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Le Théâtre Denise-Pelletier dévoile une saison 2025-2026 engagée, poétique et résolument humaine

© Théâtre Denise-Pelletier

Le Théâtre Denise-Pelletier lève le voile sur sa programmation 2025-2026, qui se veut riche et plurielle et qui promet de bousculer les idées, d’amplifier les voix marginalisées et de faire vibrer le cœur du public.

« Les quatre spectacles qui habitent le grand plateau du Théâtre Denise-Pelletier, en cette saison qui marque le nouveau et imprévisible quart de siècle, manient le verbe franc, la réplique allusive et le dialogue vif, parfois sportif. Leurs personnages préservent juste assez d’innocence et pas mal de courage, ont souvent la dent longue et portent d’étranges cornes. Ils sont optimistes, utopistes et sensibles, aussi surpris que nous tous et toutes par le mouvement des mondes », affirme Claude Poissant à propos de la nouvelle saison.

C’est avec la créatrice Marie-Ève Milot que s’ouvre cette nouvelle saison, alors qu’elle revisitera Rhinocéros d’Eugène Ionesco, 30 ans après sa création au TDP et pour qui l’accoutumance envers le totalitarisme est le plus grand danger qui nous guette.

Au cœur de l’automne, on présente Candide, de Voltaire, une adaptation cocasse et rafraîchissante signée par le metteur en scène Hugo Bélanger. Coproduite avec le TDP, cette création du prolifique Théâtre Tout à Trac (Le rêveur dans son bain, Münchhausen, les machineries de l’imaginaire) convie à un voyage philosophique et imaginatif vivifiant.

Début 2026, Les créations Unuknu revisite le théâtre grec dans une forme participative, en poursuivant la vie de son déluré Agamemnon in the ring — Une guerre de Troie contre trois. La compagnie, qui a récemment offert Monstres à Fred-Barry, reprend les codes de la lutte pour étonnamment alléger ce qui n’est pas si drôle. Avec la musique tonique signée Fred Tremblay, l’auteur et co-metteur en scène Hilaire St-Laurent y sculpte des alexandrins vernaculaires à souhait et échafaude avec sa complice Sofia Blondin un terrain de jeu idéal pour qu’éclatent à hauts cris les coups bas de la comédie.

Au printemps, on clôture la saison à la salle Denise-Pelletier en faisant connaissance avec David Rand dit Dracula, grand seigneur de la Silicon Valley et vampirique homme d’affaires. Rand invite Jonathan Harker, jeune loup des nouvelles technologies, et sa brillante partenaire d’affaires, Sophie, à lui présenter leur singulière application qui analyse le sang humain… Marie-Claude Verdier conquiert cette fois l’univers incomparable de Bram Stocker et ose de belles libertés pour créer ce Dracula — Un nouveau règne du mal, adaptant et transformant le mythique roman en une incursion dans le ventre des intelligences instantanées et des pouvoirs artifices. Sous la direction de Claude Poissant, qui retrouve l’autrice des Châteaux du ciel, ce nouveau règne de l’horreur explore les veines d’une société dont il faut comprendre les algorithmes pour bien sentir les contrecoups et prévoir les fossés sur le chemin de la vie.

À la salle Fred-Barry, on retrouvera notamment les créateurs de Ma vie rouge Kubrick avec Faon, un récit fiévreux de fuite, mais surtout de survie, où le hasard des choses et des chocs lie l’existence de quatre âmes.

Sous la plume de Marie-Christine Lê-Huu et accompagné de la musique de Viviane Audet, Jean Marc Dalpé revisitera Le Roi Lear en le traduisant, mis en scène par Jon Lachlan Stewart.

Malaise dans la civilisation, d’Alix Dufresne et Étienne Lepage prend le public en otage. Quatre quidams secouent les conventions sociales et théâtrales, tout en se jouant de la porosité entre la scène et la salle.

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