Une discussion publique de la revue Jeu en collaboration avec le Conservatoire d’art dramatique de Montréal aura lieu le samedi 14 janvier 2012, de 14 h à 17 h.
Est-il utile ou superflu de tenter d’identifier celui ou ceux qui ont écrit les pièces signées Shakespeare ? Une résurgence des « candidats à la paternité » de cette œuvre monumentale oppose aujourd’hui Stratfordiens et Oxfordiens. Parmi ceux qui ont douté : Whitman, Dickens, Twain, James, Freud, Joyce, Chaplin et, plus récemment, Orson Welles, puis, des Oxfordiens comme Sir Jacobi et Rylance. Plus de 2 500 ont signé la Declaration of Reasonable Doubt.
Sur la soixantaine de noms avancés (Bacon, Marlowe, Jonson, Neville, voire la comtesse de Pembroke ou la reine Elizabeth), ceux du 17e comte d’Oxford Edward de Vere et de l’exilé John Florio paraissent maintenant les plus insistants. Le récent film Anonyme/Anonymous de Roland Emmerich sur de Vere se présente comme une œuvre hollywoodienne de fiction, omettant de faire référence au livre de Mark Anderson, “Shakespeare” by another name: the life of Edward de Vere, Earl of Oxford, the man who was Shakespeare (qui réactualise les recherches de J. Thomas Looney datant de 1920). De son côté, le Montréalais Lamberto Tassinari avance le nom de Florio, proposant pour la première fois un regard transculturel sur cette œuvre : John Florio. The Man Who Was Shakespeare.
Si la discussion ne tranchera pas entre ces hypothèses, faut-il pour autant les rejeter du revers de la main ? Est-ce que cela change quelque chose de savoir que cet auteur a eu un visage, un corps, une vie, ou vaut-il mieux se contenter de l’œuvre? Si oui, qu’est-ce que cela change dans la pratique ? « All art and no life » fait-il davantage l’affaire de l’académie des chercheurs et des artistes que d’apprendre que l’auteur était fait de chair et de sang ?
Selon l’intérêt ou non des participants, la discussion pourrait tourner autour des conséquences d’un Shakespeare transculturel sur la pratique shakespearienne au Québec : traduction-adaptation, mise en scène, jeu, etc. À commencer par la vision du metteur en scène Michel Monty, qui monte actuellement avec les élèves du Conservatoire le Songe d’une nuit d’été, qui sera présenté du 27 janvier au 4 février.
Chacun pourra d’abord esquisser quelques éléments, paramètres et questions dans la recherche de l’identité de Shakespeare, pour ensuite écouter un bref résumé de ses recherches par Lamberto Tassinari (pour ceux dans la salle qui n’auraient pas lu son livre), avec une mise à jour sur ses dernières recherches. Suivra la discussion qui, on l’espère, donnera lieu à un débat éclairant. Le public sera invité à y participer, et le tout sera enregistré et placé dans la section « Espace théâtre » de la revue Jeu, hébergée sur Radio-Spirale.
Au Théâtre Rouge du Conservatoire d’art dramatique de Montréal (4750, avenue Henri-Julien, Montréal, métro Mont-Royal).
Invités : Tibor Egervari, metteur en scène, Leanore Lieblein, professeure retraitée (Université McGill) et chercheure, et Gilles Marsolais, homme de théâtre et collaborateur à Jeu. Animation : Michel Vaïs, rédacteur émérite de Jeu.
Une discussion publique de la revue Jeu en collaboration avec le Conservatoire d’art dramatique de Montréal aura lieu le samedi 14 janvier 2012, de 14 h à 17 h.
Est-il utile ou superflu de tenter d’identifier celui ou ceux qui ont écrit les pièces signées Shakespeare ? Une résurgence des « candidats à la paternité » de cette œuvre monumentale oppose aujourd’hui Stratfordiens et Oxfordiens. Parmi ceux qui ont douté : Whitman, Dickens, Twain, James, Freud, Joyce, Chaplin et, plus récemment, Orson Welles, puis, des Oxfordiens comme Sir Jacobi et Rylance. Plus de 2 500 ont signé la Declaration of Reasonable Doubt.
Sur la soixantaine de noms avancés (Bacon, Marlowe, Jonson, Neville, voire la comtesse de Pembroke ou la reine Elizabeth), ceux du 17e comte d’Oxford Edward de Vere et de l’exilé John Florio paraissent maintenant les plus insistants. Le récent film Anonyme/Anonymous de Roland Emmerich sur de Vere se présente comme une œuvre hollywoodienne de fiction, omettant de faire référence au livre de Mark Anderson, “Shakespeare” by another name: the life of Edward de Vere, Earl of Oxford, the man who was Shakespeare (qui réactualise les recherches de J. Thomas Looney datant de 1920). De son côté, le Montréalais Lamberto Tassinari avance le nom de Florio, proposant pour la première fois un regard transculturel sur cette œuvre : John Florio. The Man Who Was Shakespeare.
Si la discussion ne tranchera pas entre ces hypothèses, faut-il pour autant les rejeter du revers de la main ? Est-ce que cela change quelque chose de savoir que cet auteur a eu un visage, un corps, une vie, ou vaut-il mieux se contenter de l’œuvre? Si oui, qu’est-ce que cela change dans la pratique ? « All art and no life » fait-il davantage l’affaire de l’académie des chercheurs et des artistes que d’apprendre que l’auteur était fait de chair et de sang ?
Selon l’intérêt ou non des participants, la discussion pourrait tourner autour des conséquences d’un Shakespeare transculturel sur la pratique shakespearienne au Québec : traduction-adaptation, mise en scène, jeu, etc. À commencer par la vision du metteur en scène Michel Monty, qui monte actuellement avec les élèves du Conservatoire le Songe d’une nuit d’été, qui sera présenté du 27 janvier au 4 février.
Chacun pourra d’abord esquisser quelques éléments, paramètres et questions dans la recherche de l’identité de Shakespeare, pour ensuite écouter un bref résumé de ses recherches par Lamberto Tassinari (pour ceux dans la salle qui n’auraient pas lu son livre), avec une mise à jour sur ses dernières recherches. Suivra la discussion qui, on l’espère, donnera lieu à un débat éclairant. Le public sera invité à y participer, et le tout sera enregistré et placé dans la section « Espace théâtre » de la revue Jeu, hébergée sur Radio-Spirale.
Au Théâtre Rouge du Conservatoire d’art dramatique de Montréal (4750, avenue Henri-Julien, Montréal, métro Mont-Royal).
Invités : Tibor Egervari, metteur en scène, Leanore Lieblein, professeure retraitée (Université McGill) et chercheure, et Gilles Marsolais, homme de théâtre et collaborateur à Jeu. Animation : Michel Vaïs, rédacteur émérite de Jeu.