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La Mèche courte présente sa programmation

© Jonathan Lorange

La première édition du festival de création jeune public La Mèche courte se tiendra du 7 au 16 novembre prochain. Théâtre, danse et autres formes vivantes seront présentées sur plusieurs scènes et dans l’espace public.

Ce festival international d’arts vivants à Montréal veut présenter des pratiques artistiques qui engagent singulièrement l’enfance et la jeunesse. Il prévoit de programmer chaque année des spectacles – dont la moitié en provenance de l’international –, des rencontres et des ateliers pour les familles et le milieu scolaire, en plus d’un volet professionnel.

La programmation inaugurale de La Mèche courte compte 12 spectacles pour les 3 à 17 ans, présentés la fin de semaine et durant la semaine en scolaire, avec de nombreux artistes, interprètes et concepteur·rices en provenance du Québec mais aussi du Chili, de la Belgique, de la France, de la Suisse, de l’Espagne et de la Côte d’Ivoire. Une trentaine de jeunes âgé·es de 5 à 20 ans prendront aussi la scène.

« Convier les jeunes comme public à part entière, à la rencontre d’œuvres fortes, nous guide depuis les débuts de cette aventure, soulignent Mélanie Dumont et Sylvain Cornuau, à la codirection générale et artistique du festival. Plus encore : les voir se manifester au-delà des cadres prescrits, jusqu’à déborder sur le plateau, nous réjouit. Parce que partout et en tout temps, sur scène comme dans la salle, nous en appelons à une place juste, créatrice et égalitaire pour les enfants et les adolescent·es. »

Robots, paillettes et hip hop

Le festival affiche ses couleurs avec comme premier spectacle d’ouverture WASCO !, une œuvre multidisciplinaire mêlant danse et peinture en direct, orchestrée par la chorégraphe flamande Lisbeth Gruwez et portée par une bande d’enfants. Au programme aussi, le spectacle de marionnettes chilien De papel, de la compagnie Silencio Blanco, Les petites géométries, de la compagnie française Juscomama, ou encore le spectacle maquette québéco-belge Au jardin des Potiniers, cocréé par Création Dans la Chambre et Ersatz.

On verra aussi N’entre pas dans la forêt, il y a une forêt dans la forêt, de la Suisse Tabea Martin, et Va falloir toujours toujours, concocté entre le Québec et la France par Érika Tremblay-Roy et Christophe Garcia. Ces chorégraphies théâtrales inventent des jeux pour faire voler en éclats nos préjugés d’un côté, et dégommer nos idéaux perfectionnistes de l’autre. Le bric-à-brac musical déployé par les deux créations québécoises de L’eau du bain dans Refaire la Marguerite ou le sofa de Système Kangourou dans Paysages en filiation, accueillant les gestes tendres et les danses en pyjamas de cellules mère-enfant(s), mettent en scène de vraies familles.

Trois spectacles en direction des ados font rayonner les danses urbaines. Avec Imagé, la chorégraphe Céline Richard Robichon et son trio d’interprètes invitent, en mouvement, à trouver son animal intérieur. C’est ensuite au tour de Oulouy de débarquer avec son solo Black. L’artiste d’origine ivoirienne prolongera son séjour au festival pour rencontrer des jeunes street dancers d’ici et créer avec eux un deuxième spectacle, Black choral.

Pendant la dernière fin de semaine du festival, les cinq robots haut-parleurs appartenant à la grande famille belge The Unheard, mise au monde par CREW, des mégaphones sur roulettes, seront libérés dans la ville trois fois par jour.