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Olivier Choinière remporte le Prix Siminovitch

Dahlia Katz

Le Prix Siminovitch 2014 a été décerné à l’auteur et metteur en scène Olivier Choinière. Sa protégée : l’autrice Annick Lefebvre.

Le Prix Siminovitch met pleins feux sur l’excellence et l’innovation en théâtre canadien avec un prix annuel de 100 000 $.

Sur un cycle de trois ans, le Prix honore un metteur en scène, un dramaturge ou un scénographe professionnel qui fait figure de proue dans le domaine du théâtre et dont le travail est reconnu pour sa portée et son influence.

Le Prix reconnaît aussi l’importance du mentorat pour soutenir les talents émergents. Le lauréat reçoit 75 000 $ et choisit à son tour un protégé qui reçoit 25 000 $.

Olivier Choinière
Diplômé en écriture dramatique de l’École nationale de théâtre du Canada en 1996, Olivier Choinière a participé à plus d’une trentaine de productions théâtrales principalement comme auteur et metteur en scène, mais également comme traducteur. Il se fait connaître avec Le bain des raines (1998), mis en nomination pour le Prix du Gouverneur général du Canada, puis par Autodafé (1999), mis en scène par André Brassard. Ses pièces Venise-en-Québec (2006) et Nom de domaine (2013) ont aussi été finalistes des Prix du Gouverneur général du Canada. Félicité, créée au Théâtre La Licorne à l’automne 2007, a été présentée en 2008 au Royal Court Theatre de Londres, dans une traduction de Caryl Churchill. Bliss a depuis été jouée en Écosse, en Australie et en Suisse allemande. Mommy (2013) s’est valu quatre prix au gala des Cochons d’or, en plus d’être finaliste au prix Michel-Tremblay pour le meilleur texte.

En 2000, il fonde L’Activité Répétitive Grandement Grandement Libératrice pour présenter, durant la saison estivale, du théâtre d’été urbain de série B sur la terrasse du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui, à Montréal. En 2002, il y met en scène une tragédie météorologique intitulée Jocelyne est en dépression. En 2003, L’Activité descend de son toit pour investir la rue avec Beauté intérieure, une déambulation audioguidée pour un spectateur à la fois. Ascension (2006) conduisait les marcheurs solitaires au sommet du mont Royal. Une autre déambulation avec baladeur, Bienvenue à – (une ville dont vous êtes le touriste), a, depuis 2004, été présentée à Chicoutimi, Shawinigan, Montréal, Ottawa et à Mulhouse, France, en collaboration avec La Filtature.

Annick Lefebvre
Avant même de terminer son baccalauréat en critique et dramaturgie à l’UQÀM, Annick Lefebvre assoit déjà ses fesses de stagiaire dans la salle de répétition d’Incendies de Wajdi Mouawad et participe au Sommet sur l’engagement du Théâtre du Grand Jour. Après avoir reçu son diplôme en 2003, l’auteure sème plusieurs courts textes dans des événements d’artistes émergents et participe à Jusqu’où te mènera ta langue ?, C’est quoi notre problème ? et 26 lettres : abécédaire des mots en perte de sens, projets initiés par le Festival du Jamais Lu.

En 2012, elle fonde Le Crachoir, compagnie qui questionne le rôle de l’auteur au sein du processus de création, de production et de représentation d’une œuvre. Avec cette compagnie, elle crée sa pièce Ce samedi il pleuvait dans une mise en scène de Marc Beaupré Aux Écuries en avril 2013 ; le texte, finaliste du prix Gratien-Gélinas 2011 et du prix Michel-Tremblay 2013, est publié chez Dramaturges Éditeurs. En décembre 2013, Annick Lefebvre fait partie de l’équipe d’auteurs des Contes urbains du Théâtre Urbi et Orbi présentés à La Licorne dans une mise en scène de Stéphane Jacques ; ces contes paraissent chez Dramaturges Éditeurs. Annick Lefebvre collabore actuellement aux prochaines créations du Théâtre L’Instant et des Cousines Canines, en plus d’entamer l’écriture de La messe en 3D, une production prochaine du Crachoir. (Notice tirée du site du Théâtre d’Aujourd’hui.)