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Scène contemporaine autochtone à Montréal

Forte du succès de sa première édition, Scène contemporaine autochtone (SCA) est de retour cette année du 1er au 9 juin 2017, et fait partie de la programmation officielle du 375e. Créée en 2016 par Émilie Monnet, artiste interdisciplinaire et directrice artistique de Productions Onishka, SCA offre une plateforme de diffusion exceptionnelle aux artistes autochtones en arts vivants contemporains et aux pratiques diverses.

Pour sa seconde édition, SCA célèbre le franc-parler, l’audace et la force créative des artistes autochtones en proposant une programmation d’arts vivants autour du thème de la réconciliation : 4 spectacles / performances et une journée de conversations, permettant à l’art de devenir un outil critique pour éduquer, ouvrir le dialogue et ultimement passer à l’action.

4 spectacles / performances

Deux spectacles seront présentés en codiffusion avec le OFFTA. Scène contemporaine autochtone ouvrira avec « Je me souviens », sept interventions performatives d’artistes autochtones en provenance de Kahnawake ou ayant choisi Tiotiá:ke (Montréal) comme lieu de résidence. Sept propositions percutantes pour vociférer, exposer et déconstruire le mythe de la réconciliation. Des impacts des politiques colonialistes à la reconstruction de soi-même, ces artistes offrent un regard sensible, perspicace et parfois cru sur ces questions. Avec / With Buffalo Hat Singers, Marco Collin, Nadia Myre et Johanna Nutter, Ange Loft et ReCollection Kahnawake Collective, Carlos Rivera, Nina Segalowitz, Meky Ottawa. Le 1er et le 2 juin à La Licorne.

Les 3 et 4 juin à la Fonderie Darling, Émilie Monnet et la chorégraphe Lara Kramer nous proposent This Time Will Be Different / TTWBD, une installation performative sonore qui dénonce le discours du gouvernement canadien sur les peuples autochtones et porte un regard critique sur « l’industrie nationale de la réconciliation ». D’une enquête à l’autre, de la Commission royale sur les peuples autochtones  à la Commission de vérité et réconciliation, est-ce que quelque chose a réellement changé dans la relation entre le gouvernement canadien et les premiers habitants de ce territoire ? Les critiques ont salué les créations de l’artiste multidisciplinaire et chorégraphe Lara Kramer (Oji-Crie), dont entre autres, Native Girl Syndrome, qui dresse un portrait sans compromis des femmes autochtones itinérantes. Artiste interdisciplinaire engagée et fondatrice des Productions Onishka, Émilie Monnet (Anishnaabe/Française) collabore avec des artistes de différentes nations autochtones d’ici et d’ailleurs pour offrir des performances innovantes autour des questions d’identité, de mémoire, d’histoire et de transformation.

On poursuit avec PIRITI – pont, en langue maorie –, une création en performance unique le 7 juin, à la Salle Beverly Webster Rolph du Musée d’art contemporain de Montréal. Piriti réunit trois générations d’artistes autochtones, provenant de trois territoires qui offriront trois courtes formes interdisciplinaires, chacune comme une célébration de la créativité, de la résistance culturelle et de la transmission intergénérationnelle et interpersonnelle de savoirs. Ancrés dans leurs identités plurielles et leur pratique artistique novatrice, les trois groupes d’artistes invités construisent un pont pour relier le passé à l’avenir. Avec Skeena Reece (Métis-Crie), dont la pratique inclut notamment l’art performatif, le spoken word, le chant et l’art vidéo ;  Charles Koroneho (Maori, Nouvelle-Zélande) qui œuvre en danse, performance et arts visuels ;  Laura Ortman (White Mountain Apache), compositrice de Brooklyn, musicienne et artiste visuelle, en collaboration avec le collectif autochtone AM, basé à Montréal, qui infiltre le jeu au processus créatif dans ses vidéos.

SCA est heureuse d’accueillir à Montréal la compagnie ARTICLE 11 avec son spectacle coup de poing Reckoning (Moment de vérité) écrit, mis en scène et conçu par Tara Beagan et Andy Moro, qui a reçu un excellent accueil public et critique à Toronto où il a été créé en 2016. Triptyque avec mouvement, vidéo et texte, la performance théâtrale incendiaire explore, à travers trois histoires reliées au système des pensionnats indiens, l’impact de la Commission de vérité et réconciliation. Lorsque la vérité a été incinérée et que la réconciliation semble impossible, il reste le moment de vérité… Avec Tara Beagan, Jonathan Fisher, Marcel Petit, Julie Tamiko-Manning. Compositrice : Melody McKiver ; collaborateur aîné : Paul Chaput.  Présenté les 8 et 9 juin au Théâtre Centaur. (En anglais avec surtitres français).

Enfin, SCA se conclura le 9 juin par une journée de conversations sur la réconciliation à l’Agora de la danse dans le nouvel Édifice Wilder. À 10 h 30 Tiotiá:ke et Mooniyaang : la reconnaissance du territoire en table ronde avec différents invités ; et à 13 h 30, on propose Et ensuite ?, le point de vue critique de trois femmes autochtones, artistes engagées et militantes faisant partie de la programmation de SCA : Skeena Reece, artiste multidisciplinaire ; Tara Beagan, codirectrice artistique de la compagnie interdisciplinaire ARTICLE 11 ; et Iehente Adriana Foote, membre du collectif ReCollection Kahnawake. Gratuit, mais inscription requise.

Communiqué de presse | Onishka