Archives

Nadia Ross lauréate du Prix Siminovitch 2016

© David Irvine

La metteure en scène Nadia Ross est la lauréate du Prix Siminovitch 2016, la plus prestigieuse récompense en théâtre au Canada.

Cette année marque le 16e anniversaire du Prix, qui a été célébré dans le cadre d’une cérémonie plus tôt aujourd’hui au Centre national des Arts.

Nadia Ross reçoit 75 000 $ de la bourse de 100 000 $ attachée au Prix, tandis que Sarah Conn et Shaista Latif, qu’elle a choisies comme ses protégées, se partagent 25 000 $.

Compte tenu de la qualité exceptionnelle des mises en nomination, le jury a décidé, à l’unanimité, d’augmenter à cinq, plutôt que quatre, le nombre de finalistes pour le Prix 2016. Mme Ross était au nombre des cinq talentueux metteur·es en scène choisi·es sur la liste des finalistes cette année, avec Jonathan Christenson, Ravi Jain, Christian Lapointe et Ross Manson.

« En dépit des remarquables talents qui composaient la liste des finalistes, le jury a choisi à l’unanimité de récompenser Nadia [Ross] », affirme Bob White, président du jury. « Il nous est apparu que l’intégrité de sa démarche, la profondeur de son approche du théâtre, et son esprit indomptable reflétaient le mieux les aspirations du Prix Siminovitch. »

Nadia Ross est la fondatrice et directrice artistique de STO Union, une compagnie vouée à la création d’œuvres scéniques qui allaient théâtre et performance. Fondée en 1992 à Toronto, STO Union s’est hissée au rang des compagnies qui tournent régulièrement dans les festivals internationaux, présentant des créations originales canadiennes au Canada même et sur quatre continents. En 2005, Nadia Ross quitte Toronto pour rentrer au bercail en Outaouais, sa région natale. Sa démarche se distingue par son caractère d’urgence et d’intimité à la fois, tout en mettant de l’avant une dramaturgie rigoureusement documentée et située dans un cadre historique à résonance politique. Elle explore et repousse constamment les limites admises; on l’a dépeinte comme « une pionnière du mouvement postdramatique international au Canada ».

« Recevoir la reconnaissance du Prix Siminovitch pour la mise en scène est un événement marquant », reconnaît Mme Ross. « Je suis très reconnaissante à l’endroit de la famille Siminovitch et du jury qui m’a choisie. Je suis aussi ravie de pouvoir tendre la main à la génération montante avec le prix complémentaire pour les protégés. Merci mille fois pour cet incroyable cadeau. »

Nadia Ross a choisi deux protégées cette année : Sarah Conn et Shaista Latif. En apprenant qu’elles avaient été choisies comme protégées de Mme Ross, Mme Latif a déclaré : « Faire du théâtre, c’est résister au connu, préserver sa curiosité, et trouver la magie dans les récits forgés entre hier et demain. Je remercie la famille Siminovitch pour son héritage de résilience et de soutien. » Mme Conn, pour sa part, a renchéri : « Je me sens si reconnaissante envers les mentors et les artistes qui m’inspirent, me poussent à me dépasser et m’appuient! Grâce à cette reconnaissance inespérée, j’espère pouvoir redonner à mon milieu autant que j’en ai reçu. »

« En donnant à ses lauréats la liberté de poursuivre leurs rêves et leur vision distinctive, le Prix Siminovitch a eu une profonde incidence sur leur vie et leur carrière, et enrichi le paysage culturel pour tous les Canadiens », souligne Kathy Siminovitch, présidente du conseil d’administration. « Les cinq finalistes au Prix Siminovitch 2016 pour la mise en scène en théâtre se distinguent tous par leur capacité de bousculer le statu quo et de questionner notre compréhension de l’humanité, et nous sommes ravis d’appuyer ces extraordinaires artistes de théâtre canadiens avec l’aide de nos partenaires, le Centre national des Arts et l’Université de Toronto; nos commanditaires, la Banque TD et Tricon; et les nombreux Amis du Prix Siminovitch. »