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Le Festival interculturel du conte de Montréal bat son plein

Ivan Coyote - Crédit photo : Derek Ford

Le Festival interculturel du conte de Montréal (FICM) se tient jusqu’au 26 octobre. 60 spectacles sont présentés dans 35 lieux culturels de la métropole, sous le thème de l’espoir. Avec 55 artistes du Québec, du Canada, d’Algérie, du Chili, du Liban, du Sénégal, de France et de Suisse, le festival propose 10 volets thématiques dont Femmes d’ici, femmes du monde, Contes au musée, Les Grandes Soirées, Visages du monde et le nouveau volet Accents queers.

Le festival s’est ouvert sur le thème du refuge, avec huit artistes qui ont partagé des récits intimes ou collectifs inspirés du passé, du présent et de l’imaginaire, au Théâtre Outremont le 17 octobre. Leur parole, nourrie de mythes, de poésie et d’humour, était accompagnée par la musicienne Fabienne Lucet. Le 19 octobre, Omer St-Onge, Innu de Maliotenam, a présenté Utei : récit d’un survivant, un témoignage théâtral sur les pensionnats, ancré dans la tradition orale autochtone (Petit Outremont). Enfin, Catherine Gaillard revient avec Les Amazones, un voyage entre Athènes antique et Genève contemporaine (Petit Outremont, 24 octobre).

La Grande Veillée queer invite à une soirée festive et inclusive mêlant contes, danses traditionnelles dégenrées et chansons folkloriques revisitées par dix artistes LGBTQIA2S+. Sous la direction de Charly Mullot, l’événement célèbre le folklore (Centre culturel Georges-Vanier, 25 octobre). Dans le cadre du volet Accents queers, l’artiste trans Ivan Coyote présentera Playlist, un spectacle en anglais qui explore identité, famille et libération queer (Salle Claude-Léveillée, Place des Arts, 23 octobre).

Créations québécoises et conteurs du monde

Le 18 octobre, François Lavallée, accompagné du violoneux Alexis Chartrand, revisitait avec poésie les récits merveilleux des frères Grimm dans Il était une fois et quelques autres, un spectacle qui revient à l’essence même du conte (Studio du Théâtre Desjardins). Le même soir, Michel Faubert célèbrait ses 30 ans de récits avec un florilège de contes légendaires et fantastiques issus de ses collectes et de l’imaginaire québécois, entre folklore et underground (Pointe-à-Callière). À la Place des Arts, Cédric Landry a raconté La light du Borgot, une fable sur la mystérieuse disparition des Îles-de-la-Madeleine. Le 21 octobre, Nadine Walsh livrera Cavales, un spectacle où le cheval devient symbole de liberté, de désir et de résistance (Théâtre Sainte-Catherine).

Dans Voyage sans visa, le conteur sénégalais Boubacar Ndiaye évoquait l’attente, la douleur et l’espoir des familles confrontées à l’émigration, tout en interrogeant le sens du départ et de la réussite (Espace citoyen des Confluents, 18 octobre). Le même jour, Rachid Bouali rendait hommage à sa mère dans Le jour où ma mère a rencontré John Wayne, un récit entre Kabylie et western hollywoodien, à découvrir à Chambly (Pôle culturel de Chambly, 18 octobre) et à Saint-Jean-sur-Richelieu (Cabaret-Théâtre du Vieux-Saint-Jean, 24 octobre). Enfin, dans Terremoto, l’artiste chilienne Coté Rivara mêle mythes mapuches et récits personnels pour explorer les séismes intérieurs et la capacité de renaître, même après la catastrophe (Maison de la culture Maisonneuve, 24 octobre).

Le Festival propose aussi une programmation familiale, de Najoua Darwiche, qui explore la gourmandise des mots et les parfums de l’Orient, à Boubacar Ndiaye, qui transmet la sagesse de son enfance sénégalaise, en passant par Rachid Bouali, Coté Rivara, Nadine Walsh, Djennie Laguerre ou encore Christine Bolduc. Le 26 octobre, la Maison de la culture Janine-Sutto accueillera le Marathon du conte. Une brochette de conteuses et de conteurs se relayeront sur scène. Ces artistes devront relever le défi de raconter en douze minutes un conte sur le thème choisi, sans quoi ils seront chassés de scène par le redoutable balai manié par deux animateurs-trices, Charly Mullot et Isabelle Crépeau. Chaque plage horaire accueillera quatre artistes du conte venus du monde entier.