Je commence par vous présenter mes excuses pour ce long silence. Mon précédent billet date du 15 décembre 2011. Je sais, c’est horrible. Mais j’ai une bonne explication! À titre de rédacteur en chef et directeur de la revue, j’ai consacré la majeure partie des deux premiers mois de l’année à la rédaction des demandes de subventions. Une tâche prenante, croyez-moi!
Il faut savoir que je me prêtais pour la toute première fois à ce rituel. Avoir une influence, même petite, sur le destin éditorial et financier d’une publication qui a 35 ans au compteur, une revue qu’on estime au plus haut point, disons que ça n’aide pas à dormir la nuit! Maintenant que toutes les enveloppes ont été postées, je peux dire que j’ai trouvé la tâche aussi lourde que nécessaire. Ça m’a permis de revisiter l’histoire de la revue, mais surtout de mettre en mots nos plans d’avenir, de prendre le temps d’expliquer nos contraintes, nombreuses, et nos ambitions, plus nombreuses encore, à des individus qui n’appartiennent pas à notre organisation. Vous dire que mes collègues Michèle Vincelette, coordonnatrice générale, et Marie-Andrée Brault, présidente de notre CA, ont été de précieux alliés dans cette entreprise serait un euphémisme.
J’ai beaucoup pensé, en répondant aux questions des différents conseils des arts, à ceux et celles qui se sont prêtés à cet exercice avant moi. Jeu a une histoire, une mémoire, en plus de constituer pour la pratique théâtrale québécoise un témoignage que je considère être d’une richesse incomparable. J’espère, dans chacune de mes actions, être à la hauteur de cette histoire. Dans nos échanges, à la rédaction, cette question de la mémoire ne cesse de ressurgir. On évoque cet éternel projet d’un musée des arts du spectacle vivant, on parle de la nécessité de produire plus de documentaires au sujet de nos créateurs, on déplore le manque de références de certains critiques… Mon désir est d’ancrer la revue dans l’ici et maintenant, dans les enjeux criants de notre époque, sans jamais oublier les origines, le chemin parcouru, ce qui nous constitue, nos victoires et nos défaites.
Je termine en vous disant combien je suis fier des étudiants et des étudiantes du Québec. Fier de les voir résister, s’opposer, s’insurger, remettre en cause l’ordre établi, militer pour un monde où le savoir ne serait pas une marchandise. Un vaste mouvement de révolution est en train d’éclore dans ma société et ça me réjouit au plus haut point. La résistance, c’est justement le thème de la soirée de clôture du Printemps des revues, un cabaret présenté au Lion d’or le 5 avril par la Société de développement des périodiques culturels québécois (SODEP). Jeu y sera pour dénoncer, avec humour, bien entendu, une certaine «culinarisation » de la culture au Québec. Intrigant, non?
Je commence par vous présenter mes excuses pour ce long silence. Mon précédent billet date du 15 décembre 2011. Je sais, c’est horrible. Mais j’ai une bonne explication! À titre de rédacteur en chef et directeur de la revue, j’ai consacré la majeure partie des deux premiers mois de l’année à la rédaction des demandes de subventions. Une tâche prenante, croyez-moi!
Il faut savoir que je me prêtais pour la toute première fois à ce rituel. Avoir une influence, même petite, sur le destin éditorial et financier d’une publication qui a 35 ans au compteur, une revue qu’on estime au plus haut point, disons que ça n’aide pas à dormir la nuit! Maintenant que toutes les enveloppes ont été postées, je peux dire que j’ai trouvé la tâche aussi lourde que nécessaire. Ça m’a permis de revisiter l’histoire de la revue, mais surtout de mettre en mots nos plans d’avenir, de prendre le temps d’expliquer nos contraintes, nombreuses, et nos ambitions, plus nombreuses encore, à des individus qui n’appartiennent pas à notre organisation. Vous dire que mes collègues Michèle Vincelette, coordonnatrice générale, et Marie-Andrée Brault, présidente de notre CA, ont été de précieux alliés dans cette entreprise serait un euphémisme.
J’ai beaucoup pensé, en répondant aux questions des différents conseils des arts, à ceux et celles qui se sont prêtés à cet exercice avant moi. Jeu a une histoire, une mémoire, en plus de constituer pour la pratique théâtrale québécoise un témoignage que je considère être d’une richesse incomparable. J’espère, dans chacune de mes actions, être à la hauteur de cette histoire. Dans nos échanges, à la rédaction, cette question de la mémoire ne cesse de ressurgir. On évoque cet éternel projet d’un musée des arts du spectacle vivant, on parle de la nécessité de produire plus de documentaires au sujet de nos créateurs, on déplore le manque de références de certains critiques… Mon désir est d’ancrer la revue dans l’ici et maintenant, dans les enjeux criants de notre époque, sans jamais oublier les origines, le chemin parcouru, ce qui nous constitue, nos victoires et nos défaites.
Je termine en vous disant combien je suis fier des étudiants et des étudiantes du Québec. Fier de les voir résister, s’opposer, s’insurger, remettre en cause l’ordre établi, militer pour un monde où le savoir ne serait pas une marchandise. Un vaste mouvement de révolution est en train d’éclore dans ma société et ça me réjouit au plus haut point. La résistance, c’est justement le thème de la soirée de clôture du Printemps des revues, un cabaret présenté au Lion d’or le 5 avril par la Société de développement des périodiques culturels québécois (SODEP). Jeu y sera pour dénoncer, avec humour, bien entendu, une certaine «culinarisation » de la culture au Québec. Intrigant, non?