Comment travailler sur le noir, réussir à l’intégrer au mouvement? En apprivoisant d’abord la peur par le son, en s’en moquant franchement même.
Frottement de souliers, bruissement des vêtements, matriochkas qui s’emboîtent les unes dans les autres; autant d’oscillations à peine perceptibles qui finissent par prendre leur place, relever de l’évidence. Une façon de comprendre de façon purement épidermique les teintes multiples si particulières qu’affectionnent Pierre Soulage, en les intégrant au corps plutôt qu’à l’esprit.
Avec The Black Piece, Ann Van den Broek nous permet d’apprivoiser nos peurs les plus intimes, mais aussi à la beauté intrinsèque de s’exprimer. Le noir peut favoriser la tendresse autant que la lucidité, la multiplicité, l’humanité. Adroitement, le geste se déploie d’abord dans l’infime, puis dans l’ampleur, menant vers un indéniable magnétisme, viscéral, synonyme même de la vie.
Une fois cette dualité entre obscurité et lumière acceptée (volontiers crues quand on finit par l’aborder de front), on peut alors passer à l’éblouissement, à la violence même. Le geste se déploie autrement, facilitant une compréhension organique du propos, que l’on apprivoise par strates.
En traitant autrement les gestes (comme les sons qui les ont précédés), ceux-ci oscillent entre transe et hypnose. Ces « I See You » qui se déclinent de façons multiples (comme si on était capable enfin de réellement intégré ce que l’on n’a que pressenti jusqu’ici) nous rappellent notre profonde humanité, amalgames de son, de silence, de lumière.
Un rappel essentiel.
Conception, chorégraphie et costumes de Ann Van Den Broek. Une coproduction de CCBerghem (Anvers) et Korzo Producties (La Haye). Présenté dans le cadre du FTA à l’Usine C les 27 et 28 mai 2016
Comment travailler sur le noir, réussir à l’intégrer au mouvement? En apprivoisant d’abord la peur par le son, en s’en moquant franchement même.
Frottement de souliers, bruissement des vêtements, matriochkas qui s’emboîtent les unes dans les autres; autant d’oscillations à peine perceptibles qui finissent par prendre leur place, relever de l’évidence. Une façon de comprendre de façon purement épidermique les teintes multiples si particulières qu’affectionnent Pierre Soulage, en les intégrant au corps plutôt qu’à l’esprit.
Avec The Black Piece, Ann Van den Broek nous permet d’apprivoiser nos peurs les plus intimes, mais aussi à la beauté intrinsèque de s’exprimer. Le noir peut favoriser la tendresse autant que la lucidité, la multiplicité, l’humanité. Adroitement, le geste se déploie d’abord dans l’infime, puis dans l’ampleur, menant vers un indéniable magnétisme, viscéral, synonyme même de la vie.
Une fois cette dualité entre obscurité et lumière acceptée (volontiers crues quand on finit par l’aborder de front), on peut alors passer à l’éblouissement, à la violence même. Le geste se déploie autrement, facilitant une compréhension organique du propos, que l’on apprivoise par strates.
En traitant autrement les gestes (comme les sons qui les ont précédés), ceux-ci oscillent entre transe et hypnose. Ces « I See You » qui se déclinent de façons multiples (comme si on était capable enfin de réellement intégré ce que l’on n’a que pressenti jusqu’ici) nous rappellent notre profonde humanité, amalgames de son, de silence, de lumière.
Un rappel essentiel.
The Black Piece
Conception, chorégraphie et costumes de Ann Van Den Broek. Une coproduction de CCBerghem (Anvers) et Korzo Producties (La Haye). Présenté dans le cadre du FTA à l’Usine C les 27 et 28 mai 2016