Diplômé du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 2020, Vincent Paquette est acteur, auteur et réalisateur. Sa première pièce, Méthadone Bertrand, est présentée en formule 5 à 7 à La Licorne.
JEU : Premier texte, première mise en scène… Sans être un saut dans le vide, c’est un grand pas dans une jeune carrière. Comment ça se passe?
Vincent Paquette : C’est un mélange de vertige et d’excitation. En tant qu’acteur, je suis habitué à me concentrer sur mon rôle, sur mon univers intérieur. Mais ici, je dois penser à tout : le rythme, la structure, le regard du public, la respiration du spectacle. Ça me force à adopter un point de vue plus large, à comprendre ce qui relie tous les éléments entre eux. J’apprends un nouveau métier, littéralement. Ce que j’aime, c’est la liberté qu’on a à ce stade des répétitions : celle de chercher, d’essayer, de se tromper aussi. J’ai eu la chance d’être très bien entouré tout au long du processus : Isabelle Hubert, Pascale Renaud-Hébert et Marie-Ginette Guay m’ont accompagné à différentes étapes de l’écriture. Leurs regards, très sensibles et justes, ont nourri la réflexion et affiné le ton de la pièce. Elles m’ont aidé à trouver un équilibre entre la retenue, l’humour et la justesse.
Et travailler avec le Théâtre Astronaute, organisation derrière La Charpente des fauves à Québec, il y a pire dans la vie, non?
J’avais déjà collaboré avec le Théâtre Astronaute sur La République Hip-Hop du Bas-Canada, mais c’est surtout par affinité artistique qu’on s’est retrouvés sur ce projet. Ce que j’aime avec eux, c’est la confiance. Ils soutiennent les créateurs sans imposer de direction rigide, tout en restant présents et à l’écoute. C’est rare, surtout pour un premier texte. Ce climat-là m’a permis de me concentrer sur l’essentiel : raconter l’histoire, faire vivre les personnages et aller au fond du processus artistique afin de créer une pièce. Et puis créer dans un lieu comme La Charpente des fauves, c’est un vrai cadeau. C’est un espace vibrant, habité par une communauté d’artistes qui se soutiennent et s’inspirent mutuellement.
Sujet original que Méthadone Bertrand. Est-ce qu’il s’agit d’un fait vécu personnellement ou raconté par une connaissance?
C’est inspiré d’un ami qui a vécu une situation semblable il y a quelques années. Quand il m’a raconté ce qui s’était passé, j’ai été bouleversé par la simplicité et la force de cette rencontre entre un livreur de pharmacie et une vieille dame abîmée par la vie. Cette image m’est restée longtemps. Méthadone Bertrand en est née comme une manière d’explorer ce moment suspendu entre deux solitudes. La pièce est devenue une réflexion sur l’isolement, la vieillesse et les liens qui se tissent entre des gens qui, à première vue, n’auraient jamais dû se rencontrer.
D’après le synopsis, on serait porté à croire qu’il y a là matière à conflit générationnel. Est-ce le cas?
Oui, il y a un choc entre deux générations, mais je dirais que la pièce cherche plutôt la réconciliation. Elle met en présence deux mondes qui ne se côtoient presque jamais, et c’est dans ce frottement-là que quelque chose s’ouvre. Les personnages se reconnaissent l’un l’autre, chacun à sa manière. Je crois que Méthadone Bertrand parle moins du fossé entre les âges que de la possibilité d’un dialogue entre deux êtres qui apprennent à se voir véritablement.
Est-ce que Samuel Bouchard était une connaissance depuis le Conservatoire. Comment s’est passé le travail avec lui et une actrice d’expérience comme Marie-Ginette Guay?
Oui, Samuel Bouchard et moi sommes amis et collègues depuis notre rencontre au Conservatoire. On a créé et joué dans plusieurs projets ensemble, donc il y a une complicité qui s’est bâtie naturellement au fil du temps. Et Marie-Ginette Guay est une actrice que j’admire profondément depuis que je l’ai découverte dans Continental : un film sans fusil. Au Conservatoire, elle nous enseignait la diction à Samuel et moi. J’ai aussi eu la chance de la diriger dans mon court-métrage Cerises au marasquin. La retrouver sur scène, dans un contexte de création théâtrale, c’est un privilège. Elle a aussi été très présente dans le processus d’écriture — elle posait les bonnes questions, toujours avec finesse et curiosité. Samuel et Marie-Ginette sont des partenaires de jeu et de pensée exceptionnels, et j’ai hâte que vous les voyiez sur scène.

Méthadone Bertrand est présentée à La Licorne du 21 octobre au 14 novembre 2025.
Diplômé du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 2020, Vincent Paquette est acteur, auteur et réalisateur. Sa première pièce, Méthadone Bertrand, est présentée en formule 5 à 7 à La Licorne.
JEU : Premier texte, première mise en scène… Sans être un saut dans le vide, c’est un grand pas dans une jeune carrière. Comment ça se passe?
Vincent Paquette : C’est un mélange de vertige et d’excitation. En tant qu’acteur, je suis habitué à me concentrer sur mon rôle, sur mon univers intérieur. Mais ici, je dois penser à tout : le rythme, la structure, le regard du public, la respiration du spectacle. Ça me force à adopter un point de vue plus large, à comprendre ce qui relie tous les éléments entre eux. J’apprends un nouveau métier, littéralement. Ce que j’aime, c’est la liberté qu’on a à ce stade des répétitions : celle de chercher, d’essayer, de se tromper aussi. J’ai eu la chance d’être très bien entouré tout au long du processus : Isabelle Hubert, Pascale Renaud-Hébert et Marie-Ginette Guay m’ont accompagné à différentes étapes de l’écriture. Leurs regards, très sensibles et justes, ont nourri la réflexion et affiné le ton de la pièce. Elles m’ont aidé à trouver un équilibre entre la retenue, l’humour et la justesse.
Et travailler avec le Théâtre Astronaute, organisation derrière La Charpente des fauves à Québec, il y a pire dans la vie, non?
J’avais déjà collaboré avec le Théâtre Astronaute sur La République Hip-Hop du Bas-Canada, mais c’est surtout par affinité artistique qu’on s’est retrouvés sur ce projet. Ce que j’aime avec eux, c’est la confiance. Ils soutiennent les créateurs sans imposer de direction rigide, tout en restant présents et à l’écoute. C’est rare, surtout pour un premier texte. Ce climat-là m’a permis de me concentrer sur l’essentiel : raconter l’histoire, faire vivre les personnages et aller au fond du processus artistique afin de créer une pièce. Et puis créer dans un lieu comme La Charpente des fauves, c’est un vrai cadeau. C’est un espace vibrant, habité par une communauté d’artistes qui se soutiennent et s’inspirent mutuellement.
Sujet original que Méthadone Bertrand. Est-ce qu’il s’agit d’un fait vécu personnellement ou raconté par une connaissance?
C’est inspiré d’un ami qui a vécu une situation semblable il y a quelques années. Quand il m’a raconté ce qui s’était passé, j’ai été bouleversé par la simplicité et la force de cette rencontre entre un livreur de pharmacie et une vieille dame abîmée par la vie. Cette image m’est restée longtemps. Méthadone Bertrand en est née comme une manière d’explorer ce moment suspendu entre deux solitudes. La pièce est devenue une réflexion sur l’isolement, la vieillesse et les liens qui se tissent entre des gens qui, à première vue, n’auraient jamais dû se rencontrer.
D’après le synopsis, on serait porté à croire qu’il y a là matière à conflit générationnel. Est-ce le cas?
Oui, il y a un choc entre deux générations, mais je dirais que la pièce cherche plutôt la réconciliation. Elle met en présence deux mondes qui ne se côtoient presque jamais, et c’est dans ce frottement-là que quelque chose s’ouvre. Les personnages se reconnaissent l’un l’autre, chacun à sa manière. Je crois que Méthadone Bertrand parle moins du fossé entre les âges que de la possibilité d’un dialogue entre deux êtres qui apprennent à se voir véritablement.
Est-ce que Samuel Bouchard était une connaissance depuis le Conservatoire. Comment s’est passé le travail avec lui et une actrice d’expérience comme Marie-Ginette Guay?
Oui, Samuel Bouchard et moi sommes amis et collègues depuis notre rencontre au Conservatoire. On a créé et joué dans plusieurs projets ensemble, donc il y a une complicité qui s’est bâtie naturellement au fil du temps. Et Marie-Ginette Guay est une actrice que j’admire profondément depuis que je l’ai découverte dans Continental : un film sans fusil. Au Conservatoire, elle nous enseignait la diction à Samuel et moi. J’ai aussi eu la chance de la diriger dans mon court-métrage Cerises au marasquin. La retrouver sur scène, dans un contexte de création théâtrale, c’est un privilège. Elle a aussi été très présente dans le processus d’écriture — elle posait les bonnes questions, toujours avec finesse et curiosité. Samuel et Marie-Ginette sont des partenaires de jeu et de pensée exceptionnels, et j’ai hâte que vous les voyiez sur scène.
Méthadone Bertrand est présentée à La Licorne du 21 octobre au 14 novembre 2025.