Première création jeune public de l’artiste multidisciplinaire Graham Soul, Coucou est un conte philosophique qui aborde avec simplicité la thématique de la lourdeur d’un quotidien réglé au quart de tour en opposition avec la recherche de plaisir et de liberté. L’acteur, marionnettiste et acrobate qui œuvre depuis nombre d’années avec des compagnies comme DynamO Théâtre, le Théâtre Sans Fil, le Théâtre de la Dame de Cœur, et surtout le Théâtre de l’Œil, fait ici cavalier seul pour s’adresser aux enfants de 3 à 8 ans.
Sur la scène, une grande pendule à coucou faite d’un bois brut s’illumine. Le personnage principal, Coucou le chanteur des quarts d’heure, y fait quelques apparitions à mesure que le temps avance au son du tic-tac de l’horloge. Puis, la pendule tourne sur elle-même et nous présente son intérieur avec un mécanisme d’engrenage composé de plusieurs roues dentées. C’est là que l’histoire débute.
Coucou est un oiseau bien occupé. Chaque nouveau quart d’heure lui ramène la responsabilité de marquer le temps de son cri. Entre ses prestations, il doit aider au ménage et pratiquer son chant. Malgré cela, il a un vif désir de se divertir et de s’évader. Il sera servi avec l’arrivée de Ping, un scarabée fantasque et malveillant qui brise le fonctionnement de la pendule de l’horloge maison dans laquelle Coucou vit. En tentant de réparer l’impair, le sympathique volatile fait une chute presque interminable qui l’emmène dans un monde aux antipodes du sien. Dans cet univers, l’espace ne se limite plus à quatre murs, mais semble infini. Au milieu de forêts et de montagnes, Coucou fait la connaissance de Mô, un âne artiste-peintre avec un tempérament rêveur et un grand cœur. À son contact, l’oiseau trouvera la solution pour retourner chez lui et remettre la pendule en état de marche.
L’aventure pondérée
Dans la première partie du spectacle, les marionnettes à tige évoluent dans un univers vaudevillesque à l’humour convenu. Les claquements de porte, les jeux de poursuites et de cache-cache produisent leurs effets, mais s’avèrent trop éparpillés dans la narration pour mobiliser et garder l’intérêt constant de l’audience.
Lorsque le protagoniste quitte son horloge maison, la scène s’agrémente de projections sur écran et d’éclairages plus colorés. Or ces derniers demeurent tout de même quelque peu simplistes dans ce contexte de découverte et d’émerveillement que vit Coucou, particulièrement en comparaison avec la très belle musique et le bruitage qui suggèrent, eux, à la fois l’étonnement et le ravissement.
Tout du long, les personnages s’expriment à travers diverses interjections. Les paroles et dialogues font place aux sons, onomatopées et autres exclamations. Or, l’effet de surprise, tout comme l’effet comique du procédé s’épuise vite. Les répétitions proposées alors lassent plus qu’elles ne font rire.
Ce voyage à travers le temps et l’imagination est une œuvre agréable, divertissante, mais très bon enfant. Elle nous offre une histoire intéressante et intelligible aux thèmes porteurs de réflexion, une excursion philosophique cartésienne trop en retenue et dont l’ensemble manque d’unité. Les ailes de ce Coucou auraient pu se déployer bien au-delà de cette proposition.
Histoire, décor, marionnettes, musique et vidéo : Graham Soul. Mise en scène : Jérémie Desbiens et Graham Soul. Marionnettistes : Eloi Cousineau et Graham Soul. Éclairage, système d’éclairage autonome et régie : Nancy Longchamp. Fabrication : Jean Cummings, Graham Soul, Pierre Gélinas, Marie Eve Fortier, Cécile Viggiano, Geneviève Thibault et Richard Morin. Fabrication et patine du masque et des sabots : Mathieu René. Patine (marionnettes, décor, accessoires) : Richard Morin. Couture : Noémi Paquette, Geneviève Marcotte, Graham Soul et Esther Hardy. Idéation de l’histoire et des personnages : Pierre Gélinas. Idéation additionnelle : Christine Brassard. Recherche et explorations : Jean Cummings et Graham Soul. Marionnettistes à la création : Pierre-Louis Renaud et Graham Soul. Conseils à la dramaturgie : Pierre Yves Lemieux. Conseils à la scénographie : Richard Lacroix. Conseils à la sculpture et au moulage : Claude Rodrigue. Une production de Graham Soul présentée à la Maison Théâtre jusqu’au 7 janvier 2024.
Première création jeune public de l’artiste multidisciplinaire Graham Soul, Coucou est un conte philosophique qui aborde avec simplicité la thématique de la lourdeur d’un quotidien réglé au quart de tour en opposition avec la recherche de plaisir et de liberté. L’acteur, marionnettiste et acrobate qui œuvre depuis nombre d’années avec des compagnies comme DynamO Théâtre, le Théâtre Sans Fil, le Théâtre de la Dame de Cœur, et surtout le Théâtre de l’Œil, fait ici cavalier seul pour s’adresser aux enfants de 3 à 8 ans.
Sur la scène, une grande pendule à coucou faite d’un bois brut s’illumine. Le personnage principal, Coucou le chanteur des quarts d’heure, y fait quelques apparitions à mesure que le temps avance au son du tic-tac de l’horloge. Puis, la pendule tourne sur elle-même et nous présente son intérieur avec un mécanisme d’engrenage composé de plusieurs roues dentées. C’est là que l’histoire débute.
Coucou est un oiseau bien occupé. Chaque nouveau quart d’heure lui ramène la responsabilité de marquer le temps de son cri. Entre ses prestations, il doit aider au ménage et pratiquer son chant. Malgré cela, il a un vif désir de se divertir et de s’évader. Il sera servi avec l’arrivée de Ping, un scarabée fantasque et malveillant qui brise le fonctionnement de la pendule de l’horloge maison dans laquelle Coucou vit. En tentant de réparer l’impair, le sympathique volatile fait une chute presque interminable qui l’emmène dans un monde aux antipodes du sien. Dans cet univers, l’espace ne se limite plus à quatre murs, mais semble infini. Au milieu de forêts et de montagnes, Coucou fait la connaissance de Mô, un âne artiste-peintre avec un tempérament rêveur et un grand cœur. À son contact, l’oiseau trouvera la solution pour retourner chez lui et remettre la pendule en état de marche.
L’aventure pondérée
Dans la première partie du spectacle, les marionnettes à tige évoluent dans un univers vaudevillesque à l’humour convenu. Les claquements de porte, les jeux de poursuites et de cache-cache produisent leurs effets, mais s’avèrent trop éparpillés dans la narration pour mobiliser et garder l’intérêt constant de l’audience.
Lorsque le protagoniste quitte son horloge maison, la scène s’agrémente de projections sur écran et d’éclairages plus colorés. Or ces derniers demeurent tout de même quelque peu simplistes dans ce contexte de découverte et d’émerveillement que vit Coucou, particulièrement en comparaison avec la très belle musique et le bruitage qui suggèrent, eux, à la fois l’étonnement et le ravissement.
Tout du long, les personnages s’expriment à travers diverses interjections. Les paroles et dialogues font place aux sons, onomatopées et autres exclamations. Or, l’effet de surprise, tout comme l’effet comique du procédé s’épuise vite. Les répétitions proposées alors lassent plus qu’elles ne font rire.
Ce voyage à travers le temps et l’imagination est une œuvre agréable, divertissante, mais très bon enfant. Elle nous offre une histoire intéressante et intelligible aux thèmes porteurs de réflexion, une excursion philosophique cartésienne trop en retenue et dont l’ensemble manque d’unité. Les ailes de ce Coucou auraient pu se déployer bien au-delà de cette proposition.
Coucou
Histoire, décor, marionnettes, musique et vidéo : Graham Soul. Mise en scène : Jérémie Desbiens et Graham Soul. Marionnettistes : Eloi Cousineau et Graham Soul. Éclairage, système d’éclairage autonome et régie : Nancy Longchamp. Fabrication : Jean Cummings, Graham Soul, Pierre Gélinas, Marie Eve Fortier, Cécile Viggiano, Geneviève Thibault et Richard Morin. Fabrication et patine du masque et des sabots : Mathieu René. Patine (marionnettes, décor, accessoires) : Richard Morin. Couture : Noémi Paquette, Geneviève Marcotte, Graham Soul et Esther Hardy. Idéation de l’histoire et des personnages : Pierre Gélinas. Idéation additionnelle : Christine Brassard. Recherche et explorations : Jean Cummings et Graham Soul. Marionnettistes à la création : Pierre-Louis Renaud et Graham Soul. Conseils à la dramaturgie : Pierre Yves Lemieux. Conseils à la scénographie : Richard Lacroix. Conseils à la sculpture et au moulage : Claude Rodrigue. Une production de Graham Soul présentée à la Maison Théâtre jusqu’au 7 janvier 2024.