Avec ses complices du Conservatoire, Sonia Cordeau et Simon Lacroix, Raphaëlle Lalande cofonde en 2011 la compagnie Le Projet Bocal, dont elle participe à l’écriture et à la mise en scène des pièces. Après 15 ans d’existence, le trio a concocté une soirée néo-absurde rassemblant leurs meilleurs sketchs depuis ses débuts.
JEU : Tout le monde doit vous poser la question. Vous avez tous les trois des projets personnels ; est-ce que ce Best of signifie la fin pour le Bocal ou un renouveau ?
Raphaëlle Lalande : Ce n’est pas une fin du tout ! Disons que c’est une façon de clore le cycle de nos quatre premières créations, de célébrer le chemin parcouru. C’est un retour à nos sources qui clarifie ce dont on a maintenant envie et qui nous donne plein d’idées pour la suite !
Depuis vos études, votre amitié est essentielle pour construire des spectacles. Est-ce que c’est quelque chose qui vous tient toujours ?
Oui, absolument ! La base du Projet Bocal, c’est l’amitié et le plaisir qu’on a à être ensemble. Sans cette complicité, on aurait une créativité moins foisonnante et ça transparaîtrait sur scène à coup sûr. Aussi, dans l’écriture, dans la mise en scène comme dans le jeu, on a les mêmes envies, les mêmes souhaits, le même regard sur les choses. C’est comme si on s’était développé un grand cerveau commun avec les années. Un cerveau « bocal ».
Lors d’une rencontre précédente, vous refusiez l’épithète d’ « absurde » pour votre travail, préférant celle de « fantaisiste ». Est-ce que c’est votre dernier mot, demande le juge, sourire en coin ?
Oui, on est encore de grands fervents du fantaisiste ! Pour nous, il évoque le ludisme, la liberté poétique et l’humour bon enfant qui fait partie intégrante de notre écriture. Il y a bien sûr quelques situations absurdes dans le spectacle, mais ça ne définit pas l’essence de notre travail, selon nous.
Le bocal créant l’anxiété demeure l’un de vos sketchs préférés du grand public, mais qu’est-ce qui a guidé vos choix des différents textes ? Les avez-vous changés ou adaptés ?
Vous allez être servi∙es ! En fait, on s’est d’abord penchés sur les numéros qu’on avait le plus de plaisir à faire et qui pouvaient être extirpés facilement du texte original (les textes du Spectacle, entre autres, étaient plus difficiles à inclure dans le Best of en raison de sketchs très courts et imbriqués les uns dans les autres). On a aussi inclus quelques numéros qui n’étaient peut-être pas dans notre top 10 à la base, mais qui témoignaient selon nous de l’évolution de notre écriture. On trouvait ça intéressant de le montrer. On a fait quelques coupures parfois dans ces textes, mais sinon les spectateurs verront toutes les versions originales.
En général, les comédien∙nes portent longtemps leurs personnages en esprit, ou du moins dans le corps. En ce sens, comment avez-vous vécu les répétitions ?
Je dirais qu’on n’est pas trop de cette école. Et c’est une bonne chose quand on y pense, parce que sinon chaque bocal vide croisé en dehors des répétitions nous aurait fait terriblement angoisser ! Ce qu’on a porté dans notre corps et notre esprit durant les répétitions, c’est plutôt la vivacité et le plaisir qu’on a eu à se retrouver et à replonger dans ces personnages, à visionner les captations des anciens spectacles et à tenter de pousser encore plus loin nos premières propositions. On a été animés, comme toujours, du désir de surprendre le spectateur et de propager la joie. On espère sincèrement que c’est ce qui ressortira de cette compilation rétrospective.
Le Best of du Projet Bocal est présenté au Théâtre La Licorne du 25 novembre au 20 décembre 2025.
Avec ses complices du Conservatoire, Sonia Cordeau et Simon Lacroix, Raphaëlle Lalande cofonde en 2011 la compagnie Le Projet Bocal, dont elle participe à l’écriture et à la mise en scène des pièces. Après 15 ans d’existence, le trio a concocté une soirée néo-absurde rassemblant leurs meilleurs sketchs depuis ses débuts.
JEU : Tout le monde doit vous poser la question. Vous avez tous les trois des projets personnels ; est-ce que ce Best of signifie la fin pour le Bocal ou un renouveau ?
Raphaëlle Lalande : Ce n’est pas une fin du tout ! Disons que c’est une façon de clore le cycle de nos quatre premières créations, de célébrer le chemin parcouru. C’est un retour à nos sources qui clarifie ce dont on a maintenant envie et qui nous donne plein d’idées pour la suite !
Depuis vos études, votre amitié est essentielle pour construire des spectacles. Est-ce que c’est quelque chose qui vous tient toujours ?
Oui, absolument ! La base du Projet Bocal, c’est l’amitié et le plaisir qu’on a à être ensemble. Sans cette complicité, on aurait une créativité moins foisonnante et ça transparaîtrait sur scène à coup sûr. Aussi, dans l’écriture, dans la mise en scène comme dans le jeu, on a les mêmes envies, les mêmes souhaits, le même regard sur les choses. C’est comme si on s’était développé un grand cerveau commun avec les années. Un cerveau « bocal ».
Lors d’une rencontre précédente, vous refusiez l’épithète d’ « absurde » pour votre travail, préférant celle de « fantaisiste ». Est-ce que c’est votre dernier mot, demande le juge, sourire en coin ?
Oui, on est encore de grands fervents du fantaisiste ! Pour nous, il évoque le ludisme, la liberté poétique et l’humour bon enfant qui fait partie intégrante de notre écriture. Il y a bien sûr quelques situations absurdes dans le spectacle, mais ça ne définit pas l’essence de notre travail, selon nous.
Le bocal créant l’anxiété demeure l’un de vos sketchs préférés du grand public, mais qu’est-ce qui a guidé vos choix des différents textes ? Les avez-vous changés ou adaptés ?
Vous allez être servi∙es ! En fait, on s’est d’abord penchés sur les numéros qu’on avait le plus de plaisir à faire et qui pouvaient être extirpés facilement du texte original (les textes du Spectacle, entre autres, étaient plus difficiles à inclure dans le Best of en raison de sketchs très courts et imbriqués les uns dans les autres). On a aussi inclus quelques numéros qui n’étaient peut-être pas dans notre top 10 à la base, mais qui témoignaient selon nous de l’évolution de notre écriture. On trouvait ça intéressant de le montrer. On a fait quelques coupures parfois dans ces textes, mais sinon les spectateurs verront toutes les versions originales.
En général, les comédien∙nes portent longtemps leurs personnages en esprit, ou du moins dans le corps. En ce sens, comment avez-vous vécu les répétitions ?
Je dirais qu’on n’est pas trop de cette école. Et c’est une bonne chose quand on y pense, parce que sinon chaque bocal vide croisé en dehors des répétitions nous aurait fait terriblement angoisser ! Ce qu’on a porté dans notre corps et notre esprit durant les répétitions, c’est plutôt la vivacité et le plaisir qu’on a eu à se retrouver et à replonger dans ces personnages, à visionner les captations des anciens spectacles et à tenter de pousser encore plus loin nos premières propositions. On a été animés, comme toujours, du désir de surprendre le spectateur et de propager la joie. On espère sincèrement que c’est ce qui ressortira de cette compilation rétrospective.
Le Best of du Projet Bocal est présenté au Théâtre La Licorne du 25 novembre au 20 décembre 2025.