De plus en plus de productions voyagent très bien de Québec à Montréal, pensez-vous qu’il s’agit d’un modèle d’avenir pour notre théâtre ?
Absolument ! C’est très stimulant de brasser les cartes. Dans le cas des Plouffe, l’équipe est composée à la fois d’artistes de Québec et de Montréal. C’était un défi formidable de créer une famille en quelques mois avec des gens qui ne se connaissaient pratiquement pas au départ. Ça sort tout le monde de sa zone confort et c’est très créatif, ça oxygène le sang ! C’est positif pour les créateurs, mais aussi pour le public qui découvre de nouvelles voix. Et puis ça prolonge la durée de vie des spectacles !
Isabelle Hubert est passée maître dans l’adaptation de textes pour la scène, comment a fonctionné votre collaboration pour la création de Les Plouffe ?
À mes yeux, Isabelle Hubert était l’autrice par excellence pour adapter Les Plouffe. Elle a fait un travail colossal, méticuleux et sensible. Il y a eu bien sûr plusieurs allers-retours entre nous afin d’arrimer le texte à mes idées de mise en scène. Je tenais à certains passages, plus difficiles à imaginer scéniquement comme le moment où Napoléon invite Ovide à monter la plus côte à-pic en bicyclette. Aussi, malgré que ce soit douloureux, Isabelle et moi avons dû nous entendre sur de nombreuses coupures servant à réduire la durée du spectacle puisque la première version durait plus de 3 h 30.
Vous avez déjà remporté deux prix pour votre mise en scène, il a été difficile de trouver la théâtralité du texte, surtout quand tout le monde a encore en tête le classique cinématographique de Gilles Carle ?
Travailler à partir du roman m’a beaucoup aidé à me détacher du film de Gilles Carle. J’ai puisé énormément d’idées dans les descriptions romanesques riches et denses de Roger Lemelin. J’y suis retournée souvent pendant le travail. Mais bien sûr, au départ, j’ai ressenti un énorme vertige devant cette œuvre culte qui se déploie à travers plus de seize lieux, de la cuisine des Plouffe à l’escalier reliant la Basse-Ville et la Haute-Ville, en passant par le hangar du concours d’anneaux et le Château Frontenac. Par chance, j’étais entourée d’une équipe extraordinaire, extrêmement créative et engagée.
À ce sujet, Ovide Plouffe était, au cinéma, la figure centrale du récit, en est-il de même sur scène ? L’immense distribution laisserait penser que non… 😉
Il s’agit d’une fresque d’une autre époque qui comporte son lot de ramifications. Ovide occupe une place importante dans l’histoire, mais je dirais que c’est d’abord le récit d’une famille assez particulière, puis celle d’une paroisse, d’une ville, d’une province…
En conclusion, comment est-ce que cette histoire d’un Québec d’autrefois nous parle encore aujourd’hui ?
Cette histoire de famille d’une autre époque présente des personnages qui cherchent à s’opposer à leur milieu, tout en étant forcé de s’y soumettre. Elle met en lumière notre chemin parcouru en tant que société québécoise, mais également celui qui nous reste à franchir afin qu’il y ait toujours et encore plus de place pour les Rita Toulouse et Ovide Plouffe du monde entier !
De plus en plus de productions voyagent très bien de Québec à Montréal, pensez-vous qu’il s’agit d’un modèle d’avenir pour notre théâtre ?
Absolument ! C’est très stimulant de brasser les cartes. Dans le cas des Plouffe, l’équipe est composée à la fois d’artistes de Québec et de Montréal. C’était un défi formidable de créer une famille en quelques mois avec des gens qui ne se connaissaient pratiquement pas au départ. Ça sort tout le monde de sa zone confort et c’est très créatif, ça oxygène le sang ! C’est positif pour les créateurs, mais aussi pour le public qui découvre de nouvelles voix. Et puis ça prolonge la durée de vie des spectacles !
Isabelle Hubert est passée maître dans l’adaptation de textes pour la scène, comment a fonctionné votre collaboration pour la création de Les Plouffe ?
À mes yeux, Isabelle Hubert était l’autrice par excellence pour adapter Les Plouffe. Elle a fait un travail colossal, méticuleux et sensible. Il y a eu bien sûr plusieurs allers-retours entre nous afin d’arrimer le texte à mes idées de mise en scène. Je tenais à certains passages, plus difficiles à imaginer scéniquement comme le moment où Napoléon invite Ovide à monter la plus côte à-pic en bicyclette. Aussi, malgré que ce soit douloureux, Isabelle et moi avons dû nous entendre sur de nombreuses coupures servant à réduire la durée du spectacle puisque la première version durait plus de 3 h 30.
Vous avez déjà remporté deux prix pour votre mise en scène, il a été difficile de trouver la théâtralité du texte, surtout quand tout le monde a encore en tête le classique cinématographique de Gilles Carle ?
Travailler à partir du roman m’a beaucoup aidé à me détacher du film de Gilles Carle. J’ai puisé énormément d’idées dans les descriptions romanesques riches et denses de Roger Lemelin. J’y suis retournée souvent pendant le travail. Mais bien sûr, au départ, j’ai ressenti un énorme vertige devant cette œuvre culte qui se déploie à travers plus de seize lieux, de la cuisine des Plouffe à l’escalier reliant la Basse-Ville et la Haute-Ville, en passant par le hangar du concours d’anneaux et le Château Frontenac. Par chance, j’étais entourée d’une équipe extraordinaire, extrêmement créative et engagée.
À ce sujet, Ovide Plouffe était, au cinéma, la figure centrale du récit, en est-il de même sur scène ? L’immense distribution laisserait penser que non… 😉
Il s’agit d’une fresque d’une autre époque qui comporte son lot de ramifications. Ovide occupe une place importante dans l’histoire, mais je dirais que c’est d’abord le récit d’une famille assez particulière, puis celle d’une paroisse, d’une ville, d’une province…
En conclusion, comment est-ce que cette histoire d’un Québec d’autrefois nous parle encore aujourd’hui ?
Cette histoire de famille d’une autre époque présente des personnages qui cherchent à s’opposer à leur milieu, tout en étant forcé de s’y soumettre. Elle met en lumière notre chemin parcouru en tant que société québécoise, mais également celui qui nous reste à franchir afin qu’il y ait toujours et encore plus de place pour les Rita Toulouse et Ovide Plouffe du monde entier !