C’est une petite fille haute comme trois pommes, que ses couettes rousses et sa grande liberté d’action ont rendu célèbre. Imaginée par l’auteure suédoise Astrid Lindgren en 1945, Fifi Brindacier est le personnage principal d’une série de 50 romans, traduits dans une cinquantaine de langues, dont quatre ont été adaptés pour la télévision. Un film d’animation a également été réalisé de ses aventures.
Personnage féminin atypique, Fifi a contribué à lutter contre la représentation sexiste des histoires pour la jeunesse. Enfin une petite fille qui n’a pas froid aux yeux, qui vit seule avec un singe et un cheval et fait ce qui lui plait ! C’est ce qui a séduit Annie Ranger, qui va piloter la fameuse Roulotte de Paul Buissonneau à travers parcs et jardins de Montréal pendant l’été.
Comédienne, auteure, metteure en scène et directrice générale et artistique du Théâtre I.N.K., qu’elle a fondé avec Marilyn Perreault, Annie Ranger est également une des fondatrices du Théâtre Aux Écuries. « Avec la Roulotte, le théâtre prend tout son sens, dit-elle. Il devient réellement démocratique : nous allons à la rencontre des gens et le spectacle est gratuit. Parfois, pour les nouveaux arrivants, la Roulotte est leur premier contact avec une œuvre d’art. »
Un exercice de style
Mettre en scène un spectacle pour la Roulotte est un véritable exercice de style, avec ses contraintes : il faut choisir cinq comédiens parmi les finissants du Conservatoire d’art dramatique de Montréal ou de l’École nationale de théâtre, ainsi qu’une équipe de concepteurs et de production qui, elle aussi, fait ses premières armes : « Ce qui est assez exigeant, précise Annie Ranger. Pour l’équipe de jeu, il me fallait trouver des interprètes polyvalents, capables de jouer des personnages d’enfants et d’adultes, qui ont de la souplesse, de l’énergie et une bonne voix ! »
En Suède, la maison de Fifi Brindacier, où ont été réalisés les tournages cinématographiques, se visite comme une attraction touristique. Une pièce de théâtre y est même jouée. De cette pièce, traduite en français, Annie Ranger a fait une légère adaptation : « On a pris quelques libertés, mais la structure est respectée. J’ai dû réduire le nombre de personnages. Quant à Monsieur Dupont, le singe et Oncle Alfred, le cheval, ils seront traités en marionnettes. »
Un personnage pas banal
Pour les moins de vingt ans qui ne connaitraient pas Fifi Brindacier, rappelons les hauts faits de notre héroïne : « Fifi Brindacier est un peu une enfant sauvage, explique la metteure en scène. Elle dit avoir été élevée sur un bateau, son père est un pirate mais, suite à une tempête, elle ne sait pas trop ce qu’il est devenu et elle pense qu’il est sur une ile déserte, comme Robinson Crusoë. »
« Puis, poursuit Annie Ranger, elle arrive dans un petit village où elle se lie d’amitié avec ses deux voisins, Tommy et Anicka. Elle rencontre également tante Percilla, présidente du Centre de protection des enfants qui, bien entendu, ne peut laisser une enfant vivre seule dans une maison. Mais elle se rend compte que Fifi est un personnage extraordinaire, dotée d’une force surhumaine et capable de s’occuper d’elle-même. Fifi ne connaît pas grand chose de la vie mais elle est très débrouillarde et, quand elle est en situation de danger, elle utilise le jeu pour s’en sortir. Elle joue avec les personnages, les ridiculise. C’est intéressant pour la Roulotte, cela implique un jeu dynamique, très physique ».
Avec ou sans tresses ?
Fifi Brindacier sans ses tresses serait-elle encore Fifi ? Pour Annie Ranger, pas question de déroger à la tradition et Sophie Grenier, qui interprète Fifi, en aura la coiffure : « Ça fait partie de l’icône ! dit Annie Ranger. De toutes façons, Sophie est déjà une Fifi, elle a l’énergie et l’humour ! »
Puisque Fifi Brindacier est moins connue des enfants d’aujourd’hui, les parents auront donc le plaisir de leur faire découvrir les héros qui ont bercé leur jeunesse. « Je pense qu’il va y avoir de grandes discussions au retour à la maison, car il va falloir réinstaller les limites que Fifi aura sérieusement bousculées ! » conclut Annie Ranger en riant.
58 représentations sont prévues, du 30 juin au Parc Lafontaine jusqu’au 23 août à la Place des Arts. La Roulotte propose aussi un atelier parent-enfant, dans les bibliothèques de la Ville, afin de sensibiliser les spectateurs au théâtre.
Texte de Astrid Lindgren, traduit par Gabrielle Rozsaffy. Mise en scène d’Annie Ranger. Une production du Théâtre la Roulotte. Dans les parcs de Montréal, du 30 juin au 23 août 2015. Toutes les représentations sont gratuites. Elles sont annulées en cas de pluie.
C’est une petite fille haute comme trois pommes, que ses couettes rousses et sa grande liberté d’action ont rendu célèbre. Imaginée par l’auteure suédoise Astrid Lindgren en 1945, Fifi Brindacier est le personnage principal d’une série de 50 romans, traduits dans une cinquantaine de langues, dont quatre ont été adaptés pour la télévision. Un film d’animation a également été réalisé de ses aventures.
Personnage féminin atypique, Fifi a contribué à lutter contre la représentation sexiste des histoires pour la jeunesse. Enfin une petite fille qui n’a pas froid aux yeux, qui vit seule avec un singe et un cheval et fait ce qui lui plait ! C’est ce qui a séduit Annie Ranger, qui va piloter la fameuse Roulotte de Paul Buissonneau à travers parcs et jardins de Montréal pendant l’été.
Comédienne, auteure, metteure en scène et directrice générale et artistique du Théâtre I.N.K., qu’elle a fondé avec Marilyn Perreault, Annie Ranger est également une des fondatrices du Théâtre Aux Écuries. « Avec la Roulotte, le théâtre prend tout son sens, dit-elle. Il devient réellement démocratique : nous allons à la rencontre des gens et le spectacle est gratuit. Parfois, pour les nouveaux arrivants, la Roulotte est leur premier contact avec une œuvre d’art. »
Un exercice de style
Mettre en scène un spectacle pour la Roulotte est un véritable exercice de style, avec ses contraintes : il faut choisir cinq comédiens parmi les finissants du Conservatoire d’art dramatique de Montréal ou de l’École nationale de théâtre, ainsi qu’une équipe de concepteurs et de production qui, elle aussi, fait ses premières armes : « Ce qui est assez exigeant, précise Annie Ranger. Pour l’équipe de jeu, il me fallait trouver des interprètes polyvalents, capables de jouer des personnages d’enfants et d’adultes, qui ont de la souplesse, de l’énergie et une bonne voix ! »
En Suède, la maison de Fifi Brindacier, où ont été réalisés les tournages cinématographiques, se visite comme une attraction touristique. Une pièce de théâtre y est même jouée. De cette pièce, traduite en français, Annie Ranger a fait une légère adaptation : « On a pris quelques libertés, mais la structure est respectée. J’ai dû réduire le nombre de personnages. Quant à Monsieur Dupont, le singe et Oncle Alfred, le cheval, ils seront traités en marionnettes. »
Un personnage pas banal
Pour les moins de vingt ans qui ne connaitraient pas Fifi Brindacier, rappelons les hauts faits de notre héroïne : « Fifi Brindacier est un peu une enfant sauvage, explique la metteure en scène. Elle dit avoir été élevée sur un bateau, son père est un pirate mais, suite à une tempête, elle ne sait pas trop ce qu’il est devenu et elle pense qu’il est sur une ile déserte, comme Robinson Crusoë. »
« Puis, poursuit Annie Ranger, elle arrive dans un petit village où elle se lie d’amitié avec ses deux voisins, Tommy et Anicka. Elle rencontre également tante Percilla, présidente du Centre de protection des enfants qui, bien entendu, ne peut laisser une enfant vivre seule dans une maison. Mais elle se rend compte que Fifi est un personnage extraordinaire, dotée d’une force surhumaine et capable de s’occuper d’elle-même. Fifi ne connaît pas grand chose de la vie mais elle est très débrouillarde et, quand elle est en situation de danger, elle utilise le jeu pour s’en sortir. Elle joue avec les personnages, les ridiculise. C’est intéressant pour la Roulotte, cela implique un jeu dynamique, très physique ».
Avec ou sans tresses ?
Fifi Brindacier sans ses tresses serait-elle encore Fifi ? Pour Annie Ranger, pas question de déroger à la tradition et Sophie Grenier, qui interprète Fifi, en aura la coiffure : « Ça fait partie de l’icône ! dit Annie Ranger. De toutes façons, Sophie est déjà une Fifi, elle a l’énergie et l’humour ! »
Puisque Fifi Brindacier est moins connue des enfants d’aujourd’hui, les parents auront donc le plaisir de leur faire découvrir les héros qui ont bercé leur jeunesse. « Je pense qu’il va y avoir de grandes discussions au retour à la maison, car il va falloir réinstaller les limites que Fifi aura sérieusement bousculées ! » conclut Annie Ranger en riant.
58 représentations sont prévues, du 30 juin au Parc Lafontaine jusqu’au 23 août à la Place des Arts. La Roulotte propose aussi un atelier parent-enfant, dans les bibliothèques de la Ville, afin de sensibiliser les spectateurs au théâtre.
Fifi Brindacier
Texte de Astrid Lindgren, traduit par Gabrielle Rozsaffy. Mise en scène d’Annie Ranger. Une production du Théâtre la Roulotte. Dans les parcs de Montréal, du 30 juin au 23 août 2015. Toutes les représentations sont gratuites. Elles sont annulées en cas de pluie.