Le Cirque Éloize convie le public à une expérience immersive dans ses studios de l’ancienne gare Dalhousie situés dans le Vieux-Port de Montréal. Ce lieu chargé d’histoire a été dans le passé la maison de l’École nationale de cirque, l’alma mater de Jeannot Painchaud, président et chef de la création d’Éloize. Avec ses textes bilingues, signés par Fernand Rainville, Bon voyage nous amène dans le passé de la métropole. Cette création, qui bénéficie de la précieuse collaboration de l’historien Martin Landry, est une suite au balado éponyme, comprenant une fiction signée Michel Marc Bouchard.
Dans la première partie de ce Bon voyage, les lieux sont aménagés pour que les spectateurs et les spectatrices déambulent à proximité des interprètes. Les éclairages élaborés couvrent tout l’intérieur du bâtiment et certains espaces de jeu en hauteur assurent une bonne visibilité à tout le public. Le metteur en scène Fernand Rainville utilise une aire circulaire centrale évoquant la piste du cirque. Pour la deuxième partie, l’auditoire se déplace dans une autre salle et s’installe de chaque côté d’un wagon de train. Ce décor amène la contorsionniste à serpenter gracieusement à travers tables et banquettes, tout en imposant une difficulté supplémentaire pour l’exécution du très bon numéro de diabolo.
Le public est sollicité par un environnement sonore et visuel foisonnant, à la fois exigeant et stimulant. Les projections d’images et de textes nous renseignent sur les contextes sociaux, politiques et culturels de la fin du 19e siècle au pays, mais cela nécessite une vigilance constante afin de ne rien manquer. À travers les faits historiques, deux personnages échangent une correspondance qui apporte une couleur romanesque au spectacle. Le mapping sur les murs nous amène, entre autres, dans une église, au bord d’un Saint-Laurent tumultueux ou nous montrent des quartiers pauvres, des ouvriers du Canadien Pacifique, un carnaval hivernal dans les rues de Montréal, etc. Grâce au contenu didactique du spectacle, on apprend comment la Gare Dalhousie a vu le jour et, aussi, sur sa contribution à l’unité territoriale canadienne. À partir de 1886, la voie ferrée, qui partait des bords du Saint-Laurent, traversait le Canada jusqu’en Colombie-Britannique, à Port Moody.
Au périple circassien d’Éloize s’ajoutent musique, chansons, jeu théâtral et même marionnettes. Ces dernières apparaissent comme des plastrons sur les costumes et leur manipulation est inégale, malgré la conviction et la ferveur des interprètes. En costumes d’époque la plupart du temps, les excellent·es acrobates évoluent à la corde lisse et à la roue Cyr (Cléa Perion), en patins et au diabolo (Alexis Bernatchez), au cerceau aérien et au mât pendulaire (Kaitlyn Mussio), à la contorsion et aux sangles aériennes (Alex Paviost).
Éminemment photogénique, notamment grâce aux projections et aux éclairages, Bon voyage donne à voir des scènes inusitées de scaphandriers, de la première équipe féminine de hockey, d’un interprète de break dancing, vêtu d’un « capot de chat » avec ceinture fléchée, qui s’exécute sur un rap donnant la parole à Louis Riel ou, encore, d’un lampadaire qui se transforme en mat pendulaire. La hauteur de l’édifice est idéale pour l’acrobatie aérienne, heureusement bien présente pendant ce périple qui se termine par un spectaculaire numéro alliant sangles aériennes et contorsion.
Texte et mise en scène de Fernand Rainville. Conception de costumes : Sarah Balleux. Composition musicale : Simon Carpentier. Chorégraphe : Marie-Eve Demers. Conception vidéo : Bernard Duguay. Accessoiriste : José Fontaine Rubi. Conception vidéo : Sébastien Joly. Historien : Martin Landry. Éclairages : Stéphane Menigot. Décor : Frederick Ouellet. Maquillage : Véronique Saint-Germain. Productrice déléguée : Sophie Picard. Coordination de production : Genevière Henri. Une production du Cirque Éloize présentée dans le cadre du Festival Montréal complètement cirque à la Gare Dalhousie du 3 juillet au 12 août 2024.
Le Cirque Éloize convie le public à une expérience immersive dans ses studios de l’ancienne gare Dalhousie situés dans le Vieux-Port de Montréal. Ce lieu chargé d’histoire a été dans le passé la maison de l’École nationale de cirque, l’alma mater de Jeannot Painchaud, président et chef de la création d’Éloize. Avec ses textes bilingues, signés par Fernand Rainville, Bon voyage nous amène dans le passé de la métropole. Cette création, qui bénéficie de la précieuse collaboration de l’historien Martin Landry, est une suite au balado éponyme, comprenant une fiction signée Michel Marc Bouchard.
Dans la première partie de ce Bon voyage, les lieux sont aménagés pour que les spectateurs et les spectatrices déambulent à proximité des interprètes. Les éclairages élaborés couvrent tout l’intérieur du bâtiment et certains espaces de jeu en hauteur assurent une bonne visibilité à tout le public. Le metteur en scène Fernand Rainville utilise une aire circulaire centrale évoquant la piste du cirque. Pour la deuxième partie, l’auditoire se déplace dans une autre salle et s’installe de chaque côté d’un wagon de train. Ce décor amène la contorsionniste à serpenter gracieusement à travers tables et banquettes, tout en imposant une difficulté supplémentaire pour l’exécution du très bon numéro de diabolo.
Le public est sollicité par un environnement sonore et visuel foisonnant, à la fois exigeant et stimulant. Les projections d’images et de textes nous renseignent sur les contextes sociaux, politiques et culturels de la fin du 19e siècle au pays, mais cela nécessite une vigilance constante afin de ne rien manquer. À travers les faits historiques, deux personnages échangent une correspondance qui apporte une couleur romanesque au spectacle. Le mapping sur les murs nous amène, entre autres, dans une église, au bord d’un Saint-Laurent tumultueux ou nous montrent des quartiers pauvres, des ouvriers du Canadien Pacifique, un carnaval hivernal dans les rues de Montréal, etc. Grâce au contenu didactique du spectacle, on apprend comment la Gare Dalhousie a vu le jour et, aussi, sur sa contribution à l’unité territoriale canadienne. À partir de 1886, la voie ferrée, qui partait des bords du Saint-Laurent, traversait le Canada jusqu’en Colombie-Britannique, à Port Moody.
Au périple circassien d’Éloize s’ajoutent musique, chansons, jeu théâtral et même marionnettes. Ces dernières apparaissent comme des plastrons sur les costumes et leur manipulation est inégale, malgré la conviction et la ferveur des interprètes. En costumes d’époque la plupart du temps, les excellent·es acrobates évoluent à la corde lisse et à la roue Cyr (Cléa Perion), en patins et au diabolo (Alexis Bernatchez), au cerceau aérien et au mât pendulaire (Kaitlyn Mussio), à la contorsion et aux sangles aériennes (Alex Paviost).
Éminemment photogénique, notamment grâce aux projections et aux éclairages, Bon voyage donne à voir des scènes inusitées de scaphandriers, de la première équipe féminine de hockey, d’un interprète de break dancing, vêtu d’un « capot de chat » avec ceinture fléchée, qui s’exécute sur un rap donnant la parole à Louis Riel ou, encore, d’un lampadaire qui se transforme en mat pendulaire. La hauteur de l’édifice est idéale pour l’acrobatie aérienne, heureusement bien présente pendant ce périple qui se termine par un spectaculaire numéro alliant sangles aériennes et contorsion.
Bon voyage
Texte et mise en scène de Fernand Rainville. Conception de costumes : Sarah Balleux. Composition musicale : Simon Carpentier. Chorégraphe : Marie-Eve Demers. Conception vidéo : Bernard Duguay. Accessoiriste : José Fontaine Rubi. Conception vidéo : Sébastien Joly. Historien : Martin Landry. Éclairages : Stéphane Menigot. Décor : Frederick Ouellet. Maquillage : Véronique Saint-Germain. Productrice déléguée : Sophie Picard. Coordination de production : Genevière Henri. Une production du Cirque Éloize présentée dans le cadre du Festival Montréal complètement cirque à la Gare Dalhousie du 3 juillet au 12 août 2024.