À deux roues, la vie ! : Souvenirs et bicyclette
Loin des coups d’éclat tapageurs, DynamO Théâtre et Guillaume Doin du Collectif À deux roux présentent À deux roues, la vie !, un spectacle pour petits et grands à la frontière de la clownerie, de la magie et de la bicyclette acrobatique. Revenu dans la maison de son enfance après le décès de son père, un homme doit faire le ménage des souvenirs qui s’animent devant lui. Bureau paternel aux tiroirs hantés de toutes sortes de dispositifs et de trappes, cerf-volant, portraits de famille et jusqu’à la bicyclette elle-même se meuvent par la magie des fils et du doigté discret et ingénieux de Gabrielle Garant. Les objets apparaissent, s’envolent, prennent vie et disparaissent avec légèreté et précision. L’interprète unique de ce spectacle, Guillaume Doin, est désarmant dans la joie et l’excitation retrouvées comme dans la tristesse. Une fable touchante, où des images d’une grande puissance poétique sont invoquées autant par la trame musicale ludique que par des acrobaties réjouissantes.
Idéation: Guillaume Doin et Yves Simard. Scénario et mise en scène : Yves Simard. Conseils dramaturgiques : Pascal Brullemans. Scénographie et costumes : Pierre-Étienne Locas. Éclairages : Martin Sirois. Musique : Pierre Guy Blanchard. Maquillage et coiffure : Suzanne Trépanier. Effets magiques : Stéphane Bourgoin. Avec Guillaume Doin. Une coproduction de DynamO Théâtre et de Guillaume Doin présentée au studio-d’essai Claude-Gauvreau (UQAM) jusqu’au 11 juillet.
L’autre cirque : Hybridités circassiennes
L’autre cirque est une revue composée de numéros pluridisciplinaires empruntant au cirque, bien sûr, mais aussi à la danse, au théâtre et à la performance. En résultent de courtes pièces hybrides pour public averti. Sur la scène de La Chapelle, les prestations se suivent sans se ressembler, formant une suite hétéroclite comportant des moments forts, mais aussi quelques longueurs.
Basile Philippe surprend avec Within / Beignade, un numéro à mi-chemin entre la danse contemporaine et l’acrobatie dans lequel l’artiste joue avec un beigne géant modulable. On aimerait que cette prestation étonnante et sensuelle soit prolongée au-delà de sa courte demi-heure. Clara Prezzavento et Luisina Rosas présentent La Mort d’un cerf-volant, un duo de roue allemande empreint de lyrisme et de mélancolie, centré sur le double et sur l’équilibre. Dans le solo D’un corps débile, de Tristan Robquin, un clown triste se livre à une performance métadiscursive. La présence d’éléments scéniques disparates (vidéo en direct, mannequin féminin, nombreux sacs de plastique, poulet sacrifié sur un pieu) n’est pas sans rappeler l’esthétique de l’accumulation et de la caricature de At the end, everybody’s fucking! d’Olivier Arteau, qu’on a pu voir lors de la plus récente édition du OFFTA. La performance comporte des longueurs et on peut se demander si ces éléments sont tous pleinement exploités. Tous deux membres de la compagnie Machine de Cirque, Maxim Laurin et Ugo Dario présentent pour leur part leur projet de recherche-création portant sur l’envol et la chute, un numéro de planche coréenne intitulé The Ghost Light, tandis que la Compagnie Ci propose Limb(e)s, un duo de théâtre et de danse aérienne traitant de la solitude et de la perte.
Within / Beignade : Création et performance : Basile Philippe. Œil extérieur : Peter James. Éclairages : Félix Philippe.
La Mort d’un cerf-volant : Création et performance : Luisina Rosas et Clara Prezzavento.
D’un corps débile : Idéation et performance : Tristan Robquin. Œil extérieur : Peter James.
Limb(e)s : Création : Compagnie Ci. Mise en scène : Gabrielle Martin. Chorégraphie et interprétation : Jeremiah Hughes et Gabrielle Martin. Musique : Nicolas Bernier. Costumes : Coline Dubois-Gryspeert.
The Ghost Light : Conception : Maxim Laurin et Nico Lagarde. Performance : Maxim Laurin et Ugo Dario. Musicaque : Félix Boisvert.
Présenté à La Chapelle jusqu’au 10 juillet.
Finale : Fête foisonnante et jubilatoire
Dur de résister à l’euphorie babélienne des huit membres polyvalents du collectif allemand Analog dans Finale, offert en collaboration avec Juste pour rire. Nous est donné à voir un spectacle en vrac, où les artistes entrent par le fond de la salle et se présentent un·e par un·e à une assistance vite conquise par l’énergie éminemment contagieuse du groupe. Ici, chaque mouvement est une acrobatie et les temps morts sont inexistants, grâce à la voix aérienne de la chanteuse Kesia Clemence A. Quental et aux rythmes incendiaires du batteur qui l’accompagne. À une cadence endiablée, dans un décor formé essentiellement de boîtes de toutes tailles qui rappelle une fête dans un loft encombré, s’enchaînent des solos magnifiques de cerceau aérien, de clownerie, de corde, de mât chinois, d’homme fort, de roue cyr, de jonglerie, de main à main, de contorsion… Un véritable tourbillon, livré à la fois avec minutie et nonchalance sous le regard enthousiaste du public, certes, mais aussi de l’équipe circassienne. C’est ce détail très particulier qui rend le tout absolument charmant : les artistes sont tout aussi surpris des prouesses qu’ils et elles réalisent que les gens dans la salle. Une acrobatie ratée ? On recommence et on s’encourage ! La légèreté, la simplicité, le plaisir communicatif et l’excellent rodage de l’ensemble font de Finale un spectacle radieux à ne pas manquer.
Directeur de création : Florian Zumkehr. Musique : Lukas Thielecke et Ena Wild. Chant : Kesia Clemence A. Quental et Imani Pearl Williams. Costumes et maquillage : Kristina Zaveska. Éclairages : Ondrej Kyncl. Conception sonore : Jindrich Kravarik. Avec Bertan Candelbek, Ole Lehmkuhl, Manda Rydman, Richie Maguire, Carlos Zaspel, Lukas Thielecke et Florian Zumkehr. Une production de Analog présentée au Théâtre Saint-Denis 2 jusqu’au 20 juillet.
À deux roues, la vie ! : Souvenirs et bicyclette
Loin des coups d’éclat tapageurs, DynamO Théâtre et Guillaume Doin du Collectif À deux roux présentent À deux roues, la vie !, un spectacle pour petits et grands à la frontière de la clownerie, de la magie et de la bicyclette acrobatique. Revenu dans la maison de son enfance après le décès de son père, un homme doit faire le ménage des souvenirs qui s’animent devant lui. Bureau paternel aux tiroirs hantés de toutes sortes de dispositifs et de trappes, cerf-volant, portraits de famille et jusqu’à la bicyclette elle-même se meuvent par la magie des fils et du doigté discret et ingénieux de Gabrielle Garant. Les objets apparaissent, s’envolent, prennent vie et disparaissent avec légèreté et précision. L’interprète unique de ce spectacle, Guillaume Doin, est désarmant dans la joie et l’excitation retrouvées comme dans la tristesse. Une fable touchante, où des images d’une grande puissance poétique sont invoquées autant par la trame musicale ludique que par des acrobaties réjouissantes.
À deux roues, la vie !
Idéation: Guillaume Doin et Yves Simard. Scénario et mise en scène : Yves Simard. Conseils dramaturgiques : Pascal Brullemans. Scénographie et costumes : Pierre-Étienne Locas. Éclairages : Martin Sirois. Musique : Pierre Guy Blanchard. Maquillage et coiffure : Suzanne Trépanier. Effets magiques : Stéphane Bourgoin. Avec Guillaume Doin. Une coproduction de DynamO Théâtre et de Guillaume Doin présentée au studio-d’essai Claude-Gauvreau (UQAM) jusqu’au 11 juillet.
L’autre cirque : Hybridités circassiennes
L’autre cirque est une revue composée de numéros pluridisciplinaires empruntant au cirque, bien sûr, mais aussi à la danse, au théâtre et à la performance. En résultent de courtes pièces hybrides pour public averti. Sur la scène de La Chapelle, les prestations se suivent sans se ressembler, formant une suite hétéroclite comportant des moments forts, mais aussi quelques longueurs.
Basile Philippe surprend avec Within / Beignade, un numéro à mi-chemin entre la danse contemporaine et l’acrobatie dans lequel l’artiste joue avec un beigne géant modulable. On aimerait que cette prestation étonnante et sensuelle soit prolongée au-delà de sa courte demi-heure. Clara Prezzavento et Luisina Rosas présentent La Mort d’un cerf-volant, un duo de roue allemande empreint de lyrisme et de mélancolie, centré sur le double et sur l’équilibre. Dans le solo D’un corps débile, de Tristan Robquin, un clown triste se livre à une performance métadiscursive. La présence d’éléments scéniques disparates (vidéo en direct, mannequin féminin, nombreux sacs de plastique, poulet sacrifié sur un pieu) n’est pas sans rappeler l’esthétique de l’accumulation et de la caricature de At the end, everybody’s fucking! d’Olivier Arteau, qu’on a pu voir lors de la plus récente édition du OFFTA. La performance comporte des longueurs et on peut se demander si ces éléments sont tous pleinement exploités. Tous deux membres de la compagnie Machine de Cirque, Maxim Laurin et Ugo Dario présentent pour leur part leur projet de recherche-création portant sur l’envol et la chute, un numéro de planche coréenne intitulé The Ghost Light, tandis que la Compagnie Ci propose Limb(e)s, un duo de théâtre et de danse aérienne traitant de la solitude et de la perte.
L’autre cirque
Within / Beignade : Création et performance : Basile Philippe. Œil extérieur : Peter James. Éclairages : Félix Philippe.
La Mort d’un cerf-volant : Création et performance : Luisina Rosas et Clara Prezzavento.
D’un corps débile : Idéation et performance : Tristan Robquin. Œil extérieur : Peter James.
Limb(e)s : Création : Compagnie Ci. Mise en scène : Gabrielle Martin. Chorégraphie et interprétation : Jeremiah Hughes et Gabrielle Martin. Musique : Nicolas Bernier. Costumes : Coline Dubois-Gryspeert.
The Ghost Light : Conception : Maxim Laurin et Nico Lagarde. Performance : Maxim Laurin et Ugo Dario. Musicaque : Félix Boisvert.
Présenté à La Chapelle jusqu’au 10 juillet.
Finale : Fête foisonnante et jubilatoire
Dur de résister à l’euphorie babélienne des huit membres polyvalents du collectif allemand Analog dans Finale, offert en collaboration avec Juste pour rire. Nous est donné à voir un spectacle en vrac, où les artistes entrent par le fond de la salle et se présentent un·e par un·e à une assistance vite conquise par l’énergie éminemment contagieuse du groupe. Ici, chaque mouvement est une acrobatie et les temps morts sont inexistants, grâce à la voix aérienne de la chanteuse Kesia Clemence A. Quental et aux rythmes incendiaires du batteur qui l’accompagne. À une cadence endiablée, dans un décor formé essentiellement de boîtes de toutes tailles qui rappelle une fête dans un loft encombré, s’enchaînent des solos magnifiques de cerceau aérien, de clownerie, de corde, de mât chinois, d’homme fort, de roue cyr, de jonglerie, de main à main, de contorsion… Un véritable tourbillon, livré à la fois avec minutie et nonchalance sous le regard enthousiaste du public, certes, mais aussi de l’équipe circassienne. C’est ce détail très particulier qui rend le tout absolument charmant : les artistes sont tout aussi surpris des prouesses qu’ils et elles réalisent que les gens dans la salle. Une acrobatie ratée ? On recommence et on s’encourage ! La légèreté, la simplicité, le plaisir communicatif et l’excellent rodage de l’ensemble font de Finale un spectacle radieux à ne pas manquer.
Finale
Directeur de création : Florian Zumkehr. Musique : Lukas Thielecke et Ena Wild. Chant : Kesia Clemence A. Quental et Imani Pearl Williams. Costumes et maquillage : Kristina Zaveska. Éclairages : Ondrej Kyncl. Conception sonore : Jindrich Kravarik. Avec Bertan Candelbek, Ole Lehmkuhl, Manda Rydman, Richie Maguire, Carlos Zaspel, Lukas Thielecke et Florian Zumkehr. Une production de Analog présentée au Théâtre Saint-Denis 2 jusqu’au 20 juillet.