« Tout en pourchassant l’utopie d’une fusion entre le radical et le populaire, la saison 25-26 cultive le superpouvoir de définir demain. Après tout, c’est la somme des histoires qu’on se raconte aujourd’hui qui constitue notre futur. » C’est ainsi que Philippe Cyr, directeur artistique et codirecteur général du Théâtre Prospero, à Montréal, décrit sa nouvelle programmation.
Elle commencera dès le 27 août avec All the Sex I’ve Ever Had. Dans ce spectacle, six citoyen·nes montréalais·es de plus de 65 ans révèlent leurs souvenirs intimes, sans tabou. Ce spectacle, qui célèbre la sexualité et le désir à tout âge, est de la compagnie torontoise Mammalian Diving Reflex. Cette 37e édition du spectacle, créée en français en collaboration avec le Prospero, dans une mise en scène de Ryan Lewis, marque le retour de la compagnie sur les scènes montréalaises après plus de 15 ans d’absence.
S’ensuivra Jimmy, créature de rêve, dès le 16 septembre. Ce spectacle signé Marie Brassard est repris dans sa version originale pour souligner les 25 ans de sa création. Le public pourra voir ou revoir cette œuvre phare du répertoire théâtral québécois, une création d’Infrarouge, en coproduction avec le Festival de théâtre des Amériques.
Dès le 7 octobre, BB fleur sera présenté dans la Salle intime du théâtre. Ce spectacle de Melania Maria Balmaceda Venegas et Marie Reid, inspiré par le brainrot et la culture du meme, explore notre besoin viscéral d’entrer en relation avec les autres dans un monde qui bascule vers le numérique. Au carrefour du théâtre, de la danse et de la performance, avec une bonne dose d’absurde, cette épopée explore les pulsions, les désirs enfouis et les malaises inattendus. Une création du Théâtre Fille Unique.
L’aventure invisible prendra ensuite la scène à partir du 14 octobre. Mémoire effacée, greffe faciale, obsession artistique : trois individus contraints de se réinventer échangent sur les événements exceptionnels qui ont bouleversé leur vie. Conçue à partir de témoignages véridiques, cette œuvre est recréée avec des interprètes d’ici : Mo Bolduc, Alexis Grimard et Binéka Danièle Lissouba. Cette création de Wild Minds, en coproduction avec le Prospero, est le dernier volet de la Trilogie des identités du metteur en scène, auteur et réalisateur suédois Marcus Lindeen, en collaboration avec la dramaturge et traductrice Marianne Ségol-Samoy et le compositeur Hans Appelqvist.
Dès le 18 novembre, Cédric Delorme-Bouchard revient au Prospero avec La jeune fille suppliciée sur une étagère, après son spectacle Membrane, nommé aux Prix de la critique dans la catégorie « Meilleure mise en scène ». Cette pièce explore l’inégalité des classes sociales et l’objectification des corps. Delorme-Bouchard poursuit sa démarche d’écritures scéniques atypiques avec ce terrain de jeu où le corps de l’interprète, Larissa Corriveau, subit une série de mutations. Evelyne de la Chenelière signe l’adaptation de cette nouvelle de l’auteur japonais Akira Yoshimura. Un spectacle de Chambre noire, en coproduction avec le Trillium et le Prospero.
Désirs, exploration de soi et scandale
Le langage clair sera présenté à partir du 20 janvier. Une femme souhaite dormir dans la forêt, pour la première fois de sa vie. Intrigué par cette envie soudaine, son entourage s’invite peu à peu dans l’organisation de son projet. Cette nouvelle création d’Amélie Dallaire explore les complexités de la communication et notre besoin d’ordre face au chaos. Après Limbo, créé aux Écuries et repris en 2024 au Prospero, Amélie Dallaire poursuit son exploration de la tension entre le flou et le concret, entre la banalité et l’étrangeté. Elle s’entoure ici d’interprètes de diverses générations (Louise Bombardier, Raphaëlle Lalande, Lior Maharjan, Marie Reid, Gabriel-Antoine Roy). Une création d’eXplo, en coproduction avec le Prospero.
La pièce Extérieur/nuit, signée JJ Houle et mise en scène par Charles Voyer, prendra la scène le 17 mars. Trois êtres en proie à de féroces pulsions se prêtent à des jeux dangereux au cours d’une nuit sans retour. Signé par le collectif queer Théâtre indépendant, en coproduction avec le FTA, Infrarouge et le Prospero, cette pièce chorale aux allures de thriller existentiel exacerbe les tensions entre désirs et violence. Le spectacle propose une expérience sensorielle, où lévitation et ventriloquie s’invitent sur le plateau. Extérieur/nuit met en vedette Gwendoline Côté, Charles Voyer et Aline Winant.
Viendra ensuite ne vous faites pas de souci, avec Danielle Le Saux-Farmer et Ève Pressault, à voir dès le 7 avril. En 2022, bouleversé par le suicide de son père et ne trouvant pas les mots pour décrire sa peine, le metteur en scène Manolis Antoniou tombe sur Des histoires vraies de Sophie Calle, un recueil de courtes anecdotes déconcertantes. Lui vient alors l’idée d’une adaptation théâtrale de ces fragments de vie où vérité et fiction s’entrelacent. Dans ces récits d’exploration de soi, il est question de souvenirs d’enfance, de réminiscences de strip-teaseuse, de chirurgie esthétique, de deuils d’un chat et de parents, de mariages insolites et d’adultères dévoilés. Une création de Boulouki Théâtre.
La saison se clôturera avec Laarm de Plœrs, de Christian Lapointe avec ses complices Amélie Dallaire et Sylvio Arriola. Surnommée « la reine du scandale », l’artiste de théâtre d’origine néerlandaise Laarm de Plœrs est excessivement polarisante. Partout, son œuvre déchaîne les passions; certains pays interdisent même sa diffusion. Mais que se passe-t-il quand l’art franchit les limites? Par le truchement d’une artiste fictive, le spectacle pose la question du radicalisme édulcoré, voire de l’absence de véritable radicalisme sur nos scènes, de l’hégémonie culturelle et de la soi-disant pureté des pratiques, artistiques, politiques ou idéologiques. Une création de Carte blanche, en collaboration avec Recto-Verso.
« Tout en pourchassant l’utopie d’une fusion entre le radical et le populaire, la saison 25-26 cultive le superpouvoir de définir demain. Après tout, c’est la somme des histoires qu’on se raconte aujourd’hui qui constitue notre futur. » C’est ainsi que Philippe Cyr, directeur artistique et codirecteur général du Théâtre Prospero, à Montréal, décrit sa nouvelle programmation.
Elle commencera dès le 27 août avec All the Sex I’ve Ever Had. Dans ce spectacle, six citoyen·nes montréalais·es de plus de 65 ans révèlent leurs souvenirs intimes, sans tabou. Ce spectacle, qui célèbre la sexualité et le désir à tout âge, est de la compagnie torontoise Mammalian Diving Reflex. Cette 37e édition du spectacle, créée en français en collaboration avec le Prospero, dans une mise en scène de Ryan Lewis, marque le retour de la compagnie sur les scènes montréalaises après plus de 15 ans d’absence.
S’ensuivra Jimmy, créature de rêve, dès le 16 septembre. Ce spectacle signé Marie Brassard est repris dans sa version originale pour souligner les 25 ans de sa création. Le public pourra voir ou revoir cette œuvre phare du répertoire théâtral québécois, une création d’Infrarouge, en coproduction avec le Festival de théâtre des Amériques.
Dès le 7 octobre, BB fleur sera présenté dans la Salle intime du théâtre. Ce spectacle de Melania Maria Balmaceda Venegas et Marie Reid, inspiré par le brainrot et la culture du meme, explore notre besoin viscéral d’entrer en relation avec les autres dans un monde qui bascule vers le numérique. Au carrefour du théâtre, de la danse et de la performance, avec une bonne dose d’absurde, cette épopée explore les pulsions, les désirs enfouis et les malaises inattendus. Une création du Théâtre Fille Unique.
L’aventure invisible prendra ensuite la scène à partir du 14 octobre. Mémoire effacée, greffe faciale, obsession artistique : trois individus contraints de se réinventer échangent sur les événements exceptionnels qui ont bouleversé leur vie. Conçue à partir de témoignages véridiques, cette œuvre est recréée avec des interprètes d’ici : Mo Bolduc, Alexis Grimard et Binéka Danièle Lissouba. Cette création de Wild Minds, en coproduction avec le Prospero, est le dernier volet de la Trilogie des identités du metteur en scène, auteur et réalisateur suédois Marcus Lindeen, en collaboration avec la dramaturge et traductrice Marianne Ségol-Samoy et le compositeur Hans Appelqvist.
Dès le 18 novembre, Cédric Delorme-Bouchard revient au Prospero avec La jeune fille suppliciée sur une étagère, après son spectacle Membrane, nommé aux Prix de la critique dans la catégorie « Meilleure mise en scène ». Cette pièce explore l’inégalité des classes sociales et l’objectification des corps. Delorme-Bouchard poursuit sa démarche d’écritures scéniques atypiques avec ce terrain de jeu où le corps de l’interprète, Larissa Corriveau, subit une série de mutations. Evelyne de la Chenelière signe l’adaptation de cette nouvelle de l’auteur japonais Akira Yoshimura. Un spectacle de Chambre noire, en coproduction avec le Trillium et le Prospero.
Désirs, exploration de soi et scandale
Le langage clair sera présenté à partir du 20 janvier. Une femme souhaite dormir dans la forêt, pour la première fois de sa vie. Intrigué par cette envie soudaine, son entourage s’invite peu à peu dans l’organisation de son projet. Cette nouvelle création d’Amélie Dallaire explore les complexités de la communication et notre besoin d’ordre face au chaos. Après Limbo, créé aux Écuries et repris en 2024 au Prospero, Amélie Dallaire poursuit son exploration de la tension entre le flou et le concret, entre la banalité et l’étrangeté. Elle s’entoure ici d’interprètes de diverses générations (Louise Bombardier, Raphaëlle Lalande, Lior Maharjan, Marie Reid, Gabriel-Antoine Roy). Une création d’eXplo, en coproduction avec le Prospero.
La pièce Extérieur/nuit, signée JJ Houle et mise en scène par Charles Voyer, prendra la scène le 17 mars. Trois êtres en proie à de féroces pulsions se prêtent à des jeux dangereux au cours d’une nuit sans retour. Signé par le collectif queer Théâtre indépendant, en coproduction avec le FTA, Infrarouge et le Prospero, cette pièce chorale aux allures de thriller existentiel exacerbe les tensions entre désirs et violence. Le spectacle propose une expérience sensorielle, où lévitation et ventriloquie s’invitent sur le plateau. Extérieur/nuit met en vedette Gwendoline Côté, Charles Voyer et Aline Winant.
Viendra ensuite ne vous faites pas de souci, avec Danielle Le Saux-Farmer et Ève Pressault, à voir dès le 7 avril. En 2022, bouleversé par le suicide de son père et ne trouvant pas les mots pour décrire sa peine, le metteur en scène Manolis Antoniou tombe sur Des histoires vraies de Sophie Calle, un recueil de courtes anecdotes déconcertantes. Lui vient alors l’idée d’une adaptation théâtrale de ces fragments de vie où vérité et fiction s’entrelacent. Dans ces récits d’exploration de soi, il est question de souvenirs d’enfance, de réminiscences de strip-teaseuse, de chirurgie esthétique, de deuils d’un chat et de parents, de mariages insolites et d’adultères dévoilés. Une création de Boulouki Théâtre.
La saison se clôturera avec Laarm de Plœrs, de Christian Lapointe avec ses complices Amélie Dallaire et Sylvio Arriola. Surnommée « la reine du scandale », l’artiste de théâtre d’origine néerlandaise Laarm de Plœrs est excessivement polarisante. Partout, son œuvre déchaîne les passions; certains pays interdisent même sa diffusion. Mais que se passe-t-il quand l’art franchit les limites? Par le truchement d’une artiste fictive, le spectacle pose la question du radicalisme édulcoré, voire de l’absence de véritable radicalisme sur nos scènes, de l’hégémonie culturelle et de la soi-disant pureté des pratiques, artistiques, politiques ou idéologiques. Une création de Carte blanche, en collaboration avec Recto-Verso.