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Phénomena revient pour une 14ᵉ édition

© Festival Phénomena

Du 1ᵉʳ au 24 octobre se tiendra la dernière édition du Festival Phénomena dirigée par sa fondatrice, D. Kimm. Après 24 ans au service de la compagnie Les Filles électriques, qu’elle a fondée en 2001, du Festival Voix d’Amériques, qu’elle a dirigé de 2003 à 2011 et du Festival Phénomena, qu’elle dirige depuis 2012, D. Kimm cèdera sa place à la nouvelle direction Gaétan Paré. Phénomena a d’ailleurs été honoré en avril dernier du 39ᵉ Grand prix du Conseil des arts de Montréal.

Le quartier général du festival est toujours La Sala Rossa et sa petite sœur La Sotterenea. On pourra y voir une série de cabarets et de spectacles mettant à l’honneur la diversité, de genre, de provenance ou de pratiques artistiques.

Le spectacle Transfiguration du plasticien Olivier de Sagazan, présenté à l’Usine C, affiche déjà complet. Le Cabaret féministe pas gentil du tout revient pour une 4ᵉ édition avec parmi ses invitées Rose-Aimée Automne T. Morin, Nicole Brossard, Karla Etienne, Louise Harel, Émilie Monnet, Tatiana Zinga Botao et Pascale Montpetit, ainsi que Pénélope Jolicoeur. Deux autres cabarets sont au programme : Mathieu Hérard propose un Gala de l’AstroQueer avec tapis rouge et propositions glamour, et deux habituées de Phénomena, soit Éliane Bonin et Nathalie Claude, pilotent un Cabaret DADA en chair et en os.

Poésie, danse et performance

La poésie sera aussi à l’honneur avec le Magifique cabaret surréaliste orchestré par Carl Bessette, poète et cofondateur des Éditions de l’Écrou. On pourra y entendre les voix de la poésie actuelle, dont celles de Marjolaine Beauchamp, Virginie Beauregard D., Maya Cousineau Mollen et Catherine Lalonde. Le festival renoue avec l’auteur à la plume acérée Mathieu Arsenault, qui propose Les Entrailles ouvertes, une plongée dans les soubassements de l’identité collective.

La danseuse et chorégraphe Athéna Lucie Assamba, qui s’est illustrée dans les soirées de waacking présentées par Phénomena, présentera lors d’une soirée à La Sala Rossa son projet Kul Nnam, qui superpose les univers du village africain et du club urbain dans une vision afrofuturiste. En programme double, les jeunes collectifs Nu.e.s et Boucane tiendront une soirée de performance radicale et anti patriarcale, un appel à la démocratisation des érotismes.

Finalement, Phénomena poursuit son engagement avec la communauté sourde amorcé en 2019 en présentant plusieurs événements pour et par cette communauté, avec par exemple une soirée de performances sourdes proposée par Véro Leduc à l’Espace Bleu de l’Agora de la danse et un spectacle de contes en LSQ organisé par Marie-Pierre Petit.