Qui n’a pas lu Sir Arthur Conan Doyle dans sa jeunesse a manqué une lecture fort distrayante, parfois édifiante, à coup sûr pleine de suspense et d’humour. L’adaptation du roman Le Chien des Baskerville que propose le Théâtre Advienne que pourra pousse le comique et l’absurde jusqu’à la caricature. Les trois acteurs, qui campent tous les personnages, se donnent sans retenue, sans peur du ridicule, au grand plaisir d’un public jeune qui en redemande.
Le spectacle, parsemé de décrochages volontaires, d’adresses directes aux spectateurs, de reprises de scènes en accéléré, se déroule sur un ton bon enfant, dans une complicité de tous les instants. Il faut le dire: le plaisir du théâtre, ici, passe essentiellement par l’enjouement du joyeux trio de comédiens, dont la désinvolture n’a d’égale que l’audace des pitreries. Tout cela en suivant une partition dont on met de l’avant la drôlerie avant toute autre chose.
La fable, maintes fois reprise à la scène comme sur les écrans, raconte le retour dans l’antique manoir familial du dernier descendant des nobles Baskerville, Sir Henry, qui doit faire face à une monstrueuse légende entourant la fin tragique de plusieurs de ses ancêtres. Ceux-ci auraient été victime, dans cette demeure sise au cœur d’une lande inquiétante, d’une bête immonde, un chien d’une taille et d’une férocité qui fait trembler, mais que personne n’a jamais vu.
Les quiproquos se succèdent, mais l’histoire se perd un peu dans les facéties. Dans le rôle de Sherlock Holmes et de plusieurs autres personnages, dont l’inénarrable Lady Stapleton, François-Simon Poirier brille de tous ses feux. Son bras droit, le Docteur Watson, incarné avec autant de générosité par Philippe Robert, multiplie les tics et travers irritants, déclenchant l’hilarité du public. Quant à Étienne Pilon, qui joue Sir Henry, il n’est pas en reste: les scènes où il se retrouve dans des situations embarrassantes sont nombreuses et tout aussi enlevées.
La scénographie, signée Francis Farley Lemieux, composée d’une porte centrale jouxtée de deux escaliers à rampe, permet toutes sortes de jeux comme dans un bon boulevard. L’ensemble de la représentation, d’une bonhomie communicative, ne peut que susciter l’adhésion par le rire. Une belle occasion, pour les jeunes, de se frotter au plaisir complice du théâtre. Nonobstant toute considération de profondeur ou d’édification: pour cela, il faudra retourner à la lecture de l’original.
Texte: Arthur Conan Doyle. Adaptation: Steve Canny et John Nicholson. Mise en scène et traduction: Frédéric Bélanger. Conceptions: Sarah Balleux, Françis Farley-Lemieux, Sébastien Watty Langlois et Josée Fontaine Rubi. Avec Étienne Pilon, François-Simon Poirier et Philippe Robert. Une production du Théâtre Advienne que pourra. À la salle Fred-Barry du Théâtre Denise-Pelletier jusqu’au 18 janvier 2016. En tournée durant la saison 2018-2019.
Qui n’a pas lu Sir Arthur Conan Doyle dans sa jeunesse a manqué une lecture fort distrayante, parfois édifiante, à coup sûr pleine de suspense et d’humour. L’adaptation du roman Le Chien des Baskerville que propose le Théâtre Advienne que pourra pousse le comique et l’absurde jusqu’à la caricature. Les trois acteurs, qui campent tous les personnages, se donnent sans retenue, sans peur du ridicule, au grand plaisir d’un public jeune qui en redemande.
Le spectacle, parsemé de décrochages volontaires, d’adresses directes aux spectateurs, de reprises de scènes en accéléré, se déroule sur un ton bon enfant, dans une complicité de tous les instants. Il faut le dire: le plaisir du théâtre, ici, passe essentiellement par l’enjouement du joyeux trio de comédiens, dont la désinvolture n’a d’égale que l’audace des pitreries. Tout cela en suivant une partition dont on met de l’avant la drôlerie avant toute autre chose.
La fable, maintes fois reprise à la scène comme sur les écrans, raconte le retour dans l’antique manoir familial du dernier descendant des nobles Baskerville, Sir Henry, qui doit faire face à une monstrueuse légende entourant la fin tragique de plusieurs de ses ancêtres. Ceux-ci auraient été victime, dans cette demeure sise au cœur d’une lande inquiétante, d’une bête immonde, un chien d’une taille et d’une férocité qui fait trembler, mais que personne n’a jamais vu.
Les quiproquos se succèdent, mais l’histoire se perd un peu dans les facéties. Dans le rôle de Sherlock Holmes et de plusieurs autres personnages, dont l’inénarrable Lady Stapleton, François-Simon Poirier brille de tous ses feux. Son bras droit, le Docteur Watson, incarné avec autant de générosité par Philippe Robert, multiplie les tics et travers irritants, déclenchant l’hilarité du public. Quant à Étienne Pilon, qui joue Sir Henry, il n’est pas en reste: les scènes où il se retrouve dans des situations embarrassantes sont nombreuses et tout aussi enlevées.
La scénographie, signée Francis Farley Lemieux, composée d’une porte centrale jouxtée de deux escaliers à rampe, permet toutes sortes de jeux comme dans un bon boulevard. L’ensemble de la représentation, d’une bonhomie communicative, ne peut que susciter l’adhésion par le rire. Une belle occasion, pour les jeunes, de se frotter au plaisir complice du théâtre. Nonobstant toute considération de profondeur ou d’édification: pour cela, il faudra retourner à la lecture de l’original.
Sherlock Holmes et le chien des Baskerville
Texte: Arthur Conan Doyle. Adaptation: Steve Canny et John Nicholson. Mise en scène et traduction: Frédéric Bélanger. Conceptions: Sarah Balleux, Françis Farley-Lemieux, Sébastien Watty Langlois et Josée Fontaine Rubi. Avec Étienne Pilon, François-Simon Poirier et Philippe Robert. Une production du Théâtre Advienne que pourra. À la salle Fred-Barry du Théâtre Denise-Pelletier jusqu’au 18 janvier 2016. En tournée durant la saison 2018-2019.