La reprise de Tout ça m’assassine ne pourrait être plus opportune. D’abord parce que le spectacle fait vibrer une corde qui était déjà passablement tendue depuis les événements du Printemps érable. Aussi parce que manifestations, élection ou pas, le cabaret politocopoétique refait son tour de piste alors que les questions de langue et d’identité perdurent malgré la fin de la campagne électorale.
Trois courtes pièces. Trois façons de parler d’argent, de recherche du bonheur et de la relation trouble que l’on entretient avec l’un et l’autre. S’il restait des non convertis à convertir à la poésie de Patrice Desbiens, ce sera probablement chose faite. On pourrait regretter que cette portion plus sombre du spectacle soit un peu effacée par les deux segments suivants, plus flamboyants par leur humour caustique, mais on a foi qu’au final, les mots de Desbiens résonneront quand même.
Par la qualité de ses textes, par ses interprètes brillants, par sa capacité à nous remuer à la fois le patriotisme et à nous faire rire de nos propensions capitalistes, le spectacle bouleverse. Dans un superbe monologue signé Pierre Lefebvre, Alexis Martin campe un libraire qui lutte à sa façon contre les dérives du capitalisme. «À salaire minimum, moi, je travaille au minimum», répond-il au système qui le gruge.
Seul changement à cette seconde version, Antoine Bertrand ne pouvant être de la reprise, laisse son immense costume à Normand D’Amour. On retiendra de ce troisième et dernier segment, outre le génie du texte de Dominic Champagne, un Mario St-Amand parfait. Tel un duo de comiques dépareillés, les personnages de D’Amour et de St-Amand nous refont l’histoire du Québec en accéléré, une histoire marquée par un «passé qui ne veut pas mourir et un avenir qui ne veut pas naître.» C’est beau, c’est drôle, mais le constat fait quand même un peu mal.
Tout ça m’assassine
Quelques poèmes de Patrice Desbiens, les Confessions d’un cassé de Pierre Lefebvre et La déroute de Dominic Champagne, dans une mise en scène de Dominic Champagne.
En supplémentaire les 18, 19 et 20 octobre
La reprise de Tout ça m’assassine ne pourrait être plus opportune. D’abord parce que le spectacle fait vibrer une corde qui était déjà passablement tendue depuis les événements du Printemps érable. Aussi parce que manifestations, élection ou pas, le cabaret politocopoétique refait son tour de piste alors que les questions de langue et d’identité perdurent malgré la fin de la campagne électorale.
Trois courtes pièces. Trois façons de parler d’argent, de recherche du bonheur et de la relation trouble que l’on entretient avec l’un et l’autre. S’il restait des non convertis à convertir à la poésie de Patrice Desbiens, ce sera probablement chose faite. On pourrait regretter que cette portion plus sombre du spectacle soit un peu effacée par les deux segments suivants, plus flamboyants par leur humour caustique, mais on a foi qu’au final, les mots de Desbiens résonneront quand même.
Par la qualité de ses textes, par ses interprètes brillants, par sa capacité à nous remuer à la fois le patriotisme et à nous faire rire de nos propensions capitalistes, le spectacle bouleverse. Dans un superbe monologue signé Pierre Lefebvre, Alexis Martin campe un libraire qui lutte à sa façon contre les dérives du capitalisme. «À salaire minimum, moi, je travaille au minimum», répond-il au système qui le gruge.
Seul changement à cette seconde version, Antoine Bertrand ne pouvant être de la reprise, laisse son immense costume à Normand D’Amour. On retiendra de ce troisième et dernier segment, outre le génie du texte de Dominic Champagne, un Mario St-Amand parfait. Tel un duo de comiques dépareillés, les personnages de D’Amour et de St-Amand nous refont l’histoire du Québec en accéléré, une histoire marquée par un «passé qui ne veut pas mourir et un avenir qui ne veut pas naître.» C’est beau, c’est drôle, mais le constat fait quand même un peu mal.
Tout ça m’assassine
Quelques poèmes de Patrice Desbiens, les Confessions d’un cassé de Pierre Lefebvre et La déroute de Dominic Champagne, dans une mise en scène de Dominic Champagne.
Une production du Théâtre il va sans dire, à la Cinquième salle de la Place des Arts jusqu’au 13 octobre
En supplémentaire les 18, 19 et 20 octobre