La rencontre
Théâtre fille unique
Dans un espace vert qui peut ressembler au paradis, mais qui ne l’est pas vraiment, deux fleurs qui pètent se rencontrent. L’une veut la paix et le calme, alors que l’autre a peur, souhaite s’enfuir et prend toute la place avec ses bruits enfantins et ses mouvements étranges. De repère réconfortant, l’étendue verte couverte de tiges et de fleurs coussinées devient bientôt une prison et les fleurs deux ennemies. Marie Reid et Melania Maria Balmaceda Venegas ont créé une production de dix minutes à la fois unique, complètement déjantée et très drôle qui nous fait réfléchir à la place que nous laissons à l’absurde dans nos vies.
Chorégraphie et interprétation : Marie Reid et Melania Maria Balmaceda Venegas. Conception décor et costumes : Julianne LeBel. Conception sonore : Arthur Champagne. Conception d’éclairage : Lauriane Cuello. À Tangente du 3 au 6 octobre 2024.
La chose-en-soi
The chita project
Le travail physique de Pablo Pramparo et Anna Kichtchenko ainsi que leur synchronicité (pour ne pas dire carrément symbiose) sont vraiment impressionnants. La chose-en-soi est un lieu changeant. Ça peut être un ring de boxe, un terrain de jeu, ou même une station-service au milieu de nulle part. Les deux artistes travaillent de concert et semblent la plupart du temps partager le même corps. La mise en scène est simple, mais efficace. Un large tapis de plastique, un lustre fait de bacs à lait, une grosse pile de manteaux d’hiver et de vestes, puis deux chaises. La console de son reste dans l’ombre, même si la conception sonore est capitale dans cette production. Tour à tour, les deux danseurs se chargent de changer la trame sonore, d’ajuster le son pour créer des effets presque hypnotisants à partir de bruits de tous les jours.
À travers la chorégraphie de ces deux artistes issus du milieu circassien, le public découvre l’histoire d’un couple, de la rencontre timide jusqu’aux disputes et à la séparation douloureuse. Même si les deux personnes sur scène cohabitent durant la majeure partie du spectacle et semblent parfois ne former qu’un, elles ont chacune leur unicité et vivent chacune des moments de crise exprimés par des solos. Il faut d’ailleurs souligner l’impressionnant solo d’acrobaties aériennes d’Anna Kitchenko qui reste suspendue au lustre pendant de longues minutes sans jamais broncher. Dans l’œil du public, la relation des deux protagonistes se vit en trois temps : crise identitaire, besoin de solitude, puis besoin de réconfort. Nous en venons à avoir hâte que les deux personnages se retrouvent et se réconcilient, ne serait-ce que pour voir leurs chorégraphies envoûtantes à deux.
Le couple traverse une ville dont les volumes sont flous, absurdes et saisissants, une ville gonflable dans laquelle chaque son, de la respiration jusqu’au frottement des manteaux en hiver, est amplifié. De décor qui peut sembler simple pendant la première moitié du spectacle, la mise en scène change complètement pour la deuxième partie, alors que d’impressionnantes structures en plastique sont gonflées autour des deux artistes qui doivent continuer de danser dans d’immenses sacs gonflables de toutes les couleurs.
Connaissons-nous vraiment notre ville ? Prenons-nous le temps de nous laisser imprégner par ses bruits, ses odeurs et ses formes ? C’est ce que nous incite à faire le spectacle La-chose-en-soi qui promet de ne laisser personne indifférent.
Chorégraphie et interprétation : Pablo Pramparo et Anna Kichtchenko. Regard extérieur : Nicolas Cantin. Dramaturgie : Sebastian Kann. Co-conception sonore : Joël Lavoie. Consultation en scénographie : Audrée Lewka. Costumes : Camille Thibault-Bédard. Conception d’éclairage : Paul Chambers. Technicien en gréage : Frédérik Dallaire Pelletier. À Tangente du 3 au 6 octobre 2024.
La rencontre
Théâtre fille unique
Dans un espace vert qui peut ressembler au paradis, mais qui ne l’est pas vraiment, deux fleurs qui pètent se rencontrent. L’une veut la paix et le calme, alors que l’autre a peur, souhaite s’enfuir et prend toute la place avec ses bruits enfantins et ses mouvements étranges. De repère réconfortant, l’étendue verte couverte de tiges et de fleurs coussinées devient bientôt une prison et les fleurs deux ennemies. Marie Reid et Melania Maria Balmaceda Venegas ont créé une production de dix minutes à la fois unique, complètement déjantée et très drôle qui nous fait réfléchir à la place que nous laissons à l’absurde dans nos vies.
La rencontre
Chorégraphie et interprétation : Marie Reid et Melania Maria Balmaceda Venegas. Conception décor et costumes : Julianne LeBel. Conception sonore : Arthur Champagne. Conception d’éclairage : Lauriane Cuello. À Tangente du 3 au 6 octobre 2024.
La chose-en-soi
The chita project
Le travail physique de Pablo Pramparo et Anna Kichtchenko ainsi que leur synchronicité (pour ne pas dire carrément symbiose) sont vraiment impressionnants. La chose-en-soi est un lieu changeant. Ça peut être un ring de boxe, un terrain de jeu, ou même une station-service au milieu de nulle part. Les deux artistes travaillent de concert et semblent la plupart du temps partager le même corps. La mise en scène est simple, mais efficace. Un large tapis de plastique, un lustre fait de bacs à lait, une grosse pile de manteaux d’hiver et de vestes, puis deux chaises. La console de son reste dans l’ombre, même si la conception sonore est capitale dans cette production. Tour à tour, les deux danseurs se chargent de changer la trame sonore, d’ajuster le son pour créer des effets presque hypnotisants à partir de bruits de tous les jours.
À travers la chorégraphie de ces deux artistes issus du milieu circassien, le public découvre l’histoire d’un couple, de la rencontre timide jusqu’aux disputes et à la séparation douloureuse. Même si les deux personnes sur scène cohabitent durant la majeure partie du spectacle et semblent parfois ne former qu’un, elles ont chacune leur unicité et vivent chacune des moments de crise exprimés par des solos. Il faut d’ailleurs souligner l’impressionnant solo d’acrobaties aériennes d’Anna Kitchenko qui reste suspendue au lustre pendant de longues minutes sans jamais broncher. Dans l’œil du public, la relation des deux protagonistes se vit en trois temps : crise identitaire, besoin de solitude, puis besoin de réconfort. Nous en venons à avoir hâte que les deux personnages se retrouvent et se réconcilient, ne serait-ce que pour voir leurs chorégraphies envoûtantes à deux.
Le couple traverse une ville dont les volumes sont flous, absurdes et saisissants, une ville gonflable dans laquelle chaque son, de la respiration jusqu’au frottement des manteaux en hiver, est amplifié. De décor qui peut sembler simple pendant la première moitié du spectacle, la mise en scène change complètement pour la deuxième partie, alors que d’impressionnantes structures en plastique sont gonflées autour des deux artistes qui doivent continuer de danser dans d’immenses sacs gonflables de toutes les couleurs.
Connaissons-nous vraiment notre ville ? Prenons-nous le temps de nous laisser imprégner par ses bruits, ses odeurs et ses formes ? C’est ce que nous incite à faire le spectacle La-chose-en-soi qui promet de ne laisser personne indifférent.
La chose-en-soi
Chorégraphie et interprétation : Pablo Pramparo et Anna Kichtchenko. Regard extérieur : Nicolas Cantin. Dramaturgie : Sebastian Kann. Co-conception sonore : Joël Lavoie. Consultation en scénographie : Audrée Lewka. Costumes : Camille Thibault-Bédard. Conception d’éclairage : Paul Chambers. Technicien en gréage : Frédérik Dallaire Pelletier. À Tangente du 3 au 6 octobre 2024.