Créé par le Théâtre de la Pire Espèce en 1998, le spectacle Ubu sur la table fête en 2013 ses 15 ans de tournée. Adaptation très libre de Ubu roi, d’Alfred Jarry, ce théâtre d’objet créatif et déjanté a donné 750 représentations de par le vaste monde. Pour souligner ce bel anniversaire, le Théâtre de la Pire Espèce propose cinq représentations d’Ubu sur la table, au Théâtre Aux Écuries, tous les vendredis soir du mois d’octobre. Et JEU publie cinq billets retraçant les folles pérégrinations d’Ubu, tous les jeudis.
Le plus beau et le plus pire
Inévitablement, quand on se penche sur 15 ans d’histoire, la question du plus beau et du pire souvenir se pose. Pour le meilleur, Olivier Ducas a l’embarras du choix, mais sa mémoire sélective se concentre sur un festival de rue, en Espagne : « Trente minutes avant le début du spectacle, qui doit avoir lieu en plein air, les gens ont envahi l’agora, il y a des spectateurs aux fenêtres, et même sur les toits. Au moins 400 personnes nous attendent. Ce qui, pour Ubu, est une folie ! Nous avons été portés par cette foule, ce fut une fête totale. C’est pour ces moments-là qu’on fait du théâtre ! »
Le pire s’est passé à Périgueux, dans le sud-ouest de la France, lors d’une séance scolaire : « Avant le début du spectacle, l’enseignant fait un discours de militaire à ses élèves : on est au théâtre, je ne veux rien entendre, pas un mot ! Et on a effectivement rien entendu, ce qui est un problème majeur avec Ubu. Sans retour du public, le spectacle n’a pas de rythme. Francis et moi nous sommes battus, on a fait tout ce qu’il fallait, mais ce fut mortel d’ennui pour tout le monde. Pendant la période de questions qui a suivi, les lycéens n’ont pas osé souffler mot, c’était infernal. »
Quand arrive le succès, il faut savoir le gérer. Comment s’y prend-on à la Pire Espèce ? En s’organisant. Très vite, la compagnie comprend l’avantage d’avoir des agents de tournée qui connaissent bien leur territoire. Aussi, elle en fait collection : un agent au Québec, un autre en France, un troisième en Espagne et un au Mexique ! Avec deux équipes de tournée et une bonne coordination, la Pire Espèce peut répondre à tout.
Oui, mais, jouer 750 fois la même pièce… Pour Olivier Ducas, « Ubu est agréable à jouer, c’est une structure légère qui permet beaucoup de liberté. D’une représentation à l’autre, la relation avec le public est différente, le spectacle se réinvente chaque soir en fonction de la réponse des spectateurs. Nous sommes à la fois auteurs, metteurs en scène et acteurs, aussi, quand il nous arrive de déraper, on sait comment retomber sur nos pieds. On est dans un jeu avec le spectateur, comme si on construisait la pièce au fur et à mesure. Ce qui, bien entendu, est faux mais l’illusion est vraie! De l’authentique théâtre interactif…»
Soirée de théâtre d’objets sonore
Aux Écuries, le 25 octobre à 21 h. Pas de réservations, premier arrivé, premier servi. Et payez ce que vous voulez.
Créé par le Théâtre de la Pire Espèce en 1998, le spectacle Ubu sur la table fête en 2013 ses 15 ans de tournée. Adaptation très libre de Ubu roi, d’Alfred Jarry, ce théâtre d’objet créatif et déjanté a donné 750 représentations de par le vaste monde. Pour souligner ce bel anniversaire, le Théâtre de la Pire Espèce propose cinq représentations d’Ubu sur la table, au Théâtre Aux Écuries, tous les vendredis soir du mois d’octobre. Et JEU publie cinq billets retraçant les folles pérégrinations d’Ubu, tous les jeudis.
Le plus beau et le plus pire
Inévitablement, quand on se penche sur 15 ans d’histoire, la question du plus beau et du pire souvenir se pose. Pour le meilleur, Olivier Ducas a l’embarras du choix, mais sa mémoire sélective se concentre sur un festival de rue, en Espagne : « Trente minutes avant le début du spectacle, qui doit avoir lieu en plein air, les gens ont envahi l’agora, il y a des spectateurs aux fenêtres, et même sur les toits. Au moins 400 personnes nous attendent. Ce qui, pour Ubu, est une folie ! Nous avons été portés par cette foule, ce fut une fête totale. C’est pour ces moments-là qu’on fait du théâtre ! »
Le pire s’est passé à Périgueux, dans le sud-ouest de la France, lors d’une séance scolaire : « Avant le début du spectacle, l’enseignant fait un discours de militaire à ses élèves : on est au théâtre, je ne veux rien entendre, pas un mot ! Et on a effectivement rien entendu, ce qui est un problème majeur avec Ubu. Sans retour du public, le spectacle n’a pas de rythme. Francis et moi nous sommes battus, on a fait tout ce qu’il fallait, mais ce fut mortel d’ennui pour tout le monde. Pendant la période de questions qui a suivi, les lycéens n’ont pas osé souffler mot, c’était infernal. »
Quand arrive le succès, il faut savoir le gérer. Comment s’y prend-on à la Pire Espèce ? En s’organisant. Très vite, la compagnie comprend l’avantage d’avoir des agents de tournée qui connaissent bien leur territoire. Aussi, elle en fait collection : un agent au Québec, un autre en France, un troisième en Espagne et un au Mexique ! Avec deux équipes de tournée et une bonne coordination, la Pire Espèce peut répondre à tout.
Oui, mais, jouer 750 fois la même pièce… Pour Olivier Ducas, « Ubu est agréable à jouer, c’est une structure légère qui permet beaucoup de liberté. D’une représentation à l’autre, la relation avec le public est différente, le spectacle se réinvente chaque soir en fonction de la réponse des spectateurs. Nous sommes à la fois auteurs, metteurs en scène et acteurs, aussi, quand il nous arrive de déraper, on sait comment retomber sur nos pieds. On est dans un jeu avec le spectateur, comme si on construisait la pièce au fur et à mesure. Ce qui, bien entendu, est faux mais l’illusion est vraie! De l’authentique théâtre interactif…»
Soirée de théâtre d’objets sonore
Aux Écuries, le 25 octobre à 21 h. Pas de réservations, premier arrivé, premier servi. Et payez ce que vous voulez.