Hier, entre 9 h et 17 h, j’étais au Centre St-Pierre pour assister au 12e Congrès québécois du théâtre, une rencontre placée sous le thème de l’institution. Ce que j’ai entendu m’a généralement, je dois l’avouer, profondément déçu. Après avoir assisté au Projet blanc d’Olivier Choinière, pareille dose de langue de bois et d’égocentrisme n’est pas facile à encaisser.
Je ne suis pas un artiste de théâtre. Je suis un critique de théâtre, un fidèle observateur, là pour jouir de l’intelligence et du talent des artistes, là pour nommer leurs coups de génie et leurs errances, là pour remettre en question ma propre existence, ma propre manière de penser et d’être devant la force de frappe de leurs créations. Par conséquent, ma préoccupation première est la pertinence de ce que je vois sur scène, son ancrage dans le présent tragique qui est le nôtre et l’ampleur de son originalité esthétique.
C’est pour ça que je me réjouis encore de ce qui se crée chez nous. De Marleau et Haentjens à Choinière et Ducros en passant par les Dubois, Faucher et Poissant. Hier, je suis allé voir Corps noir, à la Chapelle, et j’ai été bouleversé par la richesse de l’esthétique de Stéphane Gladyszewski. Son spectacle est non seulement doté d’images sublimes et terrifiantes, mais il rendrait extatique le plus blasé des psychanalystes tant il est truffé de symboles révélateurs et tant il dit des choses authentiques sur une relation père-fils trouble et troublante.
Je pense que tout le monde a droit à une rémunération décente de son travail. Je suis le premier à dire haut et fort que le théâtre québécois est sous-financé par les instances gouvernementales, que cela est indécent et quel cela reflète cruellement le peu d’importance que les dirigeants et par extension une bonne partie de ceux qui les élisent accordent au théâtre et à l’art en général dans la société. Il y a là un combat crucial à mener. Mais nous ne pourrons le mener véritablement, comme le dit si bien le président du CQT Sylvain Massé, qu’au nom des intérêts supérieurs du théâtre québécois.
Je souhaite de tout cœur que la « définition-cadre de l’institution théâtrale » et la « charte du théâtre institutionnel » qui seront votées aujourd’hui au terme du 12e Congrès québécois de théâtre protègent bel et bien les intérêts supérieurs du théâtre québécois, c’est-à-dire la teneur artistique des spectacles, le talent, la vision, la parole, la singularité, la subversion, la clairvoyance, la beauté… et non pas seulement les revenus annuels.
Hier, entre 9 h et 17 h, j’étais au Centre St-Pierre pour assister au 12e Congrès québécois du théâtre, une rencontre placée sous le thème de l’institution. Ce que j’ai entendu m’a généralement, je dois l’avouer, profondément déçu. Après avoir assisté au Projet blanc d’Olivier Choinière, pareille dose de langue de bois et d’égocentrisme n’est pas facile à encaisser.
Je ne suis pas un artiste de théâtre. Je suis un critique de théâtre, un fidèle observateur, là pour jouir de l’intelligence et du talent des artistes, là pour nommer leurs coups de génie et leurs errances, là pour remettre en question ma propre existence, ma propre manière de penser et d’être devant la force de frappe de leurs créations. Par conséquent, ma préoccupation première est la pertinence de ce que je vois sur scène, son ancrage dans le présent tragique qui est le nôtre et l’ampleur de son originalité esthétique.
C’est pour ça que je me réjouis encore de ce qui se crée chez nous. De Marleau et Haentjens à Choinière et Ducros en passant par les Dubois, Faucher et Poissant. Hier, je suis allé voir Corps noir, à la Chapelle, et j’ai été bouleversé par la richesse de l’esthétique de Stéphane Gladyszewski. Son spectacle est non seulement doté d’images sublimes et terrifiantes, mais il rendrait extatique le plus blasé des psychanalystes tant il est truffé de symboles révélateurs et tant il dit des choses authentiques sur une relation père-fils trouble et troublante.
Je pense que tout le monde a droit à une rémunération décente de son travail. Je suis le premier à dire haut et fort que le théâtre québécois est sous-financé par les instances gouvernementales, que cela est indécent et quel cela reflète cruellement le peu d’importance que les dirigeants et par extension une bonne partie de ceux qui les élisent accordent au théâtre et à l’art en général dans la société. Il y a là un combat crucial à mener. Mais nous ne pourrons le mener véritablement, comme le dit si bien le président du CQT Sylvain Massé, qu’au nom des intérêts supérieurs du théâtre québécois.
Je souhaite de tout cœur que la « définition-cadre de l’institution théâtrale » et la « charte du théâtre institutionnel » qui seront votées aujourd’hui au terme du 12e Congrès québécois de théâtre protègent bel et bien les intérêts supérieurs du théâtre québécois, c’est-à-dire la teneur artistique des spectacles, le talent, la vision, la parole, la singularité, la subversion, la clairvoyance, la beauté… et non pas seulement les revenus annuels.