Créé par le Théâtre de la Pire Espèce en 1998, le spectacle Ubu sur la table fête en 2013 ses 15 ans de tournée. Adaptation très libre de Ubu roi, d’Alfred Jarry, ce théâtre d’objets créatif et déjanté a donné 750 représentations de par le vaste monde. Pour souligner ce bel anniversaire, le Théâtre de la Pire Espèce propose cinq représentations d’Ubu sur la table, au Théâtre Aux Écuries, tous les vendredis soir du mois d’octobre. Et JEU publie cinq billets retraçant les folles pérégrinations d’Ubu, tous les jeudis.
Ubu voit double
En 2003, Ubu s’invite au Festival mondial des théâtres de marionnettes à Charleville-Mézières. Ni dans le in, ni dans le off, il créé toutefois l’événement. Et il se raconte que, trois ans plus tard (le festival était alors triennal), les spectateurs attendaient la compagnie… De festival en festival, le Théâtre de la Pire Espèce se fabrique une réputation.
Au Québec, c’est une autre histoire. Les diffuseurs aiment le spectacle, mais ne savent pas comment le vendre à leur public. Des comédiens inconnus, du théâtre d’objets, le père Ubu… pas très winner, cette affaire ! « On a assez peu tourné au Québec, reconnaît Olivier Ducas, Ubu a fait sa carrière à l’étranger. Ici, on joue en représentation scolaire, ou dans les écoles. On propose des ateliers sur le théâtre d’objets, ça aide à vendre le spectacle… »
Grâce aux bons soins de Jean Kaplan (voir le précédent épisode), voici donc Ubu lancé sur les routes de France, avec deux tournées par année. Pour une compagnie alors subventionnée au projet, la perspective des tournées permettait une ébauche de planification. Non pas que les tournées soient si lucratives que ça, mais elles permettent de dégager un peu d’argent pour embaucher un directeur administratif, en 2001, acte qui signe la naissance du Théâtre de la Pire Espèce.
Désormais, la compagnie peut envisager un travail à l’année, en programmant des créations entre les tournées. « Le cachet du spectacle n’est pas très élevé, et la marge est minime, précise Oliver Ducas. En revanche, les frais de tournée sont importants, heureusement soutenus par les subventions. Si la tournée ne peut pas contribuer à financer des projets, elle garantit une rentrée d’argent qui nous a permis de construire un budget. On peut dire que les tournées ont structuré la compagnie. »
De 2003 à 2007, les tournées se multiplient, en Europe, au Mexique et ailleurs. Parfois, elles se chevauchent, ce qui nécessite la constitution de deux équipes de jeu. Mathieu Gosselin et Marc Mauduit viennent renforcer les rangs, bientôt suivis par Daniel Desparois et Étienne Blanchette. « La principale difficulté était d’avoir des objets identiques pour chacune des équipes, fait remarquer Olivier Ducas. Avec Ubu, on a fabriqué une sorte de troupe, les acteurs ont compris ce qu’est le théâtre d’objet, on travaille avec eux le plus souvent possible. Ils ont une compréhension de l’objet qui est rare chez les acteurs. »
Soirée spéciale, programme double
Aux Écuries, le 11 octobre à 20 h 30. Pas de réservations, premier arrivé, premier servi. Et payez ce que vous voulez.
Créé par le Théâtre de la Pire Espèce en 1998, le spectacle Ubu sur la table fête en 2013 ses 15 ans de tournée. Adaptation très libre de Ubu roi, d’Alfred Jarry, ce théâtre d’objets créatif et déjanté a donné 750 représentations de par le vaste monde. Pour souligner ce bel anniversaire, le Théâtre de la Pire Espèce propose cinq représentations d’Ubu sur la table, au Théâtre Aux Écuries, tous les vendredis soir du mois d’octobre. Et JEU publie cinq billets retraçant les folles pérégrinations d’Ubu, tous les jeudis.
Ubu voit double
En 2003, Ubu s’invite au Festival mondial des théâtres de marionnettes à Charleville-Mézières. Ni dans le in, ni dans le off, il créé toutefois l’événement. Et il se raconte que, trois ans plus tard (le festival était alors triennal), les spectateurs attendaient la compagnie… De festival en festival, le Théâtre de la Pire Espèce se fabrique une réputation.
Au Québec, c’est une autre histoire. Les diffuseurs aiment le spectacle, mais ne savent pas comment le vendre à leur public. Des comédiens inconnus, du théâtre d’objets, le père Ubu… pas très winner, cette affaire ! « On a assez peu tourné au Québec, reconnaît Olivier Ducas, Ubu a fait sa carrière à l’étranger. Ici, on joue en représentation scolaire, ou dans les écoles. On propose des ateliers sur le théâtre d’objets, ça aide à vendre le spectacle… »
Grâce aux bons soins de Jean Kaplan (voir le précédent épisode), voici donc Ubu lancé sur les routes de France, avec deux tournées par année. Pour une compagnie alors subventionnée au projet, la perspective des tournées permettait une ébauche de planification. Non pas que les tournées soient si lucratives que ça, mais elles permettent de dégager un peu d’argent pour embaucher un directeur administratif, en 2001, acte qui signe la naissance du Théâtre de la Pire Espèce.
Désormais, la compagnie peut envisager un travail à l’année, en programmant des créations entre les tournées. « Le cachet du spectacle n’est pas très élevé, et la marge est minime, précise Oliver Ducas. En revanche, les frais de tournée sont importants, heureusement soutenus par les subventions. Si la tournée ne peut pas contribuer à financer des projets, elle garantit une rentrée d’argent qui nous a permis de construire un budget. On peut dire que les tournées ont structuré la compagnie. »
De 2003 à 2007, les tournées se multiplient, en Europe, au Mexique et ailleurs. Parfois, elles se chevauchent, ce qui nécessite la constitution de deux équipes de jeu. Mathieu Gosselin et Marc Mauduit viennent renforcer les rangs, bientôt suivis par Daniel Desparois et Étienne Blanchette. « La principale difficulté était d’avoir des objets identiques pour chacune des équipes, fait remarquer Olivier Ducas. Avec Ubu, on a fabriqué une sorte de troupe, les acteurs ont compris ce qu’est le théâtre d’objet, on travaille avec eux le plus souvent possible. Ils ont une compréhension de l’objet qui est rare chez les acteurs. »
Soirée spéciale, programme double
Aux Écuries, le 11 octobre à 20 h 30. Pas de réservations, premier arrivé, premier servi. Et payez ce que vous voulez.