Le Vieil Homme et la rivière est une pièce créée par Lynda Hill et Thomas Morgan Jones en 2014 pour le WeeFestival de Toronto. Le Théâtre jeunesse Les Gros Becs accueille ce spectacle de marionnettes sans paroles (avec une trame musicale de Nicky Philips), qui a été nommé dans cinq catégories aux Prix Dora Mavor Moore dont celles de la meilleure production et de la meilleure mise en scène pour jeune public. Il inclut des interactions stimulantes avec le public au début et à la toute fin des représentations.
Tout commence avec l’entrée en scène de l’une des marionnettistes, Michelle Urbano, qui demande à l’audience ce qu’elle y voit. Après avoir énuméré les éléments du décor, elle nous propose d’utiliser notre corps pour faire des mouvements qui symboliseront les différents objets de la scénographie : maison, gazon, arbres, feuilles, pont, rivière, soleil et lune. En assemblant les séquences, une danse des symboles émerge. Elle explique que la pièce raconte une histoire sans mot, mais qu’il est possible de communiquer quand même, en mimant des émotions et en faisant des gestes. Le public est d’ailleurs invité à illustrer quelques expressions sans parler, soit avec le visage et le corps. Les séquences gestuelles issues de cet exercice d’introduction sont intégrées au spectacle, ce qui permet aux enfants de mieux comprendre la pièce. Après la représentation, au grand bonheur des petit·es, suit une explication de quelques scènes ainsi qu’une discussion entre eux, elles et les marionnettistes.
Le personnage principal du spectacle est un vieil homme, habillé de couleurs ternes, calvitie au-devant de la tête et cheveux blancs, aux traits très creusés, qui habite seul dans une maison. Grincheux, il tient toujours un balai à la main, cet objet lui sert à faire son ménage mais aussi à l’aider à se lever, à s’asseoir et fait même office de canne à pêche. Tous les jours, il se rend à la rivière en traversant une petite forêt où les arbres le taquinent, s’amusent à contrarier le bougon sans méchanceté. Il en va de même avec les feuilles : elles prennent vie quand il les balaie pour les sortir de chez lui, mais elles persistent à vouloir interagir avec lui malgré son caractère, ce qui s’avère fort comique.
Un monde fantastique
Une libellule curieuse, souhaitant faire connaissance, est elle aussi éconduite par le vieillard, qui rejette ainsi une autre amitié potentielle. Il regretta ensuite ce geste parce que l’insecte ne reviendra plus, ce qui lui servira de leçon. Une fois assis sur le pont, canne à pêche à la main, il entendra des bruits étranges provenant de la rivière, et une créature fantastique, de couleur bleue, à l’allure farfelue, sort de l’eau. Après quelques moments d’inquiétude, il décidera de s’ouvrir à cette nouvelle relation et, tranquillement, en viendra à communiquer avec tout ce qui l’entoure. Cette transformation entraîne une ambiance joyeuse sur la scène, qui charme le jeune public.
La pièce aborde les thèmes de l’amitié et de l’ouverture aux changements. Les créateurs et créatrices se sont inspiré·es de la nature afin de représenter différentes façons d’exprimer un désir d’amitié au vieillard grincheux. L’histoire, mêlant la féerie au réalisme, nous captive par son contenu aux valeurs humaines émouvantes ainsi que par son aspect fantastique, présent, par exemple, dans la scène où l’esprit de la rivière enlace le vieil homme pour lui témoigner son affection.
Le décor simple, où sont peintes des racines sur la façade d’une grande table, tandis que des objets (maison, arbres, pont, rivière) sont posés sur celle-ci , est agrémenté d’éclairages francs et d’une musique enchanteresse. Le tout sait créer une ambiance qui, sans être extraordinaire, est agréable. Reste que la pièce est originale, drôle et touchante. Elle montre que même au cœur d’une routine bien ancrée, tout peut changer pour le meilleur si on décide de s’ouvrir aux autres.
Création et texte : Lynda Hill et Thomas Morgan Jones. Concept, dramaturgie et mise en scène : Lynda Hill. Conception de la production originale : Kelly Wolf. Musique originale : Nicky Philips. Conception des éclairages : Jennifer Lennon. Conception des marionnettes : Mike Petersen et Eric Wolf. Régie : Tamara Vuckovic. Avec Michelle Urbano, Derek Kwan, Alexandra Montagnese et Andrew Young. Une production du WeeFestival présentée au Théâtre jeunesse Les Gros Becs jusqu’au 24 octobre 2021.
Le Vieil Homme et la rivière est une pièce créée par Lynda Hill et Thomas Morgan Jones en 2014 pour le WeeFestival de Toronto. Le Théâtre jeunesse Les Gros Becs accueille ce spectacle de marionnettes sans paroles (avec une trame musicale de Nicky Philips), qui a été nommé dans cinq catégories aux Prix Dora Mavor Moore dont celles de la meilleure production et de la meilleure mise en scène pour jeune public. Il inclut des interactions stimulantes avec le public au début et à la toute fin des représentations.
Tout commence avec l’entrée en scène de l’une des marionnettistes, Michelle Urbano, qui demande à l’audience ce qu’elle y voit. Après avoir énuméré les éléments du décor, elle nous propose d’utiliser notre corps pour faire des mouvements qui symboliseront les différents objets de la scénographie : maison, gazon, arbres, feuilles, pont, rivière, soleil et lune. En assemblant les séquences, une danse des symboles émerge. Elle explique que la pièce raconte une histoire sans mot, mais qu’il est possible de communiquer quand même, en mimant des émotions et en faisant des gestes. Le public est d’ailleurs invité à illustrer quelques expressions sans parler, soit avec le visage et le corps. Les séquences gestuelles issues de cet exercice d’introduction sont intégrées au spectacle, ce qui permet aux enfants de mieux comprendre la pièce. Après la représentation, au grand bonheur des petit·es, suit une explication de quelques scènes ainsi qu’une discussion entre eux, elles et les marionnettistes.
Le personnage principal du spectacle est un vieil homme, habillé de couleurs ternes, calvitie au-devant de la tête et cheveux blancs, aux traits très creusés, qui habite seul dans une maison. Grincheux, il tient toujours un balai à la main, cet objet lui sert à faire son ménage mais aussi à l’aider à se lever, à s’asseoir et fait même office de canne à pêche. Tous les jours, il se rend à la rivière en traversant une petite forêt où les arbres le taquinent, s’amusent à contrarier le bougon sans méchanceté. Il en va de même avec les feuilles : elles prennent vie quand il les balaie pour les sortir de chez lui, mais elles persistent à vouloir interagir avec lui malgré son caractère, ce qui s’avère fort comique.
Un monde fantastique
Une libellule curieuse, souhaitant faire connaissance, est elle aussi éconduite par le vieillard, qui rejette ainsi une autre amitié potentielle. Il regretta ensuite ce geste parce que l’insecte ne reviendra plus, ce qui lui servira de leçon. Une fois assis sur le pont, canne à pêche à la main, il entendra des bruits étranges provenant de la rivière, et une créature fantastique, de couleur bleue, à l’allure farfelue, sort de l’eau. Après quelques moments d’inquiétude, il décidera de s’ouvrir à cette nouvelle relation et, tranquillement, en viendra à communiquer avec tout ce qui l’entoure. Cette transformation entraîne une ambiance joyeuse sur la scène, qui charme le jeune public.
La pièce aborde les thèmes de l’amitié et de l’ouverture aux changements. Les créateurs et créatrices se sont inspiré·es de la nature afin de représenter différentes façons d’exprimer un désir d’amitié au vieillard grincheux. L’histoire, mêlant la féerie au réalisme, nous captive par son contenu aux valeurs humaines émouvantes ainsi que par son aspect fantastique, présent, par exemple, dans la scène où l’esprit de la rivière enlace le vieil homme pour lui témoigner son affection.
Le décor simple, où sont peintes des racines sur la façade d’une grande table, tandis que des objets (maison, arbres, pont, rivière) sont posés sur celle-ci , est agrémenté d’éclairages francs et d’une musique enchanteresse. Le tout sait créer une ambiance qui, sans être extraordinaire, est agréable. Reste que la pièce est originale, drôle et touchante. Elle montre que même au cœur d’une routine bien ancrée, tout peut changer pour le meilleur si on décide de s’ouvrir aux autres.
Le Vieil Homme et la rivière
Création et texte : Lynda Hill et Thomas Morgan Jones. Concept, dramaturgie et mise en scène : Lynda Hill. Conception de la production originale : Kelly Wolf. Musique originale : Nicky Philips. Conception des éclairages : Jennifer Lennon. Conception des marionnettes : Mike Petersen et Eric Wolf. Régie : Tamara Vuckovic. Avec Michelle Urbano, Derek Kwan, Alexandra Montagnese et Andrew Young. Une production du WeeFestival présentée au Théâtre jeunesse Les Gros Becs jusqu’au 24 octobre 2021.