Des thématiques et des ambiances rarement exploitées dans les spectacles jeunesse sont présentées dans Les Chaises de PPS Danse. L’univers de Ionesco y devient une chorégraphie pour les 9 ans et plus, où les échanges absurdes sont transposés en pirouettes.
Proposer à des enfants une pièce sur la vieillesse et l’ennui, où une certaine vacuité existentielle, le deuil et les regrets rongent les personnages, était un pari risqué. La compagnie a toutefois trouvé le moyen de faire ressortir le côté enfantin des jeux des deux vieillards, d’en tirer le côté comique et le côté étrange, tout en respectant la pensée de l’auteur.
Il y a toutefois quelque chose qui cloche. Pendant les 60 minutes que dure le spectacle, l’attention du spectateur se relâche, le rythme reste lent – même pendant le délire final où le couple accumule les chaises sur scène pour leurs invités fantômes, et le message final – un discours dansé de l’Orateur (David Rancourt), venu livrer un message universel pour la suite du monde, n’exerce pas la fascination escomptée.
L’œil est pourtant ravi. Les concepteurs ont créé un univers tout à fait décapant, avec un plancher en damier et des vêtements noirs, gris et blancs qui rappellent les films de Tim Burton et l’esthétique rétro. Nous flottons dans un cauchemar ludique. Les maquillages, sourcils asymétriques et dessinés, ombrages contrastés, accentuent l’étrangeté des traits des comédiens, dont le travail corporel est finement orchestré.
Les vieillards joués par Sylvain Lafortune et Heather Mah sont d’abord excessivement rouillés, puis se permettent peu à peu de surprenantes acrobaties et des échanges presque clownesques qui contribuent à maintenir l’intérêt des enfants. On sort donc du spectacle en ressentant un étrange mélange de ravissement et de perplexité.
Texte: Lise Vaillancourt, d’après Ionesco. Mise en scène et chorégraphie: Pierre-Paul Savoie. Scénographie: Jocelyn Proulx. Costumes: Linda Brunelle. Maquillages: Florence Cornet. Perruques: Rachel Tremblay et Ève Turcotte. Une production de PPS Danse. Aux Gros Becs jusqu’au 15 février 2015. À la Maison de la culture Pointe-aux-Trembles du 9 au 12 avril 2018.
Des thématiques et des ambiances rarement exploitées dans les spectacles jeunesse sont présentées dans Les Chaises de PPS Danse. L’univers de Ionesco y devient une chorégraphie pour les 9 ans et plus, où les échanges absurdes sont transposés en pirouettes.
Proposer à des enfants une pièce sur la vieillesse et l’ennui, où une certaine vacuité existentielle, le deuil et les regrets rongent les personnages, était un pari risqué. La compagnie a toutefois trouvé le moyen de faire ressortir le côté enfantin des jeux des deux vieillards, d’en tirer le côté comique et le côté étrange, tout en respectant la pensée de l’auteur.
Il y a toutefois quelque chose qui cloche. Pendant les 60 minutes que dure le spectacle, l’attention du spectateur se relâche, le rythme reste lent – même pendant le délire final où le couple accumule les chaises sur scène pour leurs invités fantômes, et le message final – un discours dansé de l’Orateur (David Rancourt), venu livrer un message universel pour la suite du monde, n’exerce pas la fascination escomptée.
L’œil est pourtant ravi. Les concepteurs ont créé un univers tout à fait décapant, avec un plancher en damier et des vêtements noirs, gris et blancs qui rappellent les films de Tim Burton et l’esthétique rétro. Nous flottons dans un cauchemar ludique. Les maquillages, sourcils asymétriques et dessinés, ombrages contrastés, accentuent l’étrangeté des traits des comédiens, dont le travail corporel est finement orchestré.
Les vieillards joués par Sylvain Lafortune et Heather Mah sont d’abord excessivement rouillés, puis se permettent peu à peu de surprenantes acrobaties et des échanges presque clownesques qui contribuent à maintenir l’intérêt des enfants. On sort donc du spectacle en ressentant un étrange mélange de ravissement et de perplexité.
Les Chaises
Texte: Lise Vaillancourt, d’après Ionesco. Mise en scène et chorégraphie: Pierre-Paul Savoie. Scénographie: Jocelyn Proulx. Costumes: Linda Brunelle. Maquillages: Florence Cornet. Perruques: Rachel Tremblay et Ève Turcotte. Une production de PPS Danse. Aux Gros Becs jusqu’au 15 février 2015. À la Maison de la culture Pointe-aux-Trembles du 9 au 12 avril 2018.