoup et j’écoute les images qui en ressortent. C’est un échange intime entre moi, mes images, l’interprète et ses propres images. On travaille dans l’échange. »
Cet esprit de confiance et de partage, elle le bâtit au fur et à mesure des répétitions, tout au long du processus de création qui se veut très demandant, émotionnellement et physiquement.
« On a beaucoup exploré la vulnérabilité. Je voulais commencer avec un corps nu et trouver la résilience grâce à la danse, à l’insistance et à la répétition. On arrive ensuite à une transformation. Je veux sortir ce qu’il y a à l’intérieur de l’être, encore plus nu qu’un corps nu. »
Au OFFTA, Daina Ashbee ne dévoilera qu’une partie de cette nouvelle création qu’elle veut plus positive que ses anciennes pièces, même si elle s’attaque à des sujets délicats.
« J’essaye d’exprimer quelque chose de plus organique, de plus joyeux. Mais pour ça, je vais dans le plus sombre. Hier, j’ai eu de la difficulté à regarder mon propre travail parce qu’on a fouillé des thématiques difficiles à aborder. Pourtant, je veux que la fin de la pièce soit délicate et plaisante. »
À travers Laborious Song, l’artiste désire avant tout s’exprimer, que la danse et la performance puissent amener le public à réfléchir, à faire éclore des émotions diverses. Daina Ashbee n’a jamais eu pour but de choquer son assistance, mais souhaite parler de sujets qu’on aborde peu d’après elle, notamment la douleur.
« Des fois, la douleur, c’est dur à regarder, mais c’est une force naturelle qu’on a tous à l’intérieur. Il y a sûrement des gens qui vont rigoler pendant la performance, qui vont pleurer, être choqués, et d’autres qui ne vont même pas venir. »
Parallèlement à sa pièce Laborious Song, qu’elle souhaite terminer d’ici un an, Daina Ashbee est en création d’un spectacle qui sera annoncé prochainement. C’est son premier spectacle de groupe, avec cinq interprètes féminines, et elle tient à présenter une création d’envergure.
« Ce sera le rassemblement de mes quatre derniers projets, avec cinq corps différents, dans trois tableaux. C’est un projet ambitieux. Mais c’est parfait parce que ça correspond à l’année de mes trente ans ! »
Laborious Song
Création : Daina Ashbee. Interprétation : Benjamin Kamino. En collaboration avec Pieter Ampe. Conception lumières : Karine Gauthier. Photo : Pieter Ampe par David Flores Rubio. Avec le soutien du Conseil des arts du Canada. Résidences de création : La Briqueterie/Circuit-Est Centre Chorégraphique (FR), fabrik – Potsdam (DE), Nuuk Nordic Culture Festival (GL), CEPRODAC (MX), Bad Lemons (DE). Présenté dans le cadre du OFFTA à l’Édifice Wilder — Espace danse les 1er et 2 juin.