À la fois tout juste majeur et dans la force de l’âge, le Festival TransAmériques, autrefois nommé le Festival de Théâtre des Amériques, fête en même temps son 19e et son 40e anniversaire en 2025.
Dès sa première édition, en 1985, cet événement unique a amené un public enthousiaste et nombreux vers des rencontres surprenantes, de chez nous comme d’ailleurs. Le succès ne s’est jamais tari, et ses nombreuses métamorphoses ont permis aux passionné·es de théâtre, puis de danse, du Québec de découvrir ce qui se passait sur les planches d’Amérique du Sud, d’Europe et, dans une moindre mesure, d’Afrique, d’Océanie et d’Asie.
Le chemin que ses directrices et directeurs ont emprunté, parfois sinueux, toujours exigeant, nous a, toutes et tous, confronté·es à différents degrés et sur différents plans. Sa programmation n’a cessé de nous montrer les possibilités infinies des arts de la scène, leurs points de rupture comme leurs points de convergence, qu’il s’agisse du théâtre, de la danse, de la performance, ou d’une forme échappant aux définitions.
C’est avec énormément de reconnaissance et de passion que nous signons ce dossier dédié à cette célébration des arts vivants.
Mais 40 ans d’histoire ne sont pas chose facile à synthétiser. Nous avons donc tenu à présenter une multiplicité de points de vue : des artistes, du public et des organisateurs et organisatrices. Parmi ceux et celles-ci, nous avons colligé les propos des codirectrices artistiques actuelles, Jessie Mill et Martine Dennewald; Martin Faucher, leur prédécesseur, signe un texte dans lequel il rend compte de la frénésie de ces semaines trépidantes, à l’aube de la belle saison; le dossier serait par ailleurs bien incomplet sans une prise de parole de la cofondatrice du festival, la grande Marie-Hélène Falcon.
À la lecture de ces textes, il est étonnant de remarquer à quel point les personnes qui mènent ce festival en font une affaire de cœur, mais aussi que chacun·e comprend intimement la relation de l’événement avec son écosystème, d’abord montréalais, puis québécois, tout en laissant la porte grande ouverte à l’inconnu.
S’il s’agit bel et bien d’une grande manifestation internationale, son mandat ne s’arrête pas à la simple monstration de projets des quatre coins du monde, non : le FTA anime son milieu, l’éduque et l’inspire, constamment, depuis quatre décennies. Des artistes rappelleront d’ailleurs en quoi — et combien — cette grand-messe compte pour eux et elles.
La publication de ce dossier résonne d’autant plus en ce moment de crise grave, où les artistes, pourtant habitué·es à travailler et à vivre dans l’indigence, crient de plus en plus famine et où même les plus accompli·es, les plus renommé·es, voire les plus populaires, perdent pied et ne savent plus comment boucler leurs budgets.
Dans cette époque où nos dirigeants ont perdu de vue l’importance qu’ont pour notre société l’art, la culture et l’éducation, il est vital de leur rappeler qu’il s’agit là des piliers du vivre-ensemble, des garants de la mémoire collective, des créateurs de notre devenir. Le Festival TransAmériques en est une manifestation lumineuse qui, depuis 40 ans, transmet, transporte et transforme.
Longue vie à notre culture, à nos artistes. Et longue vie au FTA.
Bonne lecture.
Philippe Mangerel et Marie Labrecque
À la fois tout juste majeur et dans la force de l’âge, le Festival TransAmériques, autrefois nommé le Festival de Théâtre des Amériques, fête en même temps son 19e et son 40e anniversaire en 2025.
Dès sa première édition, en 1985, cet événement unique a amené un public enthousiaste et nombreux vers des rencontres surprenantes, de chez nous comme d’ailleurs. Le succès ne s’est jamais tari, et ses nombreuses métamorphoses ont permis aux passionné·es de théâtre, puis de danse, du Québec de découvrir ce qui se passait sur les planches d’Amérique du Sud, d’Europe et, dans une moindre mesure, d’Afrique, d’Océanie et d’Asie.
Le chemin que ses directrices et directeurs ont emprunté, parfois sinueux, toujours exigeant, nous a, toutes et tous, confronté·es à différents degrés et sur différents plans. Sa programmation n’a cessé de nous montrer les possibilités infinies des arts de la scène, leurs points de rupture comme leurs points de convergence, qu’il s’agisse du théâtre, de la danse, de la performance, ou d’une forme échappant aux définitions.
C’est avec énormément de reconnaissance et de passion que nous signons ce dossier dédié à cette célébration des arts vivants.
Mais 40 ans d’histoire ne sont pas chose facile à synthétiser. Nous avons donc tenu à présenter une multiplicité de points de vue : des artistes, du public et des organisateurs et organisatrices. Parmi ceux et celles-ci, nous avons colligé les propos des codirectrices artistiques actuelles, Jessie Mill et Martine Dennewald; Martin Faucher, leur prédécesseur, signe un texte dans lequel il rend compte de la frénésie de ces semaines trépidantes, à l’aube de la belle saison; le dossier serait par ailleurs bien incomplet sans une prise de parole de la cofondatrice du festival, la grande Marie-Hélène Falcon.
À la lecture de ces textes, il est étonnant de remarquer à quel point les personnes qui mènent ce festival en font une affaire de cœur, mais aussi que chacun·e comprend intimement la relation de l’événement avec son écosystème, d’abord montréalais, puis québécois, tout en laissant la porte grande ouverte à l’inconnu.
S’il s’agit bel et bien d’une grande manifestation internationale, son mandat ne s’arrête pas à la simple monstration de projets des quatre coins du monde, non : le FTA anime son milieu, l’éduque et l’inspire, constamment, depuis quatre décennies. Des artistes rappelleront d’ailleurs en quoi — et combien — cette grand-messe compte pour eux et elles.
La publication de ce dossier résonne d’autant plus en ce moment de crise grave, où les artistes, pourtant habitué·es à travailler et à vivre dans l’indigence, crient de plus en plus famine et où même les plus accompli·es, les plus renommé·es, voire les plus populaires, perdent pied et ne savent plus comment boucler leurs budgets.
Dans cette époque où nos dirigeants ont perdu de vue l’importance qu’ont pour notre société l’art, la culture et l’éducation, il est vital de leur rappeler qu’il s’agit là des piliers du vivre-ensemble, des garants de la mémoire collective, des créateurs de notre devenir. Le Festival TransAmériques en est une manifestation lumineuse qui, depuis 40 ans, transmet, transporte et transforme.
Longue vie à notre culture, à nos artistes. Et longue vie au FTA.
Bonne lecture.
Philippe Mangerel et Marie Labrecque