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L’ADÉSAQ dépose son mémoire : les impacts du projet de loi 74 sur les écoles supérieures d’art

© ADÉSAQ

L’Association des écoles supérieures d’art du Québec (ADÉSAQ) a récemment déposé officiellement son mémoire à la Commission des relations avec les citoyens sur le projet de loi 74. Ce projet de loi, qui propose une réforme de l’encadrement relatif aux étudiants étrangers, est un enjeu crucial pour l’avenir du secteur.

Dans son mémoire, l’ADÉSAQ présente les écoles membres, les effets du projet de loi sur celles-ci en plus de soumettre des recommandations. L’Association met particulièrement l’accent sur l’importance d’une loi qui tienne compte des réalités des établissements d’enseignement des membres et des défis auxquels ils font face.

Les points clés du mémoire de l’ADÉSAQ :

  • L’ADÉSAQ soulève que projet de Loi 74 ne précise aucun mécanisme assurant la prévisibilité dans l’octroi d’autorisations menant à l’octroi de permis. De plus, elle autoriserait tout ministre actuel ou futur à limiter les clientèles en deçà de la capacité d’accueil des écoles. Ces deux mesures à elles seules constituent une menace à la viabilité de nos institutions et nous semblent démesurées considérant le faible poids de nos populations étudiantes internationales par rapport au volume d’immigration à l’échelle du pays.
  • L’apport des étudiants étrangers aux ESA: L’Association plaide que les arts en général sont essentiels à la culture et à la société québécoise. Que les étudiants internationaux apportent une diversité de styles, de techniques et d’influences qui pour bien des secteurs de formation ont un effet d’émulation sur nos inscrits québécois tout en contribuant à l’enrichissement de la scène artistique québécoise et canadienne. Que la culture est un pilier de l’identité et du rayonnement international du Québec, et qu’il nous apparaît indispensable de soutenir cette diversité créative.
  • Les impacts de la réduction du nombre d’étudiants étrangers pour les ESA : L’ADÉSAQ souligne l’importance des étudiants en art formés dans des écoles québécoises. Ils contribuent à la réputation internationale du Québec comme un lieu de formation artistique de qualité. La limitation de ces étudiants réduit le potentiel de transfert de compétences et d’échanges artistiques, limitant ainsi les opportunités pour les artistes québécois de collaborer et de se développer sur la scène mondiale.
  • Les recommandations : L’ADÉSAQ recommande, afin de ne pas compromettre la richesse, la diversité, l’unicité et dans certains cas la survie des écoles membres, que les ESA soient exemptées du projet de loi 74. Si cela n’est pas envisageable, nous sollicitons l’ajout à la loi des mécanismes assurant une prévisibilité dans l’octroi des autorisations des permis d’études et que les règles de contingentement du nombre d’autorisations respectent la capacité d’accueil de nos institutions afin que continuent leur rayonnement et leur mission indispensable pour l’ensemble de la société québécoise.

L’ADÉSAQ appelle les législateurs et les parties prenantes à prendre en compte ces recommandations lors des prochaines étapes de l’étude du projet de loi, afin de maintenir des écoles supérieures d’art, accessibles et performantes pour tous et toutes.