L’Illusion, Théâtre de marionnettes présente du 22 au 24 février Ainsi passe la chair, une création du Théâtre de La Tortue Noire de Saguenay. Sabrina Baran nous en parle ainsi que de l’essor panquébécois des arts de la marionnette et de l’avenir de L’Illusion.
Après quelques mois, comment voyez-vous vos nouveaux espaces et ce qu’ils vous permettent de faire ?
C’est d’abord un rêve qui se réalise. Un travail porté par l’équipe de L’Illusion depuis près de 45 ans et avec plus d’intensité depuis les 10 dernières années. Donc, je pourrais dire qu’après tout ce travail acharné, nous apprécions ces nouveaux espaces de façon inimaginable. Nous avons maintenant deux salles de spectacle, la Grande scène et le Studio-théâtre, un hall convivial pour les spectateurs et les spectatrices et des espaces lumineux pour le public, les artistes et les travailleur∙euses culturel∙les. Nous pouvons enfin poursuivre la création et la diffusion de notre travail tout en accueillant davantage d’artistes et de compagnies afin de présenter leurs spectacles et travailler leurs projets de recherche et création. S’ajoutent aussi la tenue d’expositions, de conférences, d’ateliers de médiation culturelle et plusieurs projets de partenariats structurants pour notre milieu.
Ainsi passe la chair inaugure d’ailleurs votre studio-théâtre. Ce ne sera sans doute pas la dernière œuvre pour un public ado-adultes qu’on y présentera ?
Tout à fait, nous avons commencé la saison en lion sur notre grande scène et ce sera la première fois que le public est convié dans le Studio-théâtre. Cette salle intime permet une proximité très spéciale entre une œuvre et le public. Elle est un clin d’œil à nos anciens espaces qui étaient d’une dimension similaire. Depuis le premier Studio-théâtre situé dans le Plateau-Mont-Royal, nous avons toujours accordé une importance particulière à la présentation d’œuvres faisant découvrir la marionnette sous toutes ses formes et pour tous les publics. Nos programmations futures continueront de témoigner de cette incroyable multiplicité du théâtre de marionnettes et de sa capacité à évoquer toute la complexité de l’âme humaine. C’est un art qui porte comme nul autre des propos universels, intemporels tout en s’ancrant dans la contemporanéité. La marionnette s’adresse à tout le monde à chacune des phases de la vie.
Le synopsis de la pièce est intéressant. La forme s’avère inventive aussi. S’agissaient-ils de raisons pour décider de la programmer chez vous ?
Oui vraiment, c’est une pièce singulière à la limite des arts visuels et de la scène, mais c’est encore bien plus que ça. C’est une véritable œuvre coup de cœur que j’ai découverte au Festival international des arts de la marionnette à Saguenay (FIAMS). J’ai tout de suite voulu l’offrir à notre public. C’est une pièce inventive, oui, mais surtout très touchante, très vraie et sincère. C’est un réel moment de rencontre entre l’univers de Sara Moisan, celui de son père l’artiste Gatien Moisan et le public. Seule une trentaine de personnes se retrouvent plongées dans ce moment de confidence poétique, visuel et sonore. C’est vraiment une expérience à vivre, un moment de recueillement, d’apaisement et de découverte.
Vous êtes bien placés pour voir tout le bouillonnement créatif au Québec, qu’en pensez-vous ?
Oui, c’est vraiment stimulant de voir cette formidable ébullition! Des compagnies phares, comme des artistes émergents, sont des plus dynamiques partout au Québec. De nouveaux lieux spécialisés se bâtissent et des réseaux s’organisent en théâtre de marionnettes et en jeune public. Bien sûr, le Saguenay avec son festival est un point de rencontres nationales et internationales des arts de la marionnette depuis près de 40 ans. Beloeil, Trois-Rivières, Sherbrooke et Québec sont aussi des pôles majeurs de la création québécoise. L’évolution de notre discipline artistique est des plus inspirantes. Notre nouvel espace, véritable incubateur de création, nous permet de développer des collaborations entre les artistes, les compagnies et les différentes institutions en théâtre de marionnettes et jeune public provenant de partout sur le territoire. Ensemble, nous cultivons l’effervescence de notre milieu si distinctif de la création au Québec.
Le début d’une « nouvelle vie » comme celle de L’Illusion s’accompagne de divers changements, de défis et d’espoirs. Vers quels nouveaux horizons se dirige votre organisation ?
Oui, c’est le début d’une étape majeure de développement pour L’Illusion. Nous souhaitons bien sûr consolider nos activités afin de poursuivre le développement de projets inspirants, innovants et structurants. La création demeure le cœur battant de L’Illusion. Déjà de nouveaux projets artistiques prennent forme et s’adresseront à nos différents publics. Nous souhaitons bonifier notre programmation de compagnies et d’artistes invité·es toujours avec la volonté de faire découvrir toute la diversité des arts de la marionnette. La collaboration est la clé pour faire rayonner notre art. Nous consoliderons les partenariats que nous avons établis lors de la saison inaugurale avec le Festival Casteliers, la Maison Théâtre et l’Association québécoise des marionnettistes pour la diffusion de spectacles et l’accueil de compagnies de la relève. Nous sommes aussi très fiers d’être diffuseur partenaire du nouveau Festival jeunes publics La Mèche Courte, qui verra le jour à l’automne 2025.
L’avenir s’avère prometteur et porteur d’espoir !
Ainsi passe la chair est présentée à L’Illusion, Théâtre de marionnettes du 22 au 24 février 2024.
L’Illusion, Théâtre de marionnettes présente du 22 au 24 février Ainsi passe la chair, une création du Théâtre de La Tortue Noire de Saguenay. Sabrina Baran nous en parle ainsi que de l’essor panquébécois des arts de la marionnette et de l’avenir de L’Illusion.
Après quelques mois, comment voyez-vous vos nouveaux espaces et ce qu’ils vous permettent de faire ?
C’est d’abord un rêve qui se réalise. Un travail porté par l’équipe de L’Illusion depuis près de 45 ans et avec plus d’intensité depuis les 10 dernières années. Donc, je pourrais dire qu’après tout ce travail acharné, nous apprécions ces nouveaux espaces de façon inimaginable. Nous avons maintenant deux salles de spectacle, la Grande scène et le Studio-théâtre, un hall convivial pour les spectateurs et les spectatrices et des espaces lumineux pour le public, les artistes et les travailleur∙euses culturel∙les. Nous pouvons enfin poursuivre la création et la diffusion de notre travail tout en accueillant davantage d’artistes et de compagnies afin de présenter leurs spectacles et travailler leurs projets de recherche et création. S’ajoutent aussi la tenue d’expositions, de conférences, d’ateliers de médiation culturelle et plusieurs projets de partenariats structurants pour notre milieu.
Ainsi passe la chair inaugure d’ailleurs votre studio-théâtre. Ce ne sera sans doute pas la dernière œuvre pour un public ado-adultes qu’on y présentera ?
Tout à fait, nous avons commencé la saison en lion sur notre grande scène et ce sera la première fois que le public est convié dans le Studio-théâtre. Cette salle intime permet une proximité très spéciale entre une œuvre et le public. Elle est un clin d’œil à nos anciens espaces qui étaient d’une dimension similaire. Depuis le premier Studio-théâtre situé dans le Plateau-Mont-Royal, nous avons toujours accordé une importance particulière à la présentation d’œuvres faisant découvrir la marionnette sous toutes ses formes et pour tous les publics. Nos programmations futures continueront de témoigner de cette incroyable multiplicité du théâtre de marionnettes et de sa capacité à évoquer toute la complexité de l’âme humaine. C’est un art qui porte comme nul autre des propos universels, intemporels tout en s’ancrant dans la contemporanéité. La marionnette s’adresse à tout le monde à chacune des phases de la vie.
Le synopsis de la pièce est intéressant. La forme s’avère inventive aussi. S’agissaient-ils de raisons pour décider de la programmer chez vous ?
Oui vraiment, c’est une pièce singulière à la limite des arts visuels et de la scène, mais c’est encore bien plus que ça. C’est une véritable œuvre coup de cœur que j’ai découverte au Festival international des arts de la marionnette à Saguenay (FIAMS). J’ai tout de suite voulu l’offrir à notre public. C’est une pièce inventive, oui, mais surtout très touchante, très vraie et sincère. C’est un réel moment de rencontre entre l’univers de Sara Moisan, celui de son père l’artiste Gatien Moisan et le public. Seule une trentaine de personnes se retrouvent plongées dans ce moment de confidence poétique, visuel et sonore. C’est vraiment une expérience à vivre, un moment de recueillement, d’apaisement et de découverte.
Vous êtes bien placés pour voir tout le bouillonnement créatif au Québec, qu’en pensez-vous ?
Oui, c’est vraiment stimulant de voir cette formidable ébullition! Des compagnies phares, comme des artistes émergents, sont des plus dynamiques partout au Québec. De nouveaux lieux spécialisés se bâtissent et des réseaux s’organisent en théâtre de marionnettes et en jeune public. Bien sûr, le Saguenay avec son festival est un point de rencontres nationales et internationales des arts de la marionnette depuis près de 40 ans. Beloeil, Trois-Rivières, Sherbrooke et Québec sont aussi des pôles majeurs de la création québécoise. L’évolution de notre discipline artistique est des plus inspirantes. Notre nouvel espace, véritable incubateur de création, nous permet de développer des collaborations entre les artistes, les compagnies et les différentes institutions en théâtre de marionnettes et jeune public provenant de partout sur le territoire. Ensemble, nous cultivons l’effervescence de notre milieu si distinctif de la création au Québec.
Le début d’une « nouvelle vie » comme celle de L’Illusion s’accompagne de divers changements, de défis et d’espoirs. Vers quels nouveaux horizons se dirige votre organisation ?
Oui, c’est le début d’une étape majeure de développement pour L’Illusion. Nous souhaitons bien sûr consolider nos activités afin de poursuivre le développement de projets inspirants, innovants et structurants. La création demeure le cœur battant de L’Illusion. Déjà de nouveaux projets artistiques prennent forme et s’adresseront à nos différents publics. Nous souhaitons bonifier notre programmation de compagnies et d’artistes invité·es toujours avec la volonté de faire découvrir toute la diversité des arts de la marionnette. La collaboration est la clé pour faire rayonner notre art. Nous consoliderons les partenariats que nous avons établis lors de la saison inaugurale avec le Festival Casteliers, la Maison Théâtre et l’Association québécoise des marionnettistes pour la diffusion de spectacles et l’accueil de compagnies de la relève. Nous sommes aussi très fiers d’être diffuseur partenaire du nouveau Festival jeunes publics La Mèche Courte, qui verra le jour à l’automne 2025.
L’avenir s’avère prometteur et porteur d’espoir !
Ainsi passe la chair est présentée à L’Illusion, Théâtre de marionnettes du 22 au 24 février 2024.