2019. Grossier constat : La culture fait partie de l’existence de l’humain depuis le début des temps. À notre époque, l’accès à la culture est généralement réservé à l’élite de notre société. Il y a très peu de sociétés dans le monde qui considèrent la culture sur le même pied d’égalité que l’économie.
13 mars 2020. Pow ! Une pandémie mondiale. Nos vies, notre quotidien et les 360 degrés de nos réalités sont complètement transformés. On s’appauvrit culturellement. On est stimulé par de moins en moins de variété d’offres culturelles vivantes. Éventuellement absente. On se regarde le nombril. C’est tout ce qu’on a à faire, anyway.
9 janvier 2021. Le fossé est grandissant entre les diverses couches de notre société. Les inégalités sont plus frappantes que jamais et deviennent des craques sans fond complètement exacerbées. Des transformations de toutes nos façons de faire, des réflexions surprenantes, des angles de vue complètement insoupçonnés se pointent le bout du nez et nous replongent le nôtre dans notre propre caca… On dort là-dessus. Y’est passé huit heures. C’est désormais l’heure du couvre-feu.
Aujourd’hui. 28 mars 2021. Propulsée par la pandémie, à l’aube d’une réouverture des salles de spectacle, une intention est née de faire entendre ma voix pour réaffirmer la place fondamentale de la culture comme vecteur de changement social.
Je n’ai pas l’intention d’investir les discours anthropologiques connus sur l’histoire de l’art, questionner sa pertinence et sa contribution dans l’histoire de l’humanité. L’intention est bien plus modeste, bien plus terrain, les pieds sur le béton, dans le cœur de ma communauté et des humain·es qui la constituent.
Il est peut-être temps de changer notre compréhension collective de la place que la culture occupe dans notre société, dans nos vies. Pas celle qu’elle se permet de prendre toute seule, ni celle que nous daignons lui céder fièrement. Mais plutôt se demander si c’est suffisant comme considération ? La percevons-nous à sa juste valeur et dans toute sa puissance ? Maximisons-nous le potentiel d’impact qu’elle peut avoir ?
La culture, et plus particulièrement les arts vivants, c’est cette capacité de rassembler les gens par l’intérieur; un outil pour vivre des émotions et les comprendre, tous ensemble au même battement cardiaque, à la même vibration. ENSEMBLE. C’est permettre un moment de vide, où chaque individu peut aller à l’intérieur de lui-même, pour faire une introspection et se demander : « Qu’est-ce que ça me fait ? Comment je me sens ? Qu’est-ce que mon voisin, ma voisine en pense ? » S’ouvrir à l’autre. C’est un moyen d’élever nos sociétés. De les faire avancer, de faire avancer les réflexions, de développer la capacité d’introspection collective. C’est un moyen de vulgariser tellement de choses; scientifiques et historiques. C’est de l’éducation instantanée ET durable. Parce qu’un spectacle vivant, ça a le pouvoir de marquer pour la vie.
Et si la culture, au sens large, avait la capacité d’assumer un premier rôle dans notre société ? Si c’était elle qui détenait une partie de la réponse au mal-être dont nous sommes victimes depuis bien trop longtemps ? La culture comme moyen de première ligne afin de soutenir, éduquer, nourrir et élever, transformer les êtres humains d’aujourd’hui, mais soyons honnêtes, surtout ceux de demain…
Simplement et sans prétention, retournons à la base de ma petite analyse rudimentaire : pandémie mondiale. Pourquoi ? Éclosion de nouveaux virus. Pourquoi ? Écosystème, environnement, écologie, planète en péril. Pourquoi ? L’individualisme nombriliste. Pourquoi ? Parce que la culture et les arts vivants ne sont pas au centre de notre système social comme ils le pourraient, main dans la main avec l’éducation, l’économie et la santé. Pourtant, la culture, c’est la santé. C’est aussi l’éducation des humain·es, la santé de la planète et de notre économie. Étrange… Entracte !
En période de pandémie, on se pose plus de questions et on a tous et toutes tendance, comme nos décideurs, à faire la liste des priorités essentielles dans lesquelles investir nos modestes économies, notre précieux temps alloué aux écrans et, surtout, les gens avec qui le passer… Et on fait le même exercice pour ce qui est vraiment important, selon nous, à maintenir dans notre société… ou pas. C’est toujours une question de choix.
Est-ce vraiment le bon moyen d’analyser les choses ? Je pense que non.
Pourquoi ne pas changer d’angle de vue en identifiant des nouveaux indicateurs de réussite sociale ? Il y a plusieurs options ! Comme, par exemple, accroître l’offre et la variété culturelle accessible dans le mode de vie des gens, démocratiser les arts vivants afin de rassembler la communauté en suscitant les rencontres et les échanges, évitant ainsi l’exclusion sociale, amenant l’art jusqu’à eux et elles, et participant à l’amélioration de leurs conditions de vie ? Si on analysait les choses de façon différente… Les processus et les chemins d’évolution de l’humain·e et d’une société, ne peuvent pas toujours rencontrer des cases à cocher. Les indicateurs cartésiens ne répondent pas toujours aux vrais besoins et ne sont pas toujours les meilleurs outils d’une communauté. Une société devrait avoir dans son formulaire d’évaluation de santé des cases floues d’improvisation mixte. Ce n’est pas toujours mathématique. Ce n’est pas documenté. L’être humain étant unique, on ne peut pas le formater et le mettre dans une case, et c’est ce à quoi l’art répond. À ce qui ne se nomme pas toujours avec des mots ou des chiffres.
Grossier constat : on a essayé. Aujourd’hui, en 2021, on peut dire qu’on a essayé. On a essayé d’être une société cadrée avec des systèmes capitalistes, mais le grossier constat, c’est que dans les indicateurs de réussite, on ne coche pas si haut que ça, finalement. On en paye le prix en ce moment. Peut-être que nos indicateurs ne sont pas les bons ? Coup de théâtre !
2019. Grossier constat : La culture fait partie de l’existence de l’humain depuis le début des temps. À notre époque, l’accès à la culture est généralement réservé à l’élite de notre société. Il y a très peu de sociétés dans le monde qui considèrent la culture sur le même pied d’égalité que l’économie.
13 mars 2020. Pow ! Une pandémie mondiale. Nos vies, notre quotidien et les 360 degrés de nos réalités sont complètement transformés. On s’appauvrit culturellement. On est stimulé par de moins en moins de variété d’offres culturelles vivantes. Éventuellement absente. On se regarde le nombril. C’est tout ce qu’on a à faire, anyway.
9 janvier 2021. Le fossé est grandissant entre les diverses couches de notre société. Les inégalités sont plus frappantes que jamais et deviennent des craques sans fond complètement exacerbées. Des transformations de toutes nos façons de faire, des réflexions surprenantes, des angles de vue complètement insoupçonnés se pointent le bout du nez et nous replongent le nôtre dans notre propre caca… On dort là-dessus. Y’est passé huit heures. C’est désormais l’heure du couvre-feu.
Aujourd’hui. 28 mars 2021. Propulsée par la pandémie, à l’aube d’une réouverture des salles de spectacle, une intention est née de faire entendre ma voix pour réaffirmer la place fondamentale de la culture comme vecteur de changement social.
Je n’ai pas l’intention d’investir les discours anthropologiques connus sur l’histoire de l’art, questionner sa pertinence et sa contribution dans l’histoire de l’humanité. L’intention est bien plus modeste, bien plus terrain, les pieds sur le béton, dans le cœur de ma communauté et des humain·es qui la constituent.
Il est peut-être temps de changer notre compréhension collective de la place que la culture occupe dans notre société, dans nos vies. Pas celle qu’elle se permet de prendre toute seule, ni celle que nous daignons lui céder fièrement. Mais plutôt se demander si c’est suffisant comme considération ? La percevons-nous à sa juste valeur et dans toute sa puissance ? Maximisons-nous le potentiel d’impact qu’elle peut avoir ?
La culture, et plus particulièrement les arts vivants, c’est cette capacité de rassembler les gens par l’intérieur; un outil pour vivre des émotions et les comprendre, tous ensemble au même battement cardiaque, à la même vibration. ENSEMBLE. C’est permettre un moment de vide, où chaque individu peut aller à l’intérieur de lui-même, pour faire une introspection et se demander : « Qu’est-ce que ça me fait ? Comment je me sens ? Qu’est-ce que mon voisin, ma voisine en pense ? » S’ouvrir à l’autre. C’est un moyen d’élever nos sociétés. De les faire avancer, de faire avancer les réflexions, de développer la capacité d’introspection collective. C’est un moyen de vulgariser tellement de choses; scientifiques et historiques. C’est de l’éducation instantanée ET durable. Parce qu’un spectacle vivant, ça a le pouvoir de marquer pour la vie.
Et si la culture, au sens large, avait la capacité d’assumer un premier rôle dans notre société ? Si c’était elle qui détenait une partie de la réponse au mal-être dont nous sommes victimes depuis bien trop longtemps ? La culture comme moyen de première ligne afin de soutenir, éduquer, nourrir et élever, transformer les êtres humains d’aujourd’hui, mais soyons honnêtes, surtout ceux de demain…
Simplement et sans prétention, retournons à la base de ma petite analyse rudimentaire : pandémie mondiale. Pourquoi ? Éclosion de nouveaux virus. Pourquoi ? Écosystème, environnement, écologie, planète en péril. Pourquoi ? L’individualisme nombriliste. Pourquoi ? Parce que la culture et les arts vivants ne sont pas au centre de notre système social comme ils le pourraient, main dans la main avec l’éducation, l’économie et la santé. Pourtant, la culture, c’est la santé. C’est aussi l’éducation des humain·es, la santé de la planète et de notre économie. Étrange… Entracte !
En période de pandémie, on se pose plus de questions et on a tous et toutes tendance, comme nos décideurs, à faire la liste des priorités essentielles dans lesquelles investir nos modestes économies, notre précieux temps alloué aux écrans et, surtout, les gens avec qui le passer… Et on fait le même exercice pour ce qui est vraiment important, selon nous, à maintenir dans notre société… ou pas. C’est toujours une question de choix.
Est-ce vraiment le bon moyen d’analyser les choses ? Je pense que non.
Pourquoi ne pas changer d’angle de vue en identifiant des nouveaux indicateurs de réussite sociale ? Il y a plusieurs options ! Comme, par exemple, accroître l’offre et la variété culturelle accessible dans le mode de vie des gens, démocratiser les arts vivants afin de rassembler la communauté en suscitant les rencontres et les échanges, évitant ainsi l’exclusion sociale, amenant l’art jusqu’à eux et elles, et participant à l’amélioration de leurs conditions de vie ? Si on analysait les choses de façon différente… Les processus et les chemins d’évolution de l’humain·e et d’une société, ne peuvent pas toujours rencontrer des cases à cocher. Les indicateurs cartésiens ne répondent pas toujours aux vrais besoins et ne sont pas toujours les meilleurs outils d’une communauté. Une société devrait avoir dans son formulaire d’évaluation de santé des cases floues d’improvisation mixte. Ce n’est pas toujours mathématique. Ce n’est pas documenté. L’être humain étant unique, on ne peut pas le formater et le mettre dans une case, et c’est ce à quoi l’art répond. À ce qui ne se nomme pas toujours avec des mots ou des chiffres.
Grossier constat : on a essayé. Aujourd’hui, en 2021, on peut dire qu’on a essayé. On a essayé d’être une société cadrée avec des systèmes capitalistes, mais le grossier constat, c’est que dans les indicateurs de réussite, on ne coche pas si haut que ça, finalement. On en paye le prix en ce moment. Peut-être que nos indicateurs ne sont pas les bons ? Coup de théâtre !